Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, pourrait se rendre bientôt en visite officielle au Togo. C'est L'Union, paru mardi qui l'indique. « Gilbert Houngbo a achevé vendredi dernier une visite de travail en Israël. L'apothéose de ce contact au sommet a été surtout sa rencontre avec "Bibi" Netanyahou », écrit le journal. Les deux hommes ont discuté politique, mais surtout économie et investissement. Le PM israélien va encourager les hommes d'affaires de son pays à venir investir au Togo, souligne le journal.
##S_B##Voici une sélection d'articles parus dans L'Union
Verbatim
Faure Gnassingbé, le mal nécessaire
Cette phrase ne vient pas de moi. Personnellement, j'ai du respect et de l'admiration pour Monsieur le Président de la République togolaise. Elle est la conclusion d'un compatriote installé depuis des années en zone Schengen en Europe. Sa démonstration est toute simple.
Les conditions d'accession au pouvoir de Faure Gnassingbé ne sont pas du tout enviables. Il a succédé à son feu père avec l'appui de l'armée. Après les élections présidentielles qu'il a accepté organiser, on a compté des morts de Togolais au lendemain de la proclamation des résultats.
En cela, beaucoup d'observateurs avaient vite fait de prédire l'apocalypse pour le Togo. Heureusement, la gestion du pays est diamétralement opposée à celle vécue ces dernières décennies. Aujourd'hui, la liberté d'expression est un fait indéniable. L'ouverture politique a pris une ascension imposante. Tout le monde, surtout les institutions de Brettons Wood à savoir le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, admet que la gestion des ressources financières s'est considérablement améliorée. Le Togo est revenu dans le concert des Nations.
Selon mon compatriote «européen», ce qui reste à faire en direction de la diaspora togolaise est la création d'un cadre susceptible d'encourager le retour de nos compatriotes et de protéger les probables investissements. Ce besoin est tangible. Les autorités y réfléchissent. Car, depuis quelques mois, un projet de forum de la diaspora togolaise est en gestation dans les charmilles du ministère de la Coopération. Répondant à une question d'un "journaleux", journaliste voudrais-je dire, le ministre Gilbert Bawara a reconnu l'importance de la diaspora dans le développement des Etats - je peux donner l'exemple de l'Israël, un pays désertique sans grandes ressources qui s'est développé grâce à la contribution énorme de sa diaspora très nationaliste.
Il ne faudra pas perdre de vue que, pendant des années, l'image de notre pays a été ternie par des événements douloureux que nous avons traversés. Dès lors, les Togolais de l'étranger avaient perdu tout espoir en leur pays. Certains se refusaient de croire que la situation pouvait s'améliorer un jour. Dans ce pessimisme, ils avaient postulé à d'autres nationalités. D'autres, un peu optimistes, tout en gardant leur distance vis-à-vis du pays, passaient juste leurs vacances sans vouloir y demeurer définitivement. La troisième catégorie est celle de ceux que la situation arrange pour obtenir des titres de séjour afin de pouvoir travailler dans leur pays hôte. Cela va de soi.
Devant la nouvelle donne, mon interlocuteur m'a rassuré que ce passé est derrière nous et que, de plus en plus, la diaspora s'organise pour apporter sa pierre à la construction de la Nation togolaise. Des associations spécialisées (médecins, ingénieurs, hommes d'affaires, etc.) se créent un peu partout en Europe, aussi bien en Asie tout comme aux Etats-Unis pour réfléchir sur le type de contribution à donner. La franchise des gouvernants lors de la Conférence des partenaires au développement du Togo à Bruxelles et la journée économique du Togo à Paris ont beaucoup contribué à une prise de conscience, voire un changement de mentalité. Il suffit de mieux s'organiser et prendre des décisions justes pour que la mayonnaise prenne.
Face à cette volonté réelle de changement, a dit mon interlocuteur, Faure Gnassingbé est le mal nécessaire pour remettre le Togo sur les rails.
Pour mieux quantifier sa population
Le Togo lance un recensement général pilote
Dans un communiqué conjoint des ministres Pascal Bodjona de l'Administration territoriale et Gilbert Bawara de l'Aménagement du territoire, le Togo par la direction générale de la statistique et de la comptabilité nationale effectue à compter du 17 mai 2009, et ce pendant deux semaines, un recensement pilote dans sept localités : Nano (préfecture de Tandjouaré), Landa (préfecture de la Kozah), Akparè (préfecture de l'Ogou), Wlui (préfecture de Zio), Kati-Koussoubio (ville de Sokodé, préfecture de Tchaoudjo), les quartiers Aflao-Gakli et Bè-Apéyémé (ville de Lomé). L'opération annonce le lancement du 4è recensement général de la population togolaise, 28 ans après. En attendant, celle-ci est estimée en 2008 à 5.598.000 habitants, pour un taux de chômage de 6,8% et un taux de vulnérabilité à la pauvreté de 81,8%. En 2000, l'estimation était de 4,629 millions d'âmes. Le Togo compte un peu plus de femmes (51%) que d'hommes (49%), avec 42,2% de personnes âgées de moins de 15 ans, 31,5% entre 15 et 34 ans, et 6,5% pour les 80 ans et plus. La densité moyenne pour l'ensemble du pays est de 99 habitants au kilomètre carré.
Dans un tout premier recensement au cours de la période coloniale, la population togolaise était de 728 000 en 1922. Elle est passée à 3,492 millions en 1990. Au dernier recensement, en 1981, elle était de 2,719 millions.
Le 30 décembre 2008, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) publiait ainsi un rapport sur l'état de la population togolaise après compilation des données d'enquêtes démographiques et de santé et des données de la direction générale de la statistique. En 86 ans, de 1922 à 2008, la population s'est multipliée par 7,7. A ce rythme d'accroissement, elle n'atteindra que 6,446 millions en 2015, 8,171 millions en 2025, 10,358 millions en 2035… et 16,644 millions n 2055. Soit un doublement de la population tous les 29 ans.
En rappel, la population togolaise est inégalement répartie et se caractérise par un glissement des résidents des régions septentrionales vers les régions méridionales. En 2008, sur 10,8% de la superficie du pays, la région Maritime, avec 2 551 500 habitants, regroupe 44,9% de la population du pays dont plus de la moitié soit 1 517 100 individus résident dans la commune et l'agglomération de Lomé. La région Maritime est plus peuplée et a une densité de 412 habitants au kilomètre carré en 2008, contre une densité moyenne de 99 habitant/km². La région des Plateaux demeure la plus vaste –presque le tiers du pays– mais peuplée à 22,5%; les régions Centrale et de la Kara –deuxième et troisième de part l'étendue– ont respectivement 9,1% et 12,3% de la population. La Savane, quatrième par l'étendue, boucle avec 11,4% de la population en 2008.
Au Togo, la pauvreté est essentiellement perceptible dans la zone rurale où vivent 79,9% des individus pauvres. L'indice de développement est de 0,495 en 2005. Le chômage est plus élevé chez les jeunes de 15 à 24 ans (10,6%). Les ménages pauvres durables dirigés par des femmes supportent en moyenne près de 1,9 chômeurs ou inactifs contre 1,5 pour ceux dirigés par les hommes. Le taux d'alphabétisation (un des plus élevés de la sous région) se chiffre à 76,4% pour les jeunes de 15 à 24 ans et à 56,9% pour les adultes. Dans les milieux urbains, 94% des enfants sont scolarisés contre 77% en zone rurale.
En revanche, le taux de mortalité infantile était estimé en 2006 à 77 pour 1.000, alors que la probabilité de mourir des enfants âgés de moins de 5 ans tourne autour de 123 pour 1.000. Cette probabilité est deux fois plus élevée dans les zones rurales. Et pourtant, la couverture vaccinale est de plus en plus renforcée. Au Togo, toutes les 8 heures, on enterre une mère suite à une complication liée à la grossesse, à l'accouchement ou aux suites de couches, 8 nouveau-nés perdent la vie. Des études faites au CHU Tokoin de Lomé ont révélé comme principales causes directes de mortalité maternelle les hémorragies (27,9%), les infections (26,3%) et les dystocies ou accouchements difficiles (11%), les causes indirectes qui représentent 24,2% des décès.
Enfin, 61% de la population ont accès à une source d'approvisionnement améliorée en eau de boisson en 2006 contre 48% en 2000. Cette proportion est deux fois plus élevée dans les zones urbaines (90%) que dans les zones rurales (43%). Les sources d'approvisionnement en eau potable améliorées utilisées au Togo sont l'eau courante (5%), les bornes fontaines/kiosques à eau (35%), les forages (10%) et les puits protégés/l'eau de source protégée (7%).
Le paludisme représente 41% des consultations externes et 19% des hospitalisations dans les formations sanitaires publiques en 2006. Le taux de mortalité hospitalière proportionnelle du paludisme est passé de 26,6% en 1999 à 15% en 2006. Le taux de prévalence du paludisme est de 106 pour mille en 2006 et le nombre de personnes qui sont atteintes de paludisme est estimé à 566 000 individus. La proportion des ménages qui ont accès à un meilleur système d'évacuation des excréments est passée de 40% en 2000 à 32% en 2006. En 2006, 13% de ménages urbains ont indiqué qu'ils risquent d'être expulsés de leur logement, alors que 45% des ménages urbains ne disposent pas de papier en règle pour le logement occupé et que 6% des ménages urbains ont bien été expulsés d'une habitation où ils ont résidé au cours des cinq dernières avant 2006. Au total, la moitié des ménages urbains (50%) n'a pas la sécurité de logement.
Phénomène de vie chère
L'ATC joue à l'éveil des pouvoirs publics
C'est le sens de la conférence-débat tenue le 8 mai 2009 par l'Association togolaise des consommateurs (ATC). Car, dit-on, ne plus trop en parler ne signifie guère que la question est liquidée ou que tout est normal. Et pour preuve, il persiste beaucoup de résistance à se conformer au nouveau SMIG fixé par le gouvernement. Si dans le public, l'application ne pose pas problème, le privé semble bouder la mesure. La flagrance de cette pratique est même visible dans des sociétés où l'Etat a engagé des agents de sécurité qui sont bien payés, alors que les employeurs ne leur reversent que des restes au-dessous du SMIG officiel (28.000FCfa). Pendant ce temps, le gouvernement allège de 10% les impôts sur les revenus des personnes physiques pour faire augmenter les charges salariales. On en profite sans honorer la contrepartie. Ce qui fait dire que la mesure est restée plutôt politique. Un appel aux pouvoirs publics de restaurer l'autorité de l'Etat. Il en est de même des prix des produits de base dans les marchés où le contrôle rigoureux se fait toujours attendre.
Un défi commun à relever, selon Agouta Aladjou, secrétaire général de l'ATC, qui continue de dénoncer les spéculateurs. «Sinon, comment comprendre qu'après que le gouvernement ait diminué 500F sur le sac de la farine de blé depuis le mois de février, que les boulangers n'aient en aucun cas diminué le prix de la baguette de pain ou à défaut augmenter son poids ? Comment comprendre que malgré la baisse du prix des produits pétroliers, que les transporteurs ne daignent diminuer les prix de leurs prestations qui ont une incidence sur les prix des denrées alimentaires ? Comment comprendre que malgré le prix subventionné des engrais, ce produit est revendu à des prix exorbitants à cause de la pénurie artificielle créée ?».
En rapport à ses revendications soumises à l'Etat le 1er février 2008, l'Association rappelle les actions du gouvernement comme les subventions accordées, le refus d'augmenter les prix de la farine de blé, de l'électricité et d'eau, etc. Sans oublier l'augmentation des effectifs pour les contrôles, les dispositifs de contrôle des produits importés. Et dans les négociations et plaidoyers en cours auprès des pouvoirs publics, l'ATC prône entre autres la diminution du prix du ciment, de la taxe douanière et autres taxes à l'importation sur les denrées alimentaires, la gratuité de la césarienne. Au rang des insuffisances et manquements, il est rappelé les prix trop élevés des produits BB (même si cela répond à des exigences de l'UEMOA), le manque de transparence dans l'application de certaines taxes sur les produits de consommation et services, la faible disponibilité du gaz domestique, le prix élevé de la téléphonie fixe et mobile, etc.
Au finish, à en croire l'ATC en terme de mesures nouvelles, il faut décourager la spéculation en créant des magasins témoins, déjà envisagés par le gouvernement dans un conseil des ministres courant 2008, promouvoir la production du riz, diminuer le prix du ciment (le Togo dispose de deux cimenteries, ndlr), réactiver la Commission nationale de la concurrence et de la consommation…et revaloriser l'agriculture. Qu'à cela ne tienne, le gouvernement vient de rentrer d'Israël où il a touché les techniques prometteuses.
Pour être éligible aux emprunts
Bientôt des notes pour la bonne gouvernance
La volonté du Togo de s'imposer ce critère est contenue dans une réponse donnée à la Commission des relations extérieures du parlement togolais par le représentant du ministre de l'Economie et des Finances. La Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (adoptée à Maputo le 11 juillet 2003) et sa ratification démontreront aux bailleurs de fonds la ferme volonté de combattre ce fléau. A ce titre, le texte africain (de 28 articles) est plus contraignant parce que la Convention des Nations Unies est générale et l'Afrique a constaté que certains aspects sont oubliés. Ainsi, par cet acte d'intégration dudit texte dans son ordonnancement juridique, le Togo s'engage à prendre des mesures permettant de donner effet au droit d'accès à toute information requise pour lutter contre la corruption, interdire le financement des partis politiques avec des fonds issus de pratiques illégales, adopter les mesures de lutte contre la concurrence déloyale et le versement de pots-de-vin en contrepartie d'attribution de marché dans le secteur privé. Récemment, les limites de la Commission nationale anti-corruption sont compensées par la création de l'Inspection d'Etat qui, dans les textes, contrôle la gestion et traduit en justice tout contrevenant aux règles de bonne gestion des affaires publiques, la mise en service de l'Inspection générale des finances et la Commission des audits.
Au même moment, la ratification du Protocole sur la lutte contre la corruption (signé à Dakar en décembre 2001) sonne comme une contribution du Togo à mener une lutte devenue régionale, vu ses manifestations multidimensionnelles. On apprend qu'un cadeau offert à un agent public après un service rendu ne constitue pas un acte de corruption. Cependant, il peut avoir des effets futurs parce qu'il crée des conditions de corruption en ce qu'il prédispose l'agent de l'Etat à satisfaire en premier lieu celui qui a posé cet acte chaque fois que ce dernier sollicitera encore un service. En réalité, il y a une présomption de corruption. Plus est, l'achat de conscience et la corruption ont une résultante négative car ces deux fléaux freinent l'enracinement d'une vraie démocratie. Toutefois, le premier est un acte posé en vue d'amener une personne à voter dans un sens donné alors que le second, d'une façon sommaire, est un acte posé pour obtenir un service en dehors des règles prescrites ou influencer un quelconque résultat au bénéfice du corrupteur.
Tout ceci reste des vŒux et des proclamations de foi. Surtout que le but est d'harmoniser les lois nationales conformément aux objectifs des protocoles et conventions. Et que, dans le second texte, «il n'existe pas de mesures contraignantes ; l'on doit compter sur la bonne foi voire la bonne volonté des Etats parties». Au Togo, la question est de trouver d'autres voies pour rendre efficace la lutte contre la corruption tant dans le public que dans le privé.
Retombée de la rencontre Gilbert Houngbo Bejamin Netanyahou
Le Togo peut compter sur l'Israël
*Netanyahou bientôt en visite officielle au Togo
Le Premier Ministre Gilbert Houngbo a achevé vendredi dernier une visite de travail en terre juive d'Israël. L'apothéose de ce contact au sommet a été surtout sa rencontre avec "Bibi" Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, avec qui il a discuté pendant plus de trente minutes des questions bilatérales et surtout des relations d'amitié fortes qui lient les deux peuples. Fasciné par l'exposé limpide de Gilbert Houngbo sur la situation qui prévaut au Togo, "Bibi" a fait transparaître le soutien technique de l'Israël au Togo.
Bibi s'informe
C'est un Premier ministre israélien très décontracté qui a accueilli dans son bureau de Jérusalem son homologue togolais avec en toile de fond les nouvelles du Togo. Sans ambages, Gilbert Houngbo a présenté le Togo dans toutes ses dimensions, surtout sa situation socio-économique de ces dernières quinze années où la communauté internationale, en l'occurrence l'Union Européenne, a sevré le Togo de toute aide au développement. Dès l'arrivée de Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005, le cap a été mis sur les réformes politiques, institutionnelles et économiques grâce auxquelles la rupture a été levée et le Togo a retrouvé sa place d'antan dans le concert des Nations. Toutefois, rassurait l'hôte togolais, le Chef de l'Etat et le gouvernement ne ménagent aucun effort pour que ces réformes, de même que la bonne gouvernance et le respect des droits de l'Homme se poursuivent pour permettre au pays de se stabiliser et de prendre définitivement la route du développement.
Le Togo et la crise financière mondiale
A la question de savoir comment le Togo a affronté la crise économique mondiale, Gilbert Houngbo a expliqué à son interlocuteur que son pays a bénéficié de la protection de l'Union Economique Monétaire Ouest Africain (Uemoa). Par conséquent, la crise financière n'a pas eu d'effets néfastes directs sur le Togo. Mais lorsqu'elle est devenue économique, le pays l'a subie au même titre que tous les autres Etats. Tous les secteurs économiques sont confrontés aux difficultés énormes au point où les répercussions sur les populations ont été très visibles. C'est ainsi que des réflexions poussées sont en train d'être menées à tous les niveaux pour redresser l'économie nationale, afin de soulager les populations.
Cet aspect a conduit Gilbert Houngbo à vanter les atouts économiques du Togo tout en présentant les freins à leur valorisation. Prenant l'exemple du Port Autonome de Lomé, le PM a révélé qu'il est le seul port en eau profonde dans la sous-région et qui sert surtout de point de ravitaillement aux pays de l'hinterland à savoir le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Pour tirer donc profit de cette position stratégique, il convient que le Togo améliore ses infrastructures routières et ferroviaires, c'est-à-dire restaurer le circuit existant et en construire d'autres avec l'idée de pouvoir faire acheminer vers leurs destinations les ressources minières des pays de l'hinterland à partir du port togolais. Au demeurant, M. Houngbo a soutenu qu'il faut développer une bonne coopération entre le secteur privé et le secteur public.
Le soutien de Bibi
Après écouté son frère et collègue, Benjamin Netanyahou a mis l'accent sur l'importance des infrastructures en Israël. Il a démontré tout le poids des routes dans le développement de son pays. Pour lui, le développement d'un pays n'est possible que lorsque les infrastructures sont de bonne qualité et viables. C'est pourquoi, l'Etat d'Israël insiste beaucoup sur le rapport qualité-vie de ses infrastructures.
Comme on peut le constater, il a souligné que la question des infrastructures routières et ferroviaires l'intéresse beaucoup. En cela, il va encourager les hommes d'affaires israéliens à venir investir au Togo. Et à s'intéresser au plan de développement du Togo.
L'entretien entre les deux hommes a également porté sur la situation globale de l'Afrique. Instruit de façon générale par Gilbert Houngbo, il a envisagé une prochaine tournée africaine dont une visite officielle en terre togolaise pour bientôt.
Crise financière internationale
Le Togo tient tant bien que mal
Nous indiquions il y a une semaine qu'en dépit de la menace de la crise financière, le secteur bancaire togolais reste encore vivant, avec la création de postes d'emploi. Mais il n'est pas entièrement exclu que la tourmente internationale n'a pas eu de manifestations prévisibles au Togo, selon l'aveu même des acteurs du secteur.
Après avoir touché en premier lieu les pays occidentaux, les effets de la crise financière internationale commencent à se faire ressentir sur les pays pauvres, y compris l'Afrique subsaharienne. L'aveu est de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers du Togo (APBEF-Togo). Dans ce contexte, l'activité économique dans les Etats de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) – dont le Togo fait partie – évolue dans un environnement de plus en plus préoccupant, caractérisé par le ralentissement de l'économie.
La crise internationale présente, pour l'Uemoa, à travers de nombreux axes de contagion, des risques de décélération de la croissance et de remise en cause des progrès en cours en vue de la réduction de la pauvreté.
Quelques signes
«Au Togo, la croissance restera freinée par les contraintes de financement, la baisse des prix des produits de base, l'atonie de la demande extérieure, et les retombées connexes sur la demande intérieure», révèle Martial Goeh-Akue, directeur général de la Banque régionale pour la solidarité (BRS). D'après la récente mission du Fonds monétaire internationale, le taux de croissance du Produit intérieur bruit (PIB) du pays devra finalement s'établir à 1,8%, contre une prévision initiale de 3,5%.
Ainsi, les tensions croissantes causées par le ralentissement économique mondial pourront se traduire au Togo, entre autres, par le repli des prix des produits exportés et la baisse du niveau des revenus tirés des exportations induit par la baisse de la demande mondiale. Elles pourront également aggraver le déficit public du fait de la baisse des recettes fiscales et douanières, ainsi que la contraction des flux financiers aussi bien en matière d'investissements directs étrangers, de transferts des migrants que d'aides publiques au développement.
Au finish, d'après M. Goeh-Akue, c'est le taux de croissance de l'économie du Togo, déjà affaibli, qui risque de s'abaisser. Mais les banques togolaises sont aidées en cela par le fait d'éviter des crédits spéculatifs qui sont à l'origine de la crise, et leurs avoirs auprès des banques étrangères restent modestes. Par ailleurs, elles surveillent les relations avec les banques correspondantes, et les différentes lignes de crédit sont utilisées avec parcimonie.
Afin de limiter les effets de la tourmente, les acteurs de la banque togolaise comptent accorder une importance particulière à la qualité du portefeuille, améliorer les actions de mobilisation de ressources, et minimiser son exposition à la crise par la gestion des avoirs auprès des institutions financières étrangères. Bien entendu, les opérateurs économiques seront constamment tenus informés de l'évolution de la situation.
Culture
Musique : The Seeds sur la scène du CCF les 16 et 22 mai
Après leur concert en novembre dernier au Palais des Congrès à la suite de la sortie de leur dernier album Elévation, le groupe The Seeds se porte sur la scène du CCF les 16 et 22 mai prochains pour un spectacle en live.
Crée en 2004, le groupe The Seeds est une initiative d'un groupe de jeunes passionnés de musique et des arts. Le groupe reste d'ailleurs très jeune, avec une moyenne d'âge d'environ 23 ans, nanti d'ambitions immenses. The Seeds est une organisation hétéroclite provenant du démembrement de l'association LIS pour jeunes, le groupe s'ouvre tout de suite à plusieurs énergies et talents. C'est ainsi qu'il fédère de nombreuses voix et arrive à la fusion avec le groupe Lumen.
Ce qui explique la diversité de leurs albums, un patchwork de nombreux genres musicaux allant de la musique de variété au reggae et à la salsa, donnant ainsi une espèce d'un genre hybride alliage d'inspiration moderne et traditionnelle. Un choix artistique et esthétique risqué mais assumé pour satisfaire tous les goûts ; lequel choix reste toujours l'option stratégique du groupe.
Ascension rapide que celle de The Seeds pour atteindre un palier plus professionnel. Leur premier album de 17 titres, Osmose, sorti en novembre 2005 fit tabac avec des titres comme : Djidjomavo, Lidaw, So long. Le talent des 7(Natasha, Senza, Silver, Donnentty, Menly, Ekoexon, Mike,) s'impose et ravit la tête des classements de radios et télévisions du Togo.
The Seeds affine toujours ses propres compositions et se lie d'amitié au fil des années avec les meilleurs prestataires dans le domaine au Togo. Le doyen Dama Damwouzan, les guitaristes Serges Kodjovi, Joël Azeto, et Amen Viana ne manqueront pas de leur apporter des touches singulières tant au studio que sur des scènes. Les expériences les plus marquantes pour le groupe restent celles réalisées avec King Mensah et Tonton CC, deux voix très connues au-delà du Togo, qui ont chanté sur le deuxième album, Elévation, sorti en 2008.
Après cinq années d'existence, cette constellation de plusieurs jeunes merveilles vocales du Togo, tient à son unité. L'attelage de gens si divers avec des goûts plus moins divergents ne favorisent pas toujours le travail en communauté, cela a conduit à une première dislocation. Aujourd'hui le groupe lutte fermement contre les dissidences. Raison déterminante qui explique les compositions du groupe avec des chansons qui appellent à l'amour (Malonwo), à la solidarité (Novissilélé), tissent des hymnes d'espoir, de paix (Lidaw, Nutifafa).
Café littéraire / Un Colombo dans les murs de Lomé
Alain Brézault, l'écrivain et bédéphile, à Lomé dans le cadre d'un atelier sur la bande dessinée, a animé le jeudi 7 mai un café littéraire au Centre culturel de Lomé. Auteur de polar et adepte de l'écrivain noir américain Chester Himes, Alain Brézault présentait son dernier roman, La Noce des Blancs cassés, un polar qui constitue une fresque de l'Afrique tropicale pendant les années de parti unique. Un certain vendredi, sur la piste qui relie Bangala, un pays au nom excitant – Bangala veut dire pénis en langue mandingue- la capitale du Bangali, à Niamkadougou, la Mercedes du secrétaire national du PUB, le Parti Unique Bangalais, est la cible d'un dramatique attentat. L'homme était chargé de mettre de l'ordre à Tortuga, une ville fantôme, où des milliers de clandestins travaillent encore à l'extraction des diamants d'une mine prétendument abandonnée.
Sur les lieux, parmi les carcasses des zébus fauchés par la voiture, l'inspecteur Colombo et son adjoint Sheriff, deux inénarrables flics bangalais, découvrent que sa main droite a été tranchée d'un coup de machette. Qu'a-t-on ainsi voulu lui dérober ?
Un café littéraire très réussi comme on en connaît très peu au CCF du fait de la qualité des animateurs, L'écrivain Kangni Alem et l'auteur Alain Brézault. Des extraits de la Noce des Blancs cassés furent lus avec beaucoup de maîtrise d'une lecture-spectacle. Et l'extrait sur l'odieux mais non moins insolite attentat fut d'un bel effet sur les auditeurs qui découvrent le français tropicalisé de Brézault.
© L'Union du 12 mai 2009
En photo : rencontre entre les Premiers ministres du Togo et d'Israël le 5 mai dernier à Jérusalem