Cette fois, c'est officiellement confirmé, le recensement en vue des élections législatives au Togo débutera lundi prochain pour s'achever le 17 août. Un mois pour s'inscrire et se faire délivrer une carte d'électeur sécurisé. Mais, comme le souligne l'hebdomadaire l'Union par vendredi, l'opération risque d'enregistrer des retards en raison de problèmes informatiques.
Pour cet opération de recensement et de délivrance des cartes d'électeurs, les autorités utilisent des « kits » composés d'un PC, d'une imprimante et d'un scanner. Certains fonctionnaires chargés de leur manipulation n'ont pas la formation adéquate. DE fait, cela provoque des bugs qui risquent de retarder l'enregistrement des éleceturs. Voici une sélection d'articles publiés dans l'Union en date du 12 juin 2007
POLITIQUE :
Législatives 2007 : Le bâton et la carotte pour les préfets togolais
Dans la pure courtoisie et le respect des principes de la déconcentration, les détenteurs délocalisés du pouvoir central ont été mis au parfum des innovations qui marquent désormais la gestion des affaires publiques, principalement l'organisation des prochaines législatives. Un atelier de formation a ainsi réuni le week-end dernier à Kara préfets et sous-préfets autour de l'exécutif togolais. Ceci sonne comme une réponse immédiate aux inquiétudes nourries par la classe politique, principalement l'opposition, qui se refuse d'oublier quelques dérives de préfets lors de la présidentielle de 2005. Après le décret de mutation intervenu le 20 juin 2007.
Selon la formule officielle consacrée, le chef de l'Etat a rappelé aux préfets et sous-préfets leur rôle dans le processus électoral actuel au regard de l'Accord politique global dont il ne faut pas oublier l'esprit et la lettre. Il a été demandé aux préfets de se conformer strictement aux dispositions du code électoral en vue de maintenir un climat de paix indispensable à des élections libres, transparentes et équitables.
Presque un sermon
Selon l'un des participants, aucun détour n'a été fait pour «siffler la fin de la pagaille». Les deux chefs de l'exécutif ne se sont pas privés de citer par moments les cas de ceux qui s'activent souvent à jouer le rôle malsain des politiques. Ce que d'aucuns ont appelé l'activisme effréné. Exemple pris sur les zones dites sensibles, Faure Gnassingbé et Madji Agboyibo auraient mis en garde contre quelque récidive. Car il faudra rester dans la logique des efforts faits et supervisés depuis lors par les partenaires qui accompagnent financièrement et techniquement le processus électoral. «Il est vrai que des fois, nous oublions notre rôle principal pour poser des actes indignes de chef de la collectivité préfectorale avec toutes ses divergences, tant ethniques, culturelles, d'opinion et surtout politiques», nous confie en début de semaine au téléphone l'un des préfets souvent mis en cause qui semble trouver la cause : «il faut reconnaître qu'au temps de Eyadéma, des contingences que nous-mêmes souvent nous ne maîtrisons pas pèsent sur les comportements. Il peut arriver qu'on ne te le demande nullement. Mais l'autre chose aussi, c'est la faute des autres. Je veux dire que quand c'est le ministère de l'intérieur (aujourd'hui ministère de l'Administration territoriale) qui joue un rôle important dans la tenue des scrutins, nous en tant que préposés directs dépendants dudit département, vous comprenez qu'on veut toujours plaire au patron qui lui aussi veut plaire à son patron, c'est-à-dire celui-là qui lui a fait confiance. Je pense que c'est une bonne chose d'avoir réhabilité la Commission électorale nationale indépendante». Telle une confession.
En clair, après Kara, la responsabilité individuelle des préfets sera vite dégagée dans la gestion du temps des campagnes et des dispositions prises pour la sérénité du vote. Il n'est pas superfétatoire de rappeler que, à un chiffre près, les «présidents locaux» ont été mis en place par le RPT, seul parti au pouvoir jusqu'au gouvernement d'union formé le 20 septembre dernier. En général, ils sont maintenus pour ne s'être pas écartés de la ligne politique tracée par leur parti. Ce qui a, des fois, convaincu des préfets à ne pas donner autorisation à des manifestations politiques. A défaut de les embrouiller par une inaction. Mais il faudra maintenant s'internaliser que le régime de manifestation applicable au Togo est celui de l'information et non de l'autorisation. Et il faudra le faire huit heures avant la tenue de l'événement.
La surprise heureuse
Comme pour rabaisser la tension du dialogue franc qui a été adopté par Faure Gnassingbé, trente-quatre nouveaux véhicules de service Toyota Hillux, double cabine, tout brillants, ont été octroyés aux préfets et sous-préfets. A l'image de «prenez et roulez du nouveau ; ceci doit être le signe de votre encouragement à mieux accomplir la mission». En réalité, vous êtes des missionnaires qui ne doivent pas s'écarter de la parole du chef.
Selon certains analystes, les conditions de travail des préfets contribuent largement à leurs dérives. Souvent aigris par le manque d'accompagnement, ils s'offrent rapidement à la manipulation du premier venu. Et surtout qu'il est du pouvoir. Aujourd'hui, il leur faut du tact pour contenir la verve des apparatchiks du camp présidentiel qui sont furieux des ouvertures opérées par Faure depuis avril 2005 et la fougue des opposants «du tout ou rien». Sur les deux fronts, on est prêt à tout pour saboter les efforts.
Au demeurant, c'est donc au bâton et à la carotte qu'ont été servis les préfets tant contestés conduits à la rencontre par le presque inamovible Pépa Walakyèm Yata de la Kozah.
Recensement électoral : De sérieux soucis pour la CENI
Il n'y a plus de doute cette fois-ci : les électeurs togolais vont se faire recenser à compter du 16 juillet prochain pour le compte des législatives dont la date reste encore inconnue. Une décision de la Commission électorale, approuvée mercredi par le Conseil des ministres.
La troisième fois sera la bonne. Après deux reports du recensement électoral, le tandem Faure-Agboyibo semble désormais rassuré par l'équipe à Tozim Potopéré. Ainsi, le recensement de tous les Togolais en âge de voter –18 ans– sera effectif à compter du lundi 16 juillet 2007. Et ce jusqu'au 17 août. Un communiqué du Conseil des ministres a officialisé mercredi la décision. Jusque-là, on croyait encore à un faux calcul et à une erreur de prévision de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui, par deux fois, n'ont pas emballé le gouvernement.
«Après une minutieuse préparation, qui a pu paraître prendre beaucoup de temps, la CENI a été en mesure de proposer au gouvernement de fixer une période pour le recensement électoral. Ainsi, au terme du décret adopté, cette opération se déroulera du 16 juillet au 17 août 2007. Toutes les préfectures, sauf celle du Golfe et la commune de Lomé, sont divisées en deux zones qui recevront successivement les équipes de recensement. La zone A du 16 au 29 juillet, la zone B du 4 au 17 août, et tous ces jours de 7 heures à 14 heures. A Lomé et dans la préfecture du Golfe, le recensement s'effectuera sans discontinuer pendant toute la période fixée». Ainsi se prononçait mercredi le Conseil des ministres sur la nouvelle proposition de la période du recensement.
Il est donc entendu qu'à partir de lundi prochain, à 7 heures, tous les électeurs potentiels pourront se présenter dans les centres de recensement (centres de vote habituels) pour se faire enregistrer. Tous les électeurs potentiels, étant entendu qu'avec les kits, le fichier électoral va être entièrement reconstitué. Une décision qui engage et la CENI –organisatrice du scrutin– et le gouvernement de Yawovi Agboyibo qui lui a donné carte blanche. Il faut bien croire et espérer que tous les petits calculs ont été faits par la CENI.
Des ennuis techniques
Dans le cadre de l'enregistrement des électeurs, la Commission électorale a initié, du 7 au 11 juillet, une formation des opérateurs de saisie, qui auront la charge d'entrer les données des électeurs dans les kits. Ce parcours n'a pas été sans ennuis pour certains opérateurs, d'après des informations recueillis sur les lieux des deux principaux centres de formation de Lomé (Lycée technique d'Adidogomé et CEG Tokoin-Centre). Le souci majeur est lié à l'imprimante : elle refuse, dans certains cas, d'imprimer la carte d'électeur après l'entrée des données ; dans d'autres, l'ordinateur ne la retrouve pas. Jusque-là, il a fallu aux opérateurs redémarrer l'ordinateur pour résoudre le problème.
«Ce problème est plus simple et logique : certains opérateurs ne sont pas patients lorsqu'ils veulent lancer une impression. Ils lancent deux, trois, plusieurs impressions à la fois, et la machine ne sait plus quoi retenir. Elle se bloque et il faut supprimer toutes ces impressions, pour reprendre une seule comme voulue. Ce n'est vraiment pas un problème lié à la qualité de la machine», expliquait Dish'ma Mwanza, formateur congolais, partenaire de la société belge ZETES. Des opérateurs, interrogés, ne lient pas cet ennui à une mauvaise manipulation mais à un manque de maintenance des kits.
S'il faut, à plusieurs reprises dans la même journée, redémarrer les kits pour des disfonctionnements liés à l'imprimante, il n'est pas exclu que le recensement s'en ressentira. Mais la plus grosse inquiétude de la Commission électorale reste sans doute l'aspect financier des opérations de recensement.
Lutte contre la pénurie d'eau au Togo
Quand la TdE se met à l'eau
La Togolaise des Eaux (TdE), la seule entreprise publique de distribution d'eau potable, a plutôt ces temps-ci la tête sous l'eau, et n'arrive donc pas à satisfaire, malgré ses souhaits, la clientèle. Pour preuve, avant le délestage, le taux de desserte était déjà inférieur à 50%. Avec le délestage, la crise de distribution s'est encore accentuée créant une pénurie d'eau dans plusieurs zones de Lomé.
Plusieurs raisons expliquent cette situation de pénurie galopante : arrêt de travail de la réserve d'eau de Tokoin, panne des deux forages de la station de Cacaveli, assèchement des nappes phréatiques, taux de salinité trop élevée de l'eau, densité des zones alimentées et extension des zones urbaines ; les installations vétustes ne pouvaient donc pas répondre à la forte demande. «Les travaux envisagés pour renforcer la production en vue d'une amélioration de la desserte étaient estimés à plus de 30 milliards CFA pour la seule ville de Lomé et plus de 80 milliards CFA pour l'ensemble des zones urbaines du territoire national», explique le nouveau directeur général, Evenyo Yao Elihoho, lors de son point de presse à l'Hôtel Ibis de Lomé mardi dernier.
Pour parer à la pénurie, certains privés creusent des forages chez eux pour satisfaire un tant soit peu la demande ; mais cette solution de désespoir n'est pas sans conséquence sur la santé des populations : les distributeurs improvisés ne pouvant donner aucune garantie quant à la potabilité de leur produit, ni la transmission de maladies hydriques insidieuses sur le long terme.
Pour éviter toute situation dramatique, la parade ne peut venir que de la TdE elle-même. Ce que l'Etat a compris en dépêchant Evenyo Yao Elihoho, un économiste gestionnaire, à la tête de cette société qui n'a connu que des techniciens ou ingénieurs du génie civil sortis de l'Université du Bénin, avant de l'adouber quelques semaines plus tard de Martin Tilena Kougnima, ingénieur hydraulicien et génie civil.
Pour sortir donc la tête de l'eau, la TdE se met en chantiers : réhabilitations de la réserve d'eau de Tokoin d'une capacité de 1.500 m3 , des ouvrages existants de la station d'eau de Cacaveli et équipement des installations de groupes électrogènes pour réduire le contrecoup des délestages.
Stabiliser la production
Et last but not least, l'exécution du projet eau Tranche d'urgence pour la ville de Lomé. D'une valeur de 5 milliards CFA, sur prêt de la Banque ouest africaine de développement, BOAD, (depuis 2006) avec125 millions CFA comme contrepartie financière de la TdE, le projet consiste en l'amélioration du réseau de distribution par le creusement d'autres forages à Mission-Tové, leur équipement en groupes électrogènes et le renforcement du réseau de distribution existant. L'objectif est d'assurer stabilité à la production et la distribution.
Il reste que la mission restera toutefois difficile à remplir si la crise énergétique persiste. Pour le moment, l'exploitation des groupes électrogènes alourdit les charges exceptionnelles de 2 millions CFA par jour, ce qui pourrait avoir des retombées sur les factures de la clientèle si la crise énergétique persiste.
Pour le nouveau directeur général, la TdE a besoin de 40 milliards CFA pour régler la crise d'eau à Lomé et sur l'ensemble du territoire, financement pour le moment introuvable, les conditions politiques ne le permettant pas. La TdE, finalement, ne peut sortir la tête de l'eau que quand les conditions d'ouverture politique intérieure et les relations avec les partenaires économiques connaissent un aboutissement heureux lors des prochaines législatives.
Démonstration vient d'être faite qu'à l'absence du nerf de la guerre, même les idées d'une équipe dirigeante compétente ne peuvent pas relever la TdE.
SOCIETE
Energie : Le Togo sollicite 20 milliards sur le marché monétaire
La crise énergétique qui secoue le Togo depuis plusieurs mois a déjà occasionné des pertes de plus de 100 milliards de FCFA à l'économie nationale. Pour résorber ce problème l'Etat a sollicité par le biais de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO) un appel d'offres pour les cessions d'obligations du trésor, dont il est l'émetteur, sur le marché monétaire. Selon le ministère des Finances, ces fonds serviront à l'amélioration de la fourniture de l'électricité dans le pays.
D'un montant de 20 milliards de francs Cfa, ces obligations de trésor ont une valeur nominale unitaire de 10.000 FCFA et nécessitent une souscription minimale d'un million de FCFA. Au taux d'intérêt annuel de 6% et couvrant une période de dix ans, elles seront souscrites jusqu'au 16 juillet prochain et ne s'adressent qu'aux banques, aux établissements financiers, aux organismes financiers régionaux disposant de comptes courant ordinaires dans les livres de la BCEAO.
A l'adjudication, la loi de l'offre et de la demande devra permettre à l'Etat togolais de choisir l'offre et le taux de rémunération qui l'arrange. Etant entendu que plus les souscripteurs sont nombreux, plus le gouvernement aura la latitude à proposer son propre taux qui pourra être inférieur aux 6% initialement annoncés. Il faut signaler que ces souscriptions sont ouvertes à tous les pays de l'UEMOA. L'Etat a choisi cette voie parce qu'elle est plus souple et ne concerne qu'une catégorie de souscripteurs donnée, notamment les institutions financières. Ce qui n'est pas le cas d'un emprunt obligataire émis sur le financier, par exemple, et qui est ouvert même aux ménages…
Rappelons que c'est la deuxième opération grandeur nature que le Togo a lancée sur le marché régional. En janvier 2006, en effet, il a lancé un emprunt obligataire de 36 milliards dénommé « Etat du Togo 6,5% net 2006-2011 » pour financer les infrastructures nationales. Selon le dispatching annoncé, ces fonds devraient financer les infrastructures économiques à hauteur de 15,74 milliards, le développement rural pour 6,13 milliards et le secteur socioculturel pour 8,12 milliards de FCFA.
Au ministère des Finances, on assure que ces secteurs ont tous bénéficié des fonds de cet emprunt obligataire. Selon la BCEAO, le Togo a bien respecté jusqu'ici les clauses en ce qui concerne le remboursement de cet emprunt. En janvier dernier, soit un an après cet emprunt, le Togo a honoré ses engagements en payant les intérêts de 6,5% l'an sur les 36 milliards, soit 2,34 milliards de nos francs, comme il est indiqué dans ce contrat. Rappelons que le Togo a constitué des comptes séquestres à la Banque Centrale où chaque mois, des provisions suffisantes venant des impôts et des douanes sont versées pour rembourser ces passifs.
Le ministre des Mines, Pr Léopold Gnininvi, qui est rentré hier de sa mission française devra mettre son équipe en ordre de bataille en attendant que les 20 milliards ne soient disponibles dans quelques jours. Est-ce la fin du cauchemar pour les Togolais ?
Sport
Mondial U-17 : Paul Sauter retient une liste de vingt six Eperviers cadets
L'entraîneur allemand, Paul Sauter mis à la disposition de la sélection cadette du Togo par la Fédération allemande de football, a publié vendredi le 7 juillet dernier, la liste de la trentaine de joueurs sélectionnés pour le stage bloqué en Allemagne dans le cadre des préparatifs de la Coupe du monde de la catégorie qui se déroulera en Corée du Sud, du 18 août au 9 septembre 2007.
Treize des dix-huit joueurs ayant pris part à la Coupe d'Afrique des nations (CAN) cadets, en mars dernier à Lomé, ont été retenus par le staff technique de l'équipe national cadets du Togo sur la liste de vingt-six sélectionnés pour le stage de préparation en Allemagne
" Le staff technique a gardé les trois quarts de l'équipe qui a défendu nos couleurs à la CAN ", a confié un membre de l'encadrement technique, a révélant que la sélection a été faite avec l'aide de l'entraîneur allemand, Paul Sauter.
Paul Sauter appuie les deux entraîneurs togolais, Abraw Samer et Tchakala Tchanilé, qui ont conduit les Eperviers cadets en finale de la Coupe d'Afrique des nations en mars dernier à Lomé.
Aux 26 sélectionnés dont les noms ont été dévoilés vont s'ajouter quatre autres jeunes joueurs togolais évoluant en Allemagne, en Belgique et en France.
" Sur les trente présélectionnés, nous sortirons la liste définitive des 23 qui joueront la Coupe du monde", a ajouté la même source. " Après 10 jours, j'ai pu observer tout le monde, mais je crois qu'il y a encore assez de travail à faire ", a déclaré Paul Sauter.
Les Togolais seront, à partir du 21 juillet prochain, dans la ville de Wangen Im Allgaû, en Allemagne pour poursuivre leurs préparations. Il est prévu des matches amicaux avec une sélection locale de Wangen et les équipes de Stuttgart et du Bayern Munich.
Au Mondial en Corée du Sud, le Togo évoluera dans le groupe A, en compagnie de la Corée, du Pérou et de Costa Rica.
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