Les experts de FMI qui ont récemment séjourné au Togo ont demandé au gouvernement de redresser les banques en difficulté, notamment la BTCI afin de garantir la stabilité macroéconomique et de créer des conditions d'un accès plus facile au crédit pour le secteur privé. C'est ce qu'indique dans son édition du jour l'hebdomadaire l'Union. Le journal qui revient sur la conférence de presse organisée jeudi par la Céni.
L'occasion d'obtenir des informations précieuses sur le coût des élections législatives, sur le respect de la date du 24 juin ou sur le recensement.Voici une sélection d'articles parus dans l'Union du 23 mars 2007
Politique
Première sortie médiatique de la CENI, environ 20 milliards pour les législatives anticipées
Les 3000 kits de recensement en début de semaine prochaine
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) s'est finalement frottée hier jeudi aux questions des journalistes à l'hôtel 2 Février. Résolument muet depuis son installation, l'organe d'organisation et de supervision des prochaines législatives a tout simplement appelé les politiques, la société civile, les partenaires techniques, … et la presse à jouer un rôle citoyen, celui de se coller au caractère transparent et apaisé du scrutin. Dans une déclaration liminaire, toutes les activités de la CENI ont été rendues publiques.
Dans la foulée, on apprend qu'il faudra environ 20 milliards francs CFA pour tenir le scrutin. L'actuel budget, qui attend une dernière retouche avec les experts du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), s'élevant déjà à plus de 18 milliards. En attendant, une délégation de la CENI séjourne actuellement en RD Congo dans l'optique de faire convoyer par cargo les kits de recensement sur Lomé en début de semaine prochaine, avec l'appui des PNUD RDC et Togo.
Quelques précisions du président de la CENI
A combien s'élève exactement le coût global des élections ?
En ce qui concerne le budget, il est pratiquement prêt. Sa consolidation interviendra dans quelques heures. Et pour l'instant, ce qu'on peut vous signaler, le budget de la CENI, en ce qui concerne les élections, nous l'avons à 12,3 milliards ; la supervision des élections s'élève à 3,54 milliards ; l'éducation civique et la communication à 1,137 milliard ; la coordination est à 80 millions ; et ensuite, l'unité de gestion du projet fait 1,254 milliard. C'est des chiffres à combiner pour avoir à peu près un chiffre global provisoire, parce qu'il y a des réajustements à faire avec le PNUD, et je pense que d'ici en début de semaine prochaine, nous aurons un chiffre final pour notre budget consolidé.
Peut-on tenir dans le délai du 24 juin ?
A ce jour, il n'y a rien qui puisse bloquer les élections, étant entendu que les kits vont arriver d'ici le début de la semaine prochaine. Donc, je crois que tout est pratiquement prêt et on pourra tenir si vous mettez les mains à la pâte. Techniquement, il n'y a pas se problème. On pourra même les faire, ces élections, avant le 24 juin si tout le monde s'y met.
Pourquoi le gouvernement s'est-il occupé des kits ?
En ce qui concerne les kits, je crois que le code électoral est clair et il dit que c'est le gouvernement qui met les moyens à la disposition de la CENI, et les kits sont un moyen d'enregistrement des électeurs. Et le gouvernement a pris ses responsabilités de mettre les kits à la disposition de la CENI. Je crois que le gouvernement a agi conformément au code électoral. Et les commentaires qui ont suivi, les gens sont libres de les faire, mais jusqu'à ce jour, il n'y a que ce texte qui régit l'organisation des élections.
Pourquoi emprunter et non acheter ?
Pour l'emprunt des kits, je crois que le gouvernement nous l'a dit : c'est essentiellement des raisons de délai. La procédure d'achat des kits nécessite une durée plus longue que celle relative à l'emprunt. Si les kits devaient être achetés, ils ne pourraient pas arriver à Lomé en début de la semaine prochaine. Les 500 kits supplémentaires (je vous signale qu'ils sont incomplets) nous serviront de pièces de rechange et lorsque nous allons nous mettre à déplacer les kits de Lomé vers les localités où auront lieu les opérations de recensement, il peut avoir des panne. Et donc, nous allons fouiller rapidement dans les 500 kits supplémentaires et nous trouverons la solution.
Pourquoi le gouvernement a traité directement avec une société belge ?
Quand nous nous sommes rendus en RDC, nous avons découvert qu'il y avait déjà une société qui a vendu les kits à la RDC, qui a fait le travail et qui maîtrise parfaitement le dossier des kits. Donc les conseils ont été donnés par les experts électoraux congolais et que si le gouvernement veut les kits, il fallait s'orienter vers cette société pour ne pas avoir du temps à perdre. Il est normal qu'une société qui connaît le matériel puisse aller rapidement pour les reconditionner et les adapter à la situation togolaise.
La date du recensement ?
En ce qui concerne la date du recensement, c'est une période qui sera fixé par décret. Nous avons le projet et nous attendons que le gouvernement approuve pour que cela puisse être officialisé.
La sécurité des élections
Cette année, avec nos élections législatives, il y a une donne arrêtée et c'est pratiquement la première fois en Afrique : il y aura un contingent des forces de sécurité et de défense qui sera placé à la disposition de la CENI. Je crois que nous allons faire une expérience. Evidemment, nous serons appuyés par des techniciens en la matière. A ce jour, si vous considérez les effectifs de la police et de la gendarmerie, plus les gardiens de préfecture, c'est sûr que vous ne trouverez pas le nombre, mais on va faire des rajouts : les petits rajouts n'iront pas sur le terrain pour la sensibilisation, ils vont être employés pour les bureaux et les gardes. Le travail de supervision des votes sera assuré par les corps professionnels, c'est-à-dire la police, la gendarmerie et les gardiens de préfecture.
Rétablissement de l'autorité de l'Etat
Faure finalement seul à bord
Qui dirige le Togo ? Cette question a souvent été posée par certains compatriotes alors que toutes les institutions de l'Etat fonctionnent en plein temps. Aujourd'hui, chacun doit pouvoir être fixé avec le développement de certains évènements majeurs.
Le Président de la République
« Vu la constitution de la IVème République du 14 octobre 1992 modifié et notamment en son article 66, vu le décret N° 2006-120/PR du 20 septembre 2006 portant composition du Gouvernement, décrète :
Article1 : il est mis fin aux fonctions de M. Payadowa Boukpessi, Ministre du budget, des finances et privatisations.
Article2 : M. Adji Otèh Ayassor est nommé Ministre du budget, des finances et privatisations.
Article3 : le présent décret qui prend effet à compter de sa date de signature sera publié au journal officiel de la IVème République». Tel un couperet, ce décret, le plus récent et important pris par le Président de la République, Faure Gnassingbé, est tombé sur la tête des Togolais. L'information donnée au journal télévisée du soir du 14 mars dernier fera vite le tour du pays avec ses commentaires les plus passionnés et passionnels. De même que des questionnements sur les mobiles de cette éviction qui ne dit pas son vrai nom. Quelle mouche a pu piquer Faure pour démettre un vieux ministre, le plus ancien –en terme de nombre d'années passées dans les gouvernements depuis 1991– de l'actuel gouvernement ?
Les spéculations vont bon train. Corruption, affairisme, vision très personnelle de son ministère, non-respect de l'autorité…faute grave, rien n'est laissé au hasard. Tout compte fait, le Chef de l'Etat a une bonne raison à lui de démettre son Ministre.
Dans le fond, cet acte mérite une réflexion approfondie quand, récemment encore, des compatriotes accusent le Président de la République de protéger ses ouailles et d'avoir peu d'autorité sur elles. L'on est allé jusqu'à prétendre qu'il ne dirige rien, qu'il ne sait rien de la gestion du pays et que finalement le pouvoir se trouvait ailleurs. Dans tous les cas, il y a des signes qui ne trompent pas. Aujourd'hui, les méthodes de fonctionnement de l'Etat changent de plus en plus. Qui aurait cru, il y a quelques mois, que le super commerçant Ram, propriétaire de la société Ramco cède devant la Dgi pour payer 2 milliards 300 millions de francs d'impôts ? Que la TdE, la Lonato, la Poste… subissent la rigueur de la loi fiscale ? Que des véhicules soient bloquées au port à cause de l'impôt minimum forfaitaire, etc.? Surtout que le Directeur des impôts ne s'est pas retrouvé à Lomé II pour s'expliquer !
En réalité, ces exemples ne sont que la partie visible de l'iceberg. Les lois qui gèrent la République subissent des corrections notables, une réécriture, surtout en matière de respect des droits de l'Homme et des libertés individuelles. La dernière en date est la note de service du procureur de la République mettant un terme aux détentions arbitraires.
Visiblement, la méthode Faure serait de laisser chaque responsable gérer son département, tout en respectant et en rendant compte à la hiérarchie. Ce n'est donc pas une démission. Il nous rappelle qu'au temps fort de Gnassingbé Eyadéma, des ministres, des directeurs de société d'Etat, des préfets, des officiers supérieurs des Fat, des professeurs… désertaient leur service pour Lomé II. Aussi, les supérieurs hiérarchiques sont-ils drainés devant l'autorité sur des histoires, parfois, à faire dormir debout. «Avec Faure, il faut être convoqué sur un dossier précis avant de mettre pied à la présidence», nous a confié un des habitués de la présidence.
Il est vrai qu'au lendemain des présidentielles d'avril 2005, un grand flottement a été sensiblement remarqué. C'est ainsi que les fauteurs en eau troublante piaillaient partout –ça continue d'ailleurs– que le ministre de la Défense, jeune frère du chef de l'Etat, Kpatcha Gnassingbé, se trouverait être le capitaine du bateau togolais. Bref, malgré qu'ils le surnomment «vice-président de la République», il est pour eux le Chef de l'Etat. Ce qui est tout à fait erroné, car le seul comptable devant le peuple togolais est Faure Gnassingbé. Cette manière d'opposer les deux frères est juste de la mauvaise foi.
Au regard de tout ce qui précède, il est clair que l'autorité de l'Etat est belle et bien rétablie.
Société
La Dgi confirme : Bassam El Najjar doit 9 milliards à l'Etat
Après plusieurs jours de dialogue de sourds, la Société Immobilière du Golfe, Sig, du sieur Bassam El Najjar, et la Direction générale des Impôts, Dgi, sous la direction de dame Ingrid Awadé, pourront enfin s'entendre pour le règlement définitif de leur contentieux fiscal. Au niveau de la Dgi, l'étude du dossier est terminée. Et du côté de la Sig, ce n'est qu'une question de temps pour le bouclage.
Les importateurs de véhicules d'occasion ont commencé par s'exécuter en payant les 15 000 francs d'impôt minimum forfaitaire (Imf) depuis l'appel que leur a lancé le Contre-amiral Adégnon Fogan, Directeur Général du Port de Lomé, le 13 mars dernier. Cela fait suite à la mesure de la Dgi de percevoir cet impôt à la sortie des véhicules du port pour les parcs. En son temps, beaucoup de rumeurs ont circulé. La majorité des importateurs de véhicules d'occasion étant des Libanais, ils auraient été sommés par le sieur Bassam, propriétaire des 27 parcs, de ne pas se plier aux exigences de la Dgi.
Pourtant, le mouvement de grève, les explications par voie de presse, les menaces d'amener leurs affaires dans les pays voisins n'ont pu faire fléchir les fiscs. Aujourd'hui, tout semble rentrer dans l'ordre et les aires de stationnement des véhicules ont commencé par être décongestionnées.
Au même moment, la société Sig se trouve en difficulté avec la Dgi. Plusieurs milliards de francs lui sont réclamés au titre des taxes et autres impôts. Toutefois, si rien n'est versé jusqu'à ce jour, l'on peut faire foi aux informations selon lesquelles le négociateur maison de la Sig eut évoqué une raison de disponibilité. Pour lui, sa société n'était pas prête pour régulariser sa situation. Du coup, il lui faut encore un peu plus de temps. Alors, conciliante, la Dgi s'est plutôt attelée à revoir sa note et à étudier minutieusement le dossier. En fin de compte, elle a planché sur une somme avoisinant les 9 milliards de nos francs dévalués. Et selon les textes en vigueur, la Sig a un délai d'un mois pour se manifester. De sources bien informées, la date butoir est le 15 avril prochain. Au-delà, la Direction Générale des Impôts appliquera la loi.
Contrairement à tout ce qui se raconte ça et là, aucune des deux parties n'a la volonté de nuire à l'autre. L'évidence reste que la Sig reconnaît être redevable à l'Etat togolais et doit payer, quoi qu'il arrive. Quant à la Dgi, elle n'a aucun intérêt à perturber les activités d'une société aussi importante dans l'économie nationale. Au contraire. Cependant, l'intérêt général veut que tout le monde se mette en règle. Maintenant, il faut que la Sig respecte ce délai afin de diminuer les ardeurs et les passions autour de cette affaire qui reste un problème entre un contribuable et les fiscs.
Economie
Le FMI demande à l'Etat de redresser les banques
Les experts de FMI qui ont récemment séjourné au Togo ont demandé au gouvernement de redresser les banques en difficulté, notamment la BTCI afin de garantir la stabilité macroéconomique et de créer des conditions d'un accès plus facile au crédit pour le secteur privé. Pour y arriver le Fonds exige expressément du gouvernement la mise en Œuvre de mesures de restructuration identifiées par une précédente mission du FMI, en étroite collaboration avec la BCEAO et la Commission bancaire de l'UMOA. Cette mission d'assistance technique dirigée par Monsieur Ouanes du FMI avait, il y a quelques mois, eu des consultations avec ces institutions, le ministère des finances et les experts de la Banque Mondiale en vue d'élaborer une feuille de route pour le redressement immédiat de la BTCI, de l'UTB et de la BIA qui ploient sous le poids d'énormes difficultés de trésorerie. Le Fonds demandent aux autorités togolaises de respecter les repères structurels afin de concevoir avant fin juin 2007 un plan global de redressement de la BTCI et de l'UTB avec un calendrier précis en collaboration avec toutes les institutions susmentionnées.
Les experts recommandent que le gouvernement développe le marché des bons de trésor qui permettront aux banques de diversifier leurs actifs et de mettre en harmonie leurs structures de gestion des échéances, tout en améliorant la gestion de leur trésorerie. Le Fonds demande au Togo d'améliorer sa supervision bancaire, y compris le respect des délais dans la mise en Œuvre des mesures préconisées, la fréquence des inspections sur place, la capacité à assurer un contrôle sur pièces et l'évaluation de risques. La mission préconise l'amélioration de l'environnement juridique afin de faciliter l'enregistrement des biens et propriété et l'examen des mesures et stratégies en vigueur pour le renforcement du contrôle du blanchiment d'argent.
D'autres structures de l'Etat qui ont mis ces banques en difficultés ont été passées également au peigne fin par les experts. Ceux-ci sont convaincus qu'aucun soutien à la croissance économique du pays ne pourra se faire sans réforme rapide de la SOTOCO, de l'IFG, des secteurs de l'énergie, des transports et des télécommunications. C'est pourquoi, la mission demande que le gouvernement procède immédiatement à une réforme du secteur cotonnier, notamment par une meilleure coordination entre les acteurs de la filière et un remboursement ininterrompu des arriérés aux cotonculteurs avec les tranches impayées d'avril et de septembre 2007. Le Fonds demande également le respect du repère structurel du programme de référence concernant l'audit financier et stratégique de la SOTOCO. Le gouvernement a indiqué à la mission qu'il entend achever l'audit financier dans les meilleurs délais et prendre les mesures correctives qui s'imposent afin de renforcer la gouvernance et la gestion financière de la société. Le gouvernement a indiqué qu'il transmettrait au Fonds un projet de l'audit stratégique en mai 2007, soit un mois après le délai initial.
La mission recommande aux autorités le respect du repère structurel qui prévoit le démarrage d'un audit financier et stratégique du secteur des phosphates, afin d'identifier un partenaire stratégique pour relancer la production.
Le gouvernement devra en outre améliorer les comptes financiers des sociétés publiques et présenter des rapports annuels, puis trimestriels aux services du FMI, en particulier des rapports sur la SOTOCO, l'IFG, la CEET, Togo Télécom, le Fonds d'Entretien Routier (FER) et le Port Autonome de Lomé.
La mission a révélé que selon des enquêtes internationales, le climat des affaires au Togo est considéré comme l'un des moins favorablement de la sous-région. Pour s'en sortir, le Togo a l'impérieux devoir, selon le FMI, de poursuivre le processus de réconciliation nationale et de réformes politiques d'une part et renforcer la gouvernance en luttant contre la corruption, en améliorant le fonctionnement du système judiciaire, en garantissant les droits de propriété et en promouvant la transparence dans les institutions publiques d'autre part.
Sport
Les Eperviers à la conquête de la Coupe du 7e championnat des cadets
Une finale Togo- Nigeria. Peu de gens auraient mis un rond sur cette affiche à l'entame de la compétition, malgré que le Togo soit le pays organisateur. Avec la présence du Nigeria, du Ghana, de l'Afrique du Sud, du Burkina Faso et de la Tunisie à ce 7e championnat d'Afrique des Nations U-17, le Togo qui n'a jamais participé à une phase finale de ce championnat ne pouvait trouver une place dans les petits papiers des analystes. Mais les réalités du terrain n'étant toujours pas les mêmes. Et les Eperviers cadets ont prouvé qu'avec un peu d'envie et de détermination, l'on peut réaliser beaucoup de choses.
Ils sont d'ailleurs entrés dans la compétition de la meilleure manière qu'il soit, en dominant les Sud Africains 2-0 en ouverture de la compétition. Mais la suite fut un plus laborieuse avec une défaite devant la Tunisie 3-0 avant de se relancer devant les Panthéreaux du Gabon 2-1. Une équipe gabonaise dont l'élimination de la compétition a surpris plus d'un, vu la qualité de son jeu.
En se qualifiant pour les demi-finales, les Eperviers ont atteint leur objectif du départ : se qualifier pour la Coupe du monde de leur catégorie qui se déroulera du 18 août au 9 septembre 2007 à Séoul, en Corée du Sud. " Notre premier et majeur objectif c'est de nous qualifier pour ce Mondial. Nous sommes très contents d'y être parvenus malgré les difficultés. C'était prévisible puisque au départ, malgré que nous abritions la compétition, nous n'étions pas parmi les favoris ", a déclaré le coach togolais, Abraw Samer après la victoire " héroïque et historique " des Eperviers cadets, selon le mot du ministre de la Jeunesse et des Sports, Richard Attipoé sur les Panthéreaux du Gabon.
Le premier objectif atteint, il s'est ouvert un nouveau chantier pour les Eperviers, celui de se qualifier pour la finale du championnat. Et la tâche était apparue plus compliquée devant des Black Starlettes du Ghana qui ont montré depuis l'entame de la compétition qu'elles étaient venues pour remporter la Coupe. Le coach ghanéen, Fred Ossam Dhodu n'en faisait pas mystère de cet objectif. Et vu la prestation de ses poulains, il était presque sûr de jouer la finale même s'il avait temporisé devant les journalistes en précisant qu'il voulait parler d'abord de la demi-finale avant la finale. " Avant de parler de la finale, parlons de la demi-finale contre le Togo. L'atout majeur de l'équipe togolaise, c'est de jouer à domicile et de bénéficier du soutien massif de son public. C'est un élément important que nous ne devons pas perdre de vue ", a déclaré Fred Ossam Dhodu. L'erreur des Black Starlettes, c'est d'avoir vendu la peau des Eperviers avant de les avoir tués et cela leur a coûté la place en finale, même si ce n'est que sur le fil du rasoir. Après le jeu vif et alerte de la première mi-temps, les Black Starlettes ont complètement sombré, pliant à plusieurs reprises comme le roseau de la fable de La Fontaine mais se tiraient d'affaire grâce au manque de réalisme de Saibou Safiou et autres Abraw Kamaldine et Segbéfia Kuessi Alikem. Mais à force de plier ils ont fini par rompre. Fut-il dans les dernières secondes du temps additionnel.
Richard Attipoé :
"La Coupe, le dernier pari "
Pour la grande finale de ce 7e championnat, les Eperviers du Togo se mesurent aux Flying Eagles du Nigéria, vainqueurs des Aiglons de la Tunisie 2-0. L'équipe nigériane qui a montré durant toute la compétition une navrante constance part sans nul doute avec la faveur des pronostics. En quatre matches disputés, les Nigérians ont inscrit 14 buts contre 1 encaissé. Des statistiques qui n'inquiètent pas outre mesure le coach togolais Abraw Samer qui rassure que ses poulains se donneront à fond. " Mes joueurs peuvent facilement jouer contre le Nigeria. Je crois que la confiance est là. Ils sont plus âgés et plus physiques que mes joueurs. Mais je crois que nous allons jouer notre chance jusqu'au bout et gagner la coupe ", rassure l'entraîneur togolais qui dit ne ressentir aucune pression pour cette finale. " Personne ne nous croyait là. Mais avec un peu de chance et la détermination nous sommes arrivés à la finale. Dimanche, il faudrait qu'il vienne massivement nous soutenir pour la victoire finale ", ajoute de son côté Tidjani Sodeké.
Le Nigeria s'est fixé comme objectif de remporter ce championnat. " On est venus pour remporter la Coupe. Nous nous sommes préparés pour cela ", martelait le Coach Ayodélé Tella. Mais lil respecte l'équipe togolaise. " C'est une équipe qui a appris au fil des rencontres ", avoue t-il.
Richard Attipoé, le ministre togolais de la Jeunesse et des Sports, lui, se donne un ultime pari, celui de gagner la Coupe. " Nous avons été prudents dans nos objectifs. Il s'est d'abord agi pour nous de nous qualifier pour la Coupe du monde. C'est fait. Après, nous avons monté un peu plus la barre en se qualifiant pour la finale. Cela aussi a été fait. Maintenant, il ne nous reste qu'à prendre la Coupe. Ce n'est pas impossible. Il suffit que nous soyons en communion avec ces cadets et que nous nous mobilisons pour cette finale ", recommande le ministre des Sports. Dimanche sera le jour de la vérité.
© L'Union du 23 mars 2007