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L’opposition togolaise à la croisée des chemins

« La manière dont a été traitée à la hussarde la question de la candidature unique pour la dernière élection présidentielle est caractéristique de l’amateurisme et du dilettantisme dont ont constamment fait preuve, les responsables de l’Opposition démocratique ». C’est ce qu’écrit mardi le quotidien Forum de la Semaine pourtant régulièrement critique à l’égard du pouvoir au Togo. Mieux, le journal estime que « L’élection présidentielle de 2010 a révélé un paradoxe ahurissant relevé par plusieurs analystes politiques : des sept candidats en lice, toute subjectivité mise à part, Faure Gnassingbé est apparu comme celui qui était le mieux préparé à l’exercice du pouvoir au sommet ».
Voici une sélection d’articles publiés par Forum
L’opposition togolaise à la croisée des chemin
Quarante huit heures après la proclamation par la Cour Constitutionnelle, des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 4 Mars 2010 et la confirmation de la réélection de Faure Gnassingbé pour un second mandat de cinq ans, les responsables, militants et sympathisants du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC), ont manifesté dans les rues de Lomé samedi dernier 20 Mars 2010, pour revendiquer « la victoire » (sic) de leur candidat, Jean-Pierre Fabre qui a lancé à ses supporters, un «appel à la résistance nationale».
Mais, toute proportion gardée, n’est-il pas opportun de se ressaisir, dans un exercice d’introspection, pour se livrer à un vital examen de conscience pouvant permettre de réajuster les arsenaux de la lutte pour la conquête pacifique du pouvoir ? Le premier champ de l’alternance vraie à explorer ne serait-il pas l’Opposition elle-même ? 1993, 1998, 2003, 2005 et 2010, soit cinq élections présidentielles avec les mêmes refrains, les mêmes résultats, le moment ne serait-il pas venu de changer de méthode, à défaut de changer les hommes ?
Devant une foule de plusieurs milliers de personnes, Agbéyomé Kodjo, Dahuku Péré, Abi Tchessa, Tchaboré Gogué, Patrick Lawson, etc. sont intervenus tour à tour au cours du meeting qui a suivi la marche pour réaffirmer leur détermination à poursuivre et amplifier le mouvement de contestation jusqu’à ce que raison leur soit donnée.
Une « fausse note » tout de même pour les affidés de Jean-Pierre Fabre au cours de cette manifestation, l’intervention de M. Sam Djobo, le représentant de Koffi Yamgnane. Il a expliqué l’absence du Président de Sursaut-Togo par « un travail de terrain entrepris dans le but de manifester la contestation des résultats également dans les villes du septentrion ». Il a copieusement été conspué lorsqu’il a lancé un pavé dans la marre en déclarant que «le changement prôné n’est pas forcement le départ de Faure Gnassingbé, mais l’aménagement de meilleures conditions de vie aux Togolais». Cette définition du « changement » déjà établie le 04 Mars dernier par le Président national de l’UFC, Gilchrist Olympio après son vote n’étant pas, visiblement, du goût de la foule.
En définitive, conformément aux prévisions de certains analystes politiques, 2010 n’aura été, sur le plan des contestations, qu’un pâle remake de 1998, 2003 et 2005. Seule consolation pour les Togolais, l’élection de 2010 n’a officiellement fait aucune victime co-latérale. « Comparée aux massacres de 1998, 2003 et surtout de 2005, cette absence de violence constitue quoi qu’on dise, une véritable avancée dans le processus électoral » a confié un diplomate occidental. Pour autant, cette avancée, si tant est que l’on peut l’appeler ainsi, n’aura pas permis de conférer une réelle situation de non contestation et de totale crédibilité à la réélection de Faure Gnassingbé.
En 2005, Nicolas Sarkozy qui aujourd’hui souligne « l’ampleur des efforts qui restent à accomplir en faveur de l’enracinement de la démocratie dans toutes ses dimensions », dans son message de félicitation à l’endroit de son homologue togolais, à l’époque, patron de l’UMP, avait eu des mots très durs à l’endroit de Faure Gnassingbé dont il avait qualifié l’élection de « mascarade électorale ». Mais aujourd’hui il le félicite « cordialement » avant de lui définir la tâche à accomplir tout comme les Etats-Unis d’Amérique qui mettent l’accent sur la nécessité pour le Gouvernement Togolais de « continuer á faire de profondes réformes démocratiques et économiques afin de permettre au Togo de suivre l’exemple de ses voisins comme le Burkina Faso, le Bénin, et le Ghana en tant que démocratie stable en Afrique de l’Ouest ».
Profitant de la situation créée au sein même du camp présidentiel par les mouvements de contestations et de la question de crédibilité que les Américains jugent « relative », l’opposition tente, par des manifestations, d’accentuer la pression sur le pouvoir RPT dans le but de le fragiliser un peu plus et le pousser à des négociations.
En réalité, autant personne ne croit véritablement à l’éventualité d’une remise en cause de la réélection, supposée ou réelle, de Faure Gnassingbé, autant le FRAC ne croit à l’élection du Président sortant.
De ce point de vue, les réserves formulées par la France sonnent comme une feuille de route et une conditionnalité posée au régime RPT, à savoir, l’enracinement de la démocratie dans toutes ses dimensions. (Politique, économique et sociale). Une façon de dire attention : « cette fois-ci, on ferme encore les yeux parce qu’il y a pas eu de fraudes palpables ni de dégâts en vies humaines ; mais, la prochaine fois, on sera plus regardant sur la régularité du processus en amont ».
Cette mise en garde ne s’adresse pas seulement au RPT. « Le respect du processus électoral tel que régi par la Constitution et le Code Electoral togolais doit être observé par tous les partis politiques et leurs membres. Le Gouvernement des Etats-Unis exhorte les leaders politiques togolais à tourner le dos aux vieux démons du passé, et à mettre en œuvre d’importantes réformes politiques pouvant aboutir á une réconciliation complète » ont eu à préciser les Etats-Unis d’Amérique.
L’Opposition devrait alors également faire son propre examen de conscience et une analyse sans complaisance de la situation née de cette élection assortie d’une courageuse autocritique.
En effet, l’alternance et l’exercice du pouvoir ne s’improvisent pas. Cela est vrai même dans les démocraties établies. Cela est encore plus vrai dans les pays non démocratiques comme le Togo. L’union de la Gauche politique, syndicale et civile autour d’un Parti Socialiste restructuré en véritable parti de gouvernement a été l’ingrédient qui avait permis à la Gauche de parvenir au pouvoir en France après 23 années d’opposition à la Droite et des déboires électoraux. Sur ce plan, force est de constater qu’aucun des partis politiques de l’opposition togolaise pris individuellement, n’est structuré pour l’exercice du pouvoir. Tant que l’Opposition n’aura pas le courage de reconnaître cette réalité et continuera à naviguer à vue comme elle l’a fait depuis vingt ans, elle fera le nid du RPT.
La manière dont a été traitée à la hussarde la question de la candidature unique pour la dernière élection présidentielle est caractéristique de l’amateurisme et du dilettantisme dont ont constamment fait preuve, les responsables de l’Opposition démocratique. Plus que la candidature unique, l’opposition devrait s’organiser autour d’un Programme commun de conquête du pouvoir d’Etat. A notre point de vue, ce programme doit comporter au moins trois volets.
Premier volet : une vision commune de la société togolaise sur une période d’au moins 15 à 20 ans.
Deuxième volet : une plateforme commune de gouvernement au moins pour la première législature.
Troisième volet : une stratégie commune de conquête du Pouvoir d’Etat qui ne se limiterait pas seulement à la Présidence de la République. Le pouvoir d’Etat, ce sont aussi, le pouvoir législatif et les pouvoirs locaux. La candidature unique n’a de sens que si elle s’inscrit dans une stratégie commune de conquête du pouvoir d’Etat.
Face à un régime comme celui du RPT, l’organisation de la vigilance électorale doit tenir dans le dispositif commun de conquête du pouvoir, une place au moins aussi prépondérante que celle de la mise en place d’une véritable capacité à exercer le pouvoir. En France, si nous visitons un peu l’histoire, nous remarquerons que la plupart des documents attestent que les deux gouvernements de Valéry Giscard d’Estaing de 1974 à 1981, avaient été constamment mis en difficulté par des Secrétaires Nationaux du Parti Socialiste qui étaient de véritables ministres et qui impressionnaient par leur grande connaissance des domaines dont ils avaient la charge et la solidité de leur formation politique.
C’est ce type d’organisation qui doit permettre à l’Opposition, non seulement d’acquérir de l’expertise mais aussi d’inspirer confiance tant auprès des Togolais qu’auprès de la communauté internationale.
L’élection présidentielle de 2010 a révélé un paradoxe ahurissant relevé par plusieurs analystes politiques : des sept candidats en lice, toute subjectivité mise à part, Faure Gnassingbé est apparu comme celui qui était le mieux préparé à l’exercice du pouvoir au sommet. Le candidat de l’Opposition qui se dit « plébiscité par les électeurs »(sic) est apparu comme étant, des sept candidats, l’un des trois candidats les moins préparés à l’exercice du pouvoir. On voit bien qu’aucun parti de l’Opposition pris individuellement, ne dispose des ressources financières, humaines, logistiques, etc. suffisantes, non seulement pour affronter le candidat du RPT, mais aussi et surtout pour l’exercice du pouvoir dans les meilleures conditions de satisfaction au profit des Togolais. Ceci n’est pas pour faire injure à nos leaders dont nous reconnaissons la lutte et les sacrifices pour asseoir un Etat de Droit et la Démocratie dans notre pays. Mais une chose est de vouloir, une autre est d’être efficace pour le pouvoir.
Tout au long des cinq années qu’a durées le premier mandat de Faure Gnassingbé, l’Opposition tous azimuts, y compris les partis qui étaient au gouvernement, a constamment dénoncé l’absence au Togo, des conditions favorables pour l’organisation d’élections transparentes et démocratiques. Certains, comme la CDPA du Professeur Léopold Gnininvi ont même proposé le retour à la transition pour établir de façon consensuelle, les conditions d’une vie démocratique normale au Togo.
Et pourtant, les mêmes qui dénonçaient avec force et vigueur cette absence de démocratie pour des élections dignes de ce nom, ont accouru dès le coup de sifflet de Faure Gnassingbé, pour aller s’agglutiner dans le starting-block et jouer du coude dans le rôle du meilleur challenger dans un match dont ils savaient pourtant l’issue jouée d’avance. Complicité avec le RPT ou complot contre le désir d’alternance du peuple togolais ? C’est peut-être l’un et l’autre pour être sûr qu’au final, l’objectif visé sera bien atteint.
Samedi dernier, la foule a hué le représentant de Koffi Yamgnane lorsque, reprenant les propos Gilchrist Olympio, a osé déclarer que « le changement prôné n’est pas forcement le départ de Faure Gnassingbé, mais l’aménagement de meilleures conditions de vie aux Togolais». Autrement dit, «l’alternance des mentalités avant l’alternance des hommes ». On peut se féliciter que les dures réalités de la politique togolaise aient conduit celui qui se prenait pour Zorro à cette attitude d’humilité. Pour avoir dit cette vérité, Koffi Yamgnane qui a été jusqu’à présent le porte parole du radicalisme, le plus pur d’ailleurs du FRAC, est subitement soupçonné de « vaciller depuis un moment » et d’être sur le point de « succomber à des propositions mirobolantes du pouvoir RPT » tandis que de l’autre côté, on affirme les mains sur le cœur que c’est lui-même qui fait des pieds et des mains pour se faire « gracier » afin de se voir nommer Premier Ministre RPT.
Quels qu’en soient les cas, c’est aussi cela, l’une des caractéristiques de l’inculture politique qui prévaut à l’UFC. Tout faire exactement comme au RPT, qui passe pour le champion du monolithisme, où on n’autorise pas des voix dissonantes, quand bien même aujourd’hui, tout le monde n’est plus obligé de regarder dans la même direction. A l’UFC, le droit à la différence devient immédiatement de la trahison. Au même moment, ceux qui se font passer de jour, pour les puristes, vont, la nuit, envahir les salons des barons du RPT et les couloirs du domicile de Faure Gnassingbé pour sabrer le champagne à gogo et repartir les poches pleines (nous savons de quoi nous parlons et si défi il y a, nous n’hésiterons pas à le relever).
Le premier champ de l’alternance vraie à explorer ne serait-il pas l’Opposition elle-même ? 1993, 1998, 2003, 2005 et 2010, soit cinq élections présidentielles avec les mêmes refrains, les mêmes résultats, le moment ne serait-il pas venu de changer de méthode, à défaut de changer les hommes ? L’élection présidentielle de 2010 ouvre indubitablement de nouvelles perspectives pour le Togo. Il est tout à fait normal que Faure Gnassingbé ait à cœur de bâtir son propre système pour perdurer au pouvoir. En se cramponnant à ses vieilles pratiques, l’Opposition risque tout simplement de l’aider à détruire à la fois, le RPT et l’UFC. Plutôt que de passer le temps à des marches inutiles et à des déclarations creuses, les forces démocratiques devraient plutôt penser à se réorganiser pour se sortir elles-mêmes de la médiocrité et de l’amateurisme.
Dans l’immédiat, l’Opposition doit faire le choix entre, faire de l’opposition républicaine basée sur la confrontation des idées ou, imposer à Faure Gnassingbé, l’idée du partage du pouvoir dans le cadre d’un consensus considéré alors comme le passage obligé vers une normalisation de la vie politique togolaise. Si le choix fait est celui-là, il faut trois choses :
- Partager réellement le pouvoir, du sommet à la base
- prendre Faure au mot et obliger le RPT à adhérer dans les faits et pas seulement dans les discours, à la démocratie et donc, au principe de l’alternance.
Cela passe nécessairement par la mise en œuvre des réformes institutionnelles et constitutionnelles préconisées par l’Accord Politique Global (APG) et le règlement définitif de la problématique des élections au Togo.
- ramener les problèmes de la vie quotidienne des Togolais au cœur des préoccupations politiques.
Ainsi que l’a écrit l’UDS dans sa réaction à la publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle, « notre pays, le Togo, ne peut échapper à l’évolution historique en cours dans la plupart des autres pays du monde et par laquelle, la non démocratie et la régression économique et sociale sont rejetées par les peuples au profit de la démocratie, de la liberté et de la prospérité. … La Démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance économique demeurent les enjeux majeurs de notre combat pour un Togo véritablement libre, prospère et solidaire.
Plus que jamais, les acteurs politiques doivent unir leurs ressources et leurs énergies pour travailler ensemble à la mise en place consensuelle des conditions d’une vie politique et économique normale au Togo ». Voilà qui résume de fort belle manière, ce que pourrait être la voie vers la démocratie.

Dimas DZIKODO

Affaire CAF/Togo
Issa Hayatou et sa bande se fourvoient et seront déboutés par le TAS

« Les règlements doivent être respectés et la CAF a la responsabilité de prendre cette décision contre le Togo pour protéger le football. Le président Issa Hayatou et les membres exécutifs de la CAF sont des gens responsables. Le football n’est pas une affaire de sentiments » ainsi piaillait Amos Adamu, membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) le jeudi 11 mars dernier à Accra dans la capitale ghanéenne en marge des cérémonies marquant l’attribution des Awards des meilleurs joueurs du continent avant d’ajouter « Si les Togolais insistent pour aller sur le terrain judiciaire, ils nous trouveront sur leur route ». Cette sortie bête et provocatrice étayée par des contre-vérités et des mensonges éhontés qui a indigné une fois de plus le peuple togolais dans son écrasante majorité, ne peut laisser notre rédaction indifférente. Aussi dans cette analyse, vise-t-elle à rassurer tout un chacun et surtout ceux qui pensent que les autorités togolaises filent du mauvais coton en empruntant la voie judiciaire.
Comme pour rappel, « LES EPERVIERS » l’Equipe Nationale de Football du Togo a été qualifiée à la suite de la phase éliminatoire pour participer à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN ANGOLA 2010) qui devait se jouer en territoire Angolais du 10 au 31 Janvier 2010. Devant jouer dans le Groupe B basé à CABINDA, ils ont pris quartier à Pointe Noire (au Congo Brazzaville) en vue des derniers préparatifs du 27 décembre 2009 au 8 janvier 2010. Auparavant, des membres du Comité d’organisation et de préparation des Eperviers pour la CAN 2010 se sont rendus au début du mois de décembre 2009 à Pointe Noire à Cabinda (ANGOLA) dans le cadre d’une mission exploratrice pour préparer ce déplacement.
Cette mission qui a été effectuée par Monsieur Eloi Kodjo SALOKOFFI, le Directeur National des Sports, membre du Comité d’Organisation de la CAN ANGOLA 2010 et Monsieur Kouami Dessong DJAGBA avait notamment pour but de s’assurer :
- que le Comité d’Organisation de la CAN (COCAN) à Cabinda avait bien pris les dispositions idoines pour accueillir la délégation Togolaise qui devait arriver par la route ;
- que la CAF avait prévu des bus à cette fin ;
- de discuter avec les responsables du service d’immigration à la frontière N’ZASSI.
Lors de cette mission à Cabinda, les membres de la délégation togolaise ont notamment rencontré Monsieur Innoncencio Junior, Directeur de la Jeunesse et des Sports, président du COCAN à Cabinda avec qui ils ont eu plusieurs séances de travail et qui est demeuré l’interlocuteur principal de la délégation togolaise pendant même la prise de quartier à Pointe Noire.C’est ainsi qu’il a été convenu que la délégation togolaise se déplacerait en bus conformément aux dispositions de l’article 16.3 du Règlement de la CAN 2010 compte tenu de la distance entre Pointe Noire et Cabinda qui n’est environ que de 92 km. Et c’est en accord avec les autorités angolaises qui avaient déployé des forces de sécurité et un motard pour le convoiement de la délégation togolaise et celles de la Confédération Africaine de Football (CAF) représentées par le COCAN CABINDA qu’à l’issue de cette phase de préparation, la délégation togolaise devait rallier la localité de CABINDA, lieu du regroupement des équipes membres du Groupe B le 08 Janvier 2010.
Aussi, c’est en toute logique que des responsables des activités sportives et des questions de sécurité au Congo Brazzaville dûment mandatés par les autorités de ce pays ont-ils accompagné à la frontière de N’ZASSI située entre le Congo Brazzaville et l’ANGOLA L’Equipe Nationale du Togo avec l’ensemble de son staff technique. Les autorités locales de CABINDA ainsi que les responsables due Comité d’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (COCAN CABINDA) prirent la relève au poste frontière de N’ZASSI, afin de conduire la délégation togolaise sur le reste de la distance évaluée à environ une cinquantaine de kilomètres. A rappeler que le COCAN est la représentation officielle de la CAF donc l’interlocutrice légale de premier rang pour les participants lors de la compétition et comporte en même temps les autorités politiques du pays organisateur.
C’est ainsi qu’alors que le convoi était à sept (7) kilomètres environ de la frontière de N’ZASSI, quinze minutes après la traversée de la frontière, une roquette fut tirée sur le premier bus transportant les bagages de la délégation, l’immobilisant de ce fait sur la chaussée. Les autres véhicules venant à sa suite ne pouvant avancer, les chauffeurs furent contraints de s’immobiliser.
Un véritable piège venait de se refermer sur nos compatriotes, d’innocentes personnes aux mains nues qui subiront des tirs nourris de roquettes et autres armes de guerre pendant trente deux (32) minutes à l’issue desquelles l’on dénombrera, outre les sept blessés que sont OUADJA Poudikpa (Médecin Chef de l’Equipe Nationale) ;OBILALE Kodjovi (joueur) ;AKAKPO Serge (joueur) ;ELITSA Lanou Kodjo (Directeur Technique) ;WAKE Nibombé (Entraîneur des gardiens) ;VELUD Hubert (Entraîneur) ;
AMEVO Ignésa, (Kinésithérapeute), deux (2) morts à savoir AMELETE Abalo, Entraîneur Adjoint des Eperviers et OCLOO Stan, chargé de la communication à la Fédération Togolaise de Football.
Suivra alors la revendication de cette attaque sauvage et gratuite sur les antennes de Radio France Internationale, par un des responsables du Front de Libération de l’Enclave de CABINDA (FLEC) du nom de Rodrigo MINGAS résidant en France qui indiquait dans cette sortie médiatique que la Confédération Africaine de Football (CAF), organisatrice de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avait été prévenue de l’intention du Front de Libération de l’Enclave de CABINDA (FLEC) de semer la mort si la Coupe d’Afrique des Nations édition 2010 était organisée à CABINDA. « La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) représente pour les Cabindais une provocation et un geste de non respect de son territoire par l’Angola …. Les jeux de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ne pourront se dérouler dans la paix » écrivait en effet Jean Claude N’ZITA, Président de la Communauté Cabindaise de Suisse à M. Sepp Blatter, le Président de la FIFA dans un courrier daté du 27 Octobre 2009 ; courrier qui contenait des informations sur la sécurité des joueurs et des participants à la CAN 2010 que M. Blatter a immédiatement porté à la connaissance de Issa Hayatou, Président de la CAF
Ce qui veut dire que les responsables de la CAF étaient au courant des dangers qui planent sur l’organisation des matches de la CAN dans cette zone mais ont décidé, mus par des intérêts obscurs, de pousser des innocents sur ces terrains dangereux. L’attaque du convoi de la Délégation Togolaise était un évènement imprévisible à tous égards d’autant plus que n’étant pas informée des menaces du Front de Libération de l’Enclave de CABINDA, qui étaient pourtant connues de la Confédération Africaine de Football, l’Equipe Nationale se rendait à CABINDA dans l’unique intention de jouer, elle ne pouvait prévoir le risque de tomber dans une embuscade et d’être pilonnée avec des armes de guerre.
Qui pis est, sur certains médias, les dirigeants du Front de Libération de l’Enclave de Cabinda (FLEC) ont réaffirmé leur volonté de se faire entendre encore en semant la mort au cours des matches qui vont se jouer au CABINDA, des menaces qui s’inscrivent dans la droite ligne du courrier en date du 27 Octobre 2009 adressé à la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) par cette organisation et transmis depuis lors à la Confédération Africaine de Football (CAF) dans lequel il était clairement mentionné que « … la guerre existe au CABINDA et les jeux de la Coupe d’Afrique des Nations ne pourront se dérouler dans la paix » .
Les survivants de l’attaque informés du risque réel d’insécurité qu’ils courraient à poursuivre leur participation aux compétitions formulèrent le vœu de se retirer de la compétition et de rentrer au pays en présence du Président du Comité intérimaire de la FTF le Gal Séyi Mémène en même temps vice président de la CAF et de la délégation togolaise envoyée à Cabinda et conduite par le Gal Zakari Nandja .Les joueurs, acteurs de premier ordre ne pouvant rester à CABINDA pour raison d’insécurité, le Togo ne pouvait matériellement prendre part à la compétition. C’est ainsi que le Comité gouvernemental de crise qui s’était réuni à Lomé et qui suivait de près le dossier, a décidé de décréter une période de deuil national où le drapeau sera en berne et aussi d’accomplir la volonté des joueurs en les faisant rentrer car n’étant pas en mesure de continuer la compétition. Ce qui fut fait et les joueurs sont rentrés et ont participé aux côtés de tout le peuple togolais aux cérémonies funèbres pendant que d’autres suivaient des séances de rééducation psychologique, le traumatisme subi étant trop fort pour eux.
Et le jour même où tout le peuple était uni d’esprit pour conduire dans sa dernière demeure le vice entraineur fauché par les balles meurtrières des assassins de Cabinda, la CAF a cru bon « tirer sur le corbillard » d’Amélété Abalo en décidant de sanctionner le Togo pour des arguties au demeurant farfelues et incongrues loin de tout humanisme et de tout pas de compassion en ces termes :
« Le Comité Exécutif de la CAF réuni à Lunada le 30 janvier 2010 a examiné le retrait de l’équipe nationale du TOGO de la 27ème Coupe d’Afrique des Nations – Angola 2010. (…).
La CAF avait même annoncé aux joueurs qu’elle comprendrait parfaitement leur volonté de se retirer de la compétition ; Cependant, alors que les joueurs ont exprimé la volonté de jouer, le Gouvernement Togolais a décidé de retirer son Equipe Nationale de la compétition.
Ainsi, en application de ces règlements [de la CAF et de la CAN], le Comité Exécutif décide de suspendre l’équipe nationale représentative du Togo pour les deux prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des Nations. Une amende de 50 000 dollars US est également infligée à la fédération togolaise de Football et ce, conformément aux dispositions de l’article 78 du règlement de la Coupe d’Afrique des Nations ANGOLA 2010 ».
En parcourant cette décision, il est clair que la CAF, mue par une rage de détruire le football togolais pour des raisons qui lui sont propres, a fait une très mauvaise lecture des textes qui régissent l’instance elle-même d’une part et la compétition d’autre part. En effet, l'article 78 du règlement de la compétition visé par le Comité Exécutif traite du forfait en ce qu'il énonce qu': " un forfait déclaré moins de vingt (20) jours avant le commencement de la compétition finale ou pendant celle-ci entraînera outre la perte du droit d'entrée, une amende maximum telle que fixée par les règlements ainsi que la suspension de l'association nationale concernée pour les deux éditions suivantes de la Coupe d'Afrique des Nations… ".
Or, l'Equipe Togolaise n'a jamais déclaré forfait mais a été «contrainte de se retirer» de la compétition.
Le Comité Exécutif qui a pris la décision le reconnaît lui-même dans sa décision lorsqu’il indique : « Le Comité Exécutif de la CAF réuni à Luanda le 30 janvier 2010 a examiné le retrait de l’équipe nationale du TOGO de la 27ème Coupe d’Afrique des Nations – Angola 2010. (…).La CAF avait même annoncé aux joueurs qu’elle comprendrait parfaitement leur volonté de se retirer de la compétition ; Cependant, alors que les joueurs ont exprimé la volonté de jouer, le Gouvernement Togolais a décidé de retirer son Equipe Nationale de la compétition.
Or, le retrait d’une équipe est un cas de figure prévu par l’article 80 du règlement de la compétition qui stipule que « si, pour n’importe quelle raison, une équipe se retire de la compétition ou ne se présente pas à un match, hormis les cas de force majeure admis par la Commission d’organisation ou refuse de jouer ou quitte le terrain avant la fin réglementaire du match sans l’autorisation de l’arbitre, elle sera considérée perdante et sera définitivement éliminée de la compétition ». Pourquoi la CAF veut-elle alors appliquer l’article 78 qui régit le cas de forfait déclaré alors qu’elle-même parle de retrait qui est prévu par l’article 80 si ce n’est une volonté manifeste de nuire ?

D’autre part, selon le vocabulaire juridique du doyen Gérard CORNU, association Henri CAPITANT, 7è édition, un évènement de force majeure est un évènement « imprévisible et irrésistible qui, provenant d’une cause extérieure au débiteur d’une obligation ou à l’auteur d’un dommage (force de la nature, fait d’un tiers, fait du prince) le libère de son obligation ou l’exonère de sa responsabilité ». En l’espèce, c’est à la suite de l’attaque du convoi de la délégation togolaise que les joueurs, psychologiquement perturbés, moralement abattus en raison des décès survenus dans leur rang et des blessés physiquement paralysés, ont décidé qu’ils n’étaient plus en mesure de prendre part de manière pleine et entière aux compétitions de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de Football CAN 2010. Comme l’a dit Joseph Antoine Bell, tous les éléments (imprévisibilité, irrésistibilité et extranéité) sont réunis pour parler d’un acte de guerre dont le Togo n’est pas partie prenante mais une victime innocente et impuissante et donc d’un cas de force majeure et cela « libère l’Equipe nationale du Togo de son obligation ou l’exonère de sa responsabilité ». Et aucun Juriste digne de ce nom ne peut démontrer le contraire, n’en déplaise à la CAF et ses malhonnêtes suppôts qui ont une lecture acrobatique des textes du droit.
En outre, la décision du gouvernement togolais d’envoyer un avion transporter la délégation et les corps, loin de constituer un acte matériel de décision de retrait de l’Equipe n’est que l’exécution par l’Etat Togolais de l’obligation qui s’impose à tout Etat digne de ce nom de voler au secours de ses citoyens lorsque ceux-ci vivent une situation d’insécurité et sollicitent son secours comme ce fut le cas en l’espèce. « Il y a lieu en tout état de cause de distinguer l’interférence de l’Etat dans l’organisation et la gestion administrative et financière des organisations et associations sportives qui est strictement interdite, des situations de menaces graves sur la sécurité des acteurs de ces associations qui requierent l’intervention de l’Etat, doté de prérogatives de puissance publique et des moyens de contrainte pour rétablir l’ordre et procurer à chacun de ses citoyens la sécurité à laquelle il a légitimement droit et sans laquelle un sport comme le football ne saurait se pratiquer convenablement », a déclaré un juriste proche du dossier. Il est à rappeler aussi que le Président de la CAF Issa Hayatou a eu à déclarer (et nous avons les bandes), qu’ils ont choisi Cabinda « pour des raisons politiques » et ils ne peuvent plus déplacer les compétitions de là. Si la CAF et les autorités angolaises peuvent choisir une zone de guerre pour assouvir des desseins politiques donc extrasportifs, pourquoi les autorités politiques togolaises n’auraient-elles pas le droit de prendre une décision allant dans le sens de la protection physique de ses citoyens fussent-ils membres de la CAF ?
C’est donc à tort que le Comité Exécutif a cru percevoir en la décision de l’Etat Togolais de donner suite aux sollicitations de ses citoyens une interférence gouvernementale qui irait à l’encontre des règlements de la Confédération Africaine de Football (CAF) et la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Même si certains joueurs avaient émis entretemps l’idée de pouvoir jouer, cela n’a jamais été une décision venant des instances décisionnelles de la fédération togolaise de Football. Car l’équipe nationale de football, quoique actrice de premier rang de la Fédération Togolaise de Football, n’est pas un organe de ladite Fédération qui par ailleurs a seule la qualité de membre de la Confédération Africaine de Football (CAF) quand on sait que ces organes sont exclusivement « le Congrès, le Bureau Exécutif, les Commissions permanentes et ad-hoc, le Secrétariat Général, les organes juridictionnels » et aucun de ces organes n’a pris de décision dans le cas d’espèce avant que le gouvernement togolais ne s’y oppose. On ne peut donc jamais parler d’immixtion dans le fonctionnement d’une fédération simplement parce que quelques joueurs ont émis le vœu de jouer, étant entretemps approchés par ces mêmes dirigeants de la CAF avec des promesses mirobolantes.
Sur tout autre ordre d’idée ceux qui soutiennent aveuglement la CAF dans ses errements doivent savoir que le Comité exécutif n’a pas daigné respecter la procédure qui a abouti à la condamnation d’une personne ou d’une fédération contre laquelle elle porte grief. Car en en effet, il est juridiquement admis et consacré qu’aucune décision ne peut être légalement prise à l’encontre d’une personne physique ou morale sans que l’opportunité lui ait été donnée de se défendre. Il s’agit d’un principe sacro-saint consacré par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 Décembre 1948 qui énonce en son article 11 que « toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auraient été assurées » pris en compte par Le code disciplinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF) elle-même qui consacre en son article 28 le principe selon lequel les parties ont le droit de se défendre :

« 1. les parties doivent pouvoir se défendre avant toute prise de décision.
2. Elles peuvent en particulier :
a) consulter le dossier ;
b) présenter leur argumentation en fait et en droit ;
c) demander l’administration des preuves ;
d) participer à l’administration des preuves ;
e) obtenir une décision motivée ».
L’on se rappelle que c’est cette disposition qui a permis à Tata Avlessi de remporter son procès contre la CAF devant le Tribunal Arbitral du Sport le 11 Mars 2008 lorsque ce dernier a pris fait et cause pour le respect scrupuleux du droit de la défense en indiquant que : « le jury d’appel a agi en violation de l’article 48 CDC (2007) et a par conséquent violé et le principe du contradictoire et le droit de l’appelant d’être entendu tels que consacrés par cette disposition ainsi que par plusieurs instruments internationaux dont la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ».
Selon toujours des officiels de la CAF cités par notre confrère « Global Sport » dans son édition n°110 du 17 mars dernier, « la délégation togolaise aurait recruté un élément du FLEC comme kinésithérapeute ». La CAF, devant ses bêtises et ses impertinences, a tout de même le droit de se défendre mais avancer de pareilles âneries pour détourner l’attention des gens sur sa réelle responsabilité dans ce qui est advenu aux Togolais ne démontre que l’Etat de bassesse de tous ceux qui sont impliqués dans la prise de cette décision inique et inhumaine. Car en effet, les forces de sécurité, à qui le reste de la délégation togolaise (sauf les défunts Stanislas Ocloo’o et Abalo Amélété) doit la vie, auraient arrêté sur les lieux un séparatiste angolais. Ce qui, d’après nos investigations et sur la base des documents que nous avons à notre possession, semble être une contre vérité. D’après ces documents, celui-là que les autorités angolaises claironnent avoir arrêté, du nom de Pierre Ngondo, n’est autre que l’inspecteur des Sports à Pointe Noire qui est délégué par le Directeur départemental des Sports et de l’Education Physique, Antoine Mvou, pour accompagner la délégation togolaise et lui servir d’interprète Français-Portugais dans ses discussions avec les autorités angolaises. Mais, il se fait jusqu’à aujourd’hui que blessé au cours de l’attaque contre les bus des Eperviers, ce dernier de nationalité congolaise et de mère cabindaise, a été arrêté et accusé d’espionnage pour le compte du FLEC. Aux dernières nouvelles, il serait remis en liberté sur insistance des autorités congolaises.
Dans le dossier en notre possession, il se révèle que Pierre Ngondo n’a aucun lien avec le FLEC comme le présentent les autorités de la CAF et qu’il a été mis au service du Togo dans les normes requises par les autorités congolaises et disposait pour ce faire de tous les documents liés à ses déplacements et à la mission qu’il est appelé à jouer au sein de la délégation togolaise, documents dont nous détenons copie. Ce qui va carrément à l’encontre de ces allégations dont les origines viennent des autorités angolaises et qui ne sont pas de nature à faire du bien à la cohabitation et aux relations entre les deux départements (ceux de Pointe Noire, côté congolais et de Cabinda, côté angolais).
Tous les dossiers en notre possession démontrent que le Comité de préparation a bel et bien envoyé les noms de tous ceux qui composent la délégation à la CAF et au COCAN CABINDA qui représente la CAF et l’a bel et bien informé de son itinéraire et la date et heure de départ et d’arrivé de la délégation togolaise à Cabinda comme nous l’annoncions plus haut. Raison pour laquelle le COCAN a pu mettre des bus à sa disposition et les Forces de l’ordre ont été déployées pour assurer la sécurité du convoi en plus d’un motard éclaireur de pointe, de la haute diplomatie en somme. Toute autre considération n’est que fuite en avant et la CAF ferait mieux de rapporter sa décision inique et inhumaine au lieu de se complaire dans ses contorsions intellectuelles rase-mottes qui ne font que la tirer vers le bas.
Beaucoup d’autres arguments militent en faveur du Togo dans ce bras de fer qui l’oppose à la CAF et nous pouvons revenir là-dessus au moment opportun. Tout compte fait, si l’on sonde un peu l’opinion, il est constant que l’écrasante majorité du peuple togolais préfère que la logique judiciaire aille jusqu’au bout ne serait-ce que pour la mémoire des innocentes victimes et aussi et surtout, c’est une question d’honneur pour notre pays le Togo, en tant qu’Etat qui se veut respectable. « Nous préférons aller jusqu’au bout, être débouté au TAS que de venir ramper devant ses hommes sans foi ni loi qui dirigent la CAF. » a confié à notre rédaction à titre personnel, une autorité politique togolaise. Telle est nous aussi, notre position à « Forum de la semaine ».

Dimas DZIKODO

© Forum de la Semaine du 23 mars 2010

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