Atsutsè Kokouvi Agbobli qui avait été au Togo ministre de la Communication, puis ministre chargé des Relations avec le Parlement sous le régime du général Gnassingbé Eyadéma, a été retrouvé mort sur la plage de Lomé quelques heures après avoir quitté la clinique où il avait été hospitalisé après semble-t-il une tentative de suicide.
Il faut avant toutes choses rendre hommage à cet intellectuel engagé et à sa plume d'historien et de pamphlétaire. Toute existence porte sa part de mystère et chacun assume à sa façon les lignes de son destin.Comme chaque fois où se produit une mort suspecte, une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les circonstances précises du décès et il faut la laisser se dérouler dans la quiétude. Pourquoi faut-il alors que les aboyeurs professionnels se déchaînent et croient trouver dans cette mort un nouveau fonds de commerce ?
La volonté de politiser tous les événements est le témoignage d'une dérive. Hier, les affamés de scandales attribuaient les inondations au pouvoir. Aujourd'hui, ils lui imputent à débit la mort d'Agbobli. Demain, ils lui reprocheront les cycles de la lune et du soleil. C'est une exagération ridicule de l'influence du pouvoir politique.
Les gouvernants ne sont pas Dieu su terre.
Koffi Souza