Pour le bi-hebdomaaire L'Union, paru mardi, c'est RAS du côté de l'opposition au Togo. « L'UFC n'annonce en fait rien de nouveau quand on sait que le parti est resté dans sa logique, celle d'exiger plutôt aux autres de l'opposition de le suivre dans toutes les aventures », écrit le journal en faisant référence à la réunion tenue la semaine dernière entre représentants de ce parti et le CAR. Ce qui étonne d'avantage L'Union, c'est la fausse sortie politique de de Yawovi Agboyibo.
L'avocat de Kouvé sera bien candidat à la présidentielle de 2010. « Seuls les jaloux des intérêts de l'ancien Premier ministre (…) ont vite fait de siffler la fin de parcours du grand combattant », souligne le journal. Voici une sélection d'articles publiés par L'Union
Verbatim
Le nouveau est "pieuse"
Pendant qu'il prenait le pouvoir en 2005 à la suite du décès surprise de son Père, tous les pronostics étaient contre Faure Gnassingbé pour mener un vrai changement dans le pays. En termes de changement pour les miens, il s'agit surtout de gouverner autrement avec des gens nouveaux, ambitieux pour leur pays et véritablement responsables. A observer les différents gouvernements sous Faure, on comprend aisément que la classe gouvernementale se renouvelle. De nouvelles figures y ont fait leur entrée. Et ce, à des postes importants : Primature, Finances, Travaux publics, Sécurité, Coopération, Affaires étrangères, Développement à la base, Mines, Hydrauliques et eau, Communications, et j'en passe. Au niveau d'autres structures importantes de l'Etat, la tendance est la même comme à la Douane, aux Impôts, à Togotélécom, au Port, aux Phosphates, etc.
Ce qui étonne plus d'un aujourd'hui est la place qui est réservée aux femmes dans la gestion du pays. Sur toute la chaîne, elles sont présentes à des niveaux élevés. Malgré les critiques puériles -sur ses relations personnelles avec les femmes nommées ou avancées-, le Président de la République reste dans sa logique de promouvoir le genre dans son pays. Il a enfoncé le clou le 25 mai dernier en nommant Victoire Dogbé Directeur de Cabinet de la Présidence de la République en remplacement du Général Ayéva.
Au cours de la cérémonie de passation de service qui s'est déroulée naturellement au Palais de la Présidence à Lomé, le Général Ayéva, désormais Chef d'Etat major Général des Forces Armées Togolaises, a vanté les vertus cachées de cette "petite (pas pygmée en tout cas)" dame. « Vous la connaissiez en tant que ministre chargée du développement à la base, mais je voudrai vous dire qu'elle est débordante de valeurs inimaginables. Croyez-moi, vous êtes en face d'une travailleuse avec qui il est agréable de collaborer.» a lancé le Général au personnel de la Présidence. Aussitôt, madame Victoire en prenant la parole s'est montrée très humble en avouant être consciente de la tâche qui l'attend. Après avoir placé «Dieu au centre de ses actions. » Mais elle compte surtout et avant tout sur ses nouveaux collaborateurs pour arriver au bout de sa mission. « C'est avec une équipe forte et soudée que nous allons relever les grands défis de l'heure afin de ne pas décevoir et les populations, et l'autorité qui nous a fait confiance.» a-t-elle conclu. Ta foi peut te sauver !
Après diverses annulations par ses créanciers extérieurs
Le Togo réévalue sa dette publique au 31 mars 2009
La direction de la dette publique vient de publier un nouveau rapport sur la dette extérieure et intérieure du Togo, arrêtée au 31 mars 2009. Ainsi, l'encours de la dette extérieure est estimé à 686.003 millions de FCFA, soit un accroissement de 0,9% par rapport à son niveau à fin décembre 2008. La dette bilatérale éligible au Club de Paris se chiffre à 200.183 millions de FCFA à fin mars 2009 contre 197,674 millions de FCFA au 31 décembre 2009, soit une augmentation de 1,3%. De son côté, la dette bilatérale non Club de Paris a connu un accroissement de 3,6% passant de 24.425 millions de FCFA à 2008 à 25.293 millions de FCFA à fin mars 2009. La dette commerciale a régressé de 22,5% par rapport à fin décembre 2008 et se chiffre à 21.298 millions de FCFA, soit une diminution en valeur de 6.165 millions de FCFA du fait du remboursement de l'emprunt obligataire 2006-2011 (5.901 millions de FCFA.) et le règlement effectué en faveur de la Compagnie Bancaire de l'Afrique de l'Ouest (1.050 millions de FCFA). L'encours de la dette multilatérale a connu une légère hausse de 2,4% passant de 430.448 millions de FCFA à 439.228 millions de FCFA au cours de la période sous revue.
En termes de service de la dette, après la mise en vigueur de l'accord de rééchelonnement des arriérés signé avec le Fonds international pour le développement de l'agriculture (FIDA), le montant dû au cours des trois premiers mois de l'année 2009, y compris les arriérés à fin décembre 2008, s'élève à 31.876 millions de FCFA. Le montant des paiements effectués à fin mars 2009 se chiffre à 16.300 millions de FCFA dont 5.893 millions de FCFA au titre de remboursement de l'emprunt obligataire 2007-2011.
Et le montant des arriérés de paiement au 28 février 2009, y compris les arriérés au 31 décembre 2008, s'établit à 20.330 millions de FCFA dont 62 millions de FCFA pour la gestion courante en régression de 14,4% par rapport à son niveau à fin décembre 2008.
Sur la dette intérieure
Selon les résultats de l'audit réactualisé du cabinet KPMG pour prendre en compte la gestion 2006, la dette intérieure du Togo validée par la Commission de l'apurement de la Dette Intérieure (CNADI) s'élève provisoirement au 31 décembre 2006 à 443.235 millions de FCFA dont 19% de dettes commerciales, 55% de dettes financières, 20% de dette sociale et 6% des engagements et risques.
A ce montant, il convient d'ajouter le montant des arriérés de paiement accumulés par le Trésor en 2007 et 2008 dont le montant s'élève à 13.555 millions de FCFA ainsi que celui de la titrisation des créances compromises des banques pour 88.141 millions de FCFA. Aussi signale-t-on qu'une stratégie est en cours de finalisation pour l'apurement de la dette intérieure, spécialement la dette commerciale, dans le but de relancer l'économie nationale et d'assainir le portefeuille de cette catégorie de dette.
Au 31 mars 2009, le service dû et payé s'élève à 5.682 millions de FCFA. Contre en 2008, un montant de 17.760 millions de FCFA. Selon les prévisions de remboursement de l'année 2009, le service de la dette intérieure (remboursement automatique par la BCEAO) est estimé en principal et en intérêts à 23.006 millions de FCFA.
En rappel, depuis l'approbation par le FMI du programme triennal soutenu par la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance le 25 avril 2008, le Togo a bénéficié de diverses annulations de la part de ses créanciers extérieurs, ayant permis de réduire de 21% l'encours de la dette publique extérieure par rapport à son niveau à fin 2007, alors que dans le même temps, le stock de la dette intérieure a connu un accroissement de 31%. Il s'agit de la dette suivie par la Direction de la Dette en marge de l'audit de la dette intérieure en cours d'évaluation par le cabinet KPMG.
Aujourd'hui, à en croire le gouvernement, toutes les dispositions sont prises pour que les réformes engagées dans le cadre du programme triennal soutenu par la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance, conclu avec le FMI, aboutissent afin que le Togo bénéficie des allègements du stock de sa dette prévus au point de d'achèvement de l'initiative et de l'annulation de la dette multilatérale (IADM). Quant à la dette intérieure, la mise en Œuvre de la stratégie d'apurement de cette dette permettra au Gouvernement de relancer l'économie nationale.
La vraie fausse retraite de Yawovi Agboyibo
Le CAR avait donc choisi son candidat, sans le dire
«L'UFC et le CAR ont, lors de la rencontre, examiné la question de la candidature de l'opposition à l'élection présidentielle de 2010. L'UFC a réitéré que son parti a désigné à son dernier congrès, un candidat en la personne de M. Gilchrist Olympio. Le CAR a, de son côté, rappelé qu'à son congrès des 17 et 18 octobre 2008, il a désigné un candidat en la personne de Me Yawovi Agboyibo et qu'il a demandé le retour de l'ascenseur». C'est en somme la grande conclusion de la rencontre de haut niveau CAR-UFC du 28 mai 2009 pour tenter d'aller vers un candidat unique.
L'Union des forces de changement n'annonce en fait rien de nouveau quand on sait que le parti est resté dans sa logique, celle d'exiger plutôt aux autres de l'opposition de le suivre dans toutes les aventures.
Seulement, c'est la candidature de Madji Agboyibo qui doit surprendre, surtout qu'elle est décidée depuis octobre 2008. Voilà qui
donne des arguments à ceux qui avaient vite vu à l'époque une vraie fausse retraite de l'avocat de Kouvé. Jusqu'ici, les lieutenants du CAR ont toujours voulu convaincre de ce que le candidat du parti n'était pas décidé lors du second congrès statutaire de 2008. Mieux, la tâche devait revenir à une rencontre spéciale six mois plus tard. «Considérant qu'il est impérieux que le CAR ait un candidat pour l'élection présidentielle de 2010 (…) recommande au comité directeur d'organiser dans un délai maximal de six mois un conseil national en vue de procéder à l'investiture du candidat du parti».
Et on n'en a jamais entendu parler.
En clair, il ne faut pas toujours se fier à toutes les déclarations politiques. Certaines devant être prises comme une stratégie pour dissuader l'adversaire. Seuls les jaloux des intérêts de l'ancien premier ministre n'avaient pas voulu comprendre la leçon et ont vite fait de siffler la fin de parcours du grand combattant.
Contribution du privé au développement
29 projets à l'agenda de SHARE
La Synergie des Hommes d'Affaires pour la Relance de l'Economie du Togo (SHARE) a effectivement lancé ses activités à la suite du dîner-débat tenu le 29 mai 2009 à Lomé, avec la présence personnelle de Gilbert Houngbo, parrain de la soirée, et Mme Victorine Sidemeho-Dogbe, Ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée du Développement à la base et Directeur de cabinet du Président de la République et Christian Adovelande, président de la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), qui ont exposé à l'assistance d'entrepreneurs du Togo, du Bénin, du Burkina-Faso et de la Côte d'Ivoire sur la thématique de la pauvreté.
Déjà, le soutien est entier de la part de l'Exécutif qui veut voir loin.
© L'Union du 2 juin 2009