En prélude à la prochaine réunion du G20 qui doit se tenir à Londres le 2 avril, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a réuni des leaders africains influents, des ministres des finances et des banquiers pour entendre la voix de l'Afrique face à la crise.
On estime, en effet, que la dépression aura pour conséquence de précipiter 90 millions de personnes supplémentaires dans la voie de la pauvreté. Le risque est, en effet, grand que les pays « riches », inquiets devant la crise qui les frappe, ne réduisent leur aide au développement. Or, comme l'a souligné justement la présidente du Liberia Ellen Johnson-Sirleaf, le coût d'une aide à l'Afrique est inférieur à celui des dépenses qu'il faudra engager si la misère réveille les luttes internes dans les pays africains. Et elle a cité l'exemple de la guerre civile qui a ravagé son pays de 1989 à 2003 et qui a tué plus de 200.000 personnes.
Aux pays développés de comprendre, la nécessité de ne pas oublier l'Afrique dans les plans de relance économique.
Koffi Souza