Le groupe Bolloré a assigné la chaîne de télévision France 2 en justice et lui réclame 50 millions d'euros pour la rediffusion de l'émission ‘Complément d'enquête’ consacrée à l'industriel breton Vincent Bolloré et à ses activités en Afrique, qui selon lui nuirait à ses ‘intérêts commerciaux’.
La rediffusion jeudi de l'enquête ‘qui intervient quelques semaines après la diffusion de cette émission totalement à charge et tendancieuse à l'encontre du Groupe Bolloré, caractérise désormais une volonté avérée de lui nuire en le dénigrant gravement’, estime-t-il dans un communiqué.
L'émission ‘Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien', qui retrace le parcours de l'industriel breton, de la reprise de la fabrique familiale de papier à cigarettes OCB en Bretagne à la construction de son empire diversifié en passant par sa présence en Afrique et la reprise en main de Canal+, "porte atteinte à ses intérêts commerciaux’, juge le groupe.
‘Afin de mettre un terme à cette campagne insidieuse’, il ‘a assigné France 2 afin d'obtenir réparation devant le Tribunal de Commerce de Paris de son préjudice évalué à 50 millions d'euros’, indique le groupe Bolloré, maison mère qui chapeaute les participations diversifiées de l'homme d'affaires.
Il critique notamment le témoignage à charge de Jacques Dupuydauby, condamné par la justice espagnole à de la prison ferme pour avoir siphonné les entreprises du groupe au Togo.
A Lomé, Bolloré est présent dans la logistique portuaire, le transport ferroviaire et le stockage d’électricité.