Le gouvernement sera en séminaire du 6 au 8 septembre près de Lomé croit savoir L'Union, paru mardi. Le journal rappelle que cette réunion devait à l'origine se tenir début août à Kara. Chaque ministre devra faire le bilan de son action en se basant sur les lettres de mission remises en début d'année par le Premier ministre, Gilbert Houngbo.
L'Union évoque également les risques d'apparition imminente du virus AH1N1 au Togo se basant sur le fait que les autorités sanitaires du Ghana ont confirmé il y a quelques jours l'existence de huit cas de grippe porcine dans le pays. Voici une sélection d'articles publiés par L'Union
Verbatim
Le poids électoral
Les nouveaux membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Céni) prêtent serment ce matin devant la Cour Constitutionnelle. Ils vont juste réciter, la main levée vers le ciel et le peuple, la formule consacrée à l'évènement et à leur rang conformément à la disposition constitutionnelle. Ils vont jurer de ne pas se dérober de leurs prérogatives et besogner uniquement pour le pays. A partir de ce moment, ils pourront se retrouver à leur siège pour démarrer le travail à eux confié par le peuple. En commençant surtout par l'installation de leur propre bureau devant mener le bateau de la présidentielle de 2010 à bon port.
Les dix-sept membres, nommés par l'Assemblée Nationale suivant la composition établie par le nouveau code électoral voté récemment par la représentation nationale, viennent d'horizons divers à savoir la majorité parlementaire (05), l'opposition parlementaire (05), l'opposition extraparlementaire (03), la société civile (03) et l'administration (01). C'est donc une commission hétéroclite à l'image de celle qui a conduit les élections législatives d'octobre 2007 qui va encore mener les débats pour réitérer l'exploit du dernier scrutin. C'est-à-dire faire de la présidentielle de 2010 une élection crédible, transparente, équitable, acceptable et acceptée par tous. Pour ce faire, les membres dont les 80% se connaissent déjà pour s'être côtoyés pendant près d'un an, doivent se résoudre d'abord à une bonne conduite. Ils ont l'obligation d'établir des règles de jeu claires sans des contraintes difficilement gérables par eux-mêmes et qu'ils doivent respecter jusqu'au bout. Dans ces conditions, les structures dérivées à mettre sur pied doivent répondre des aspirations profondes de tous afin d'éviter des chevauchements successibles de créer des soucis à la bonne marche du travail confié.
La réussite de leur mission dépendra surtout et avant tout de la confiance mutuelle qui règnera au sein de l'équipe.
Pour pallier aux paralysies caractéristiques d'un organe à composition complexe, les membres de la Ceni doivent éviter toute improvisation et se départir des pressions de leurs mandants. Surtout que nous savons qu'ils protégeront les intérêts de ceux-ci. Toutefois, l'obligation de résultat doit guider leurs actions. Ils n'oublieront pas que le temps imparti est assez court et que tout blocage leur est préjudiciable. Encore que la Cour Constitutionnelle a déjà averti pour le respect du mandat constitutionnel.
En démarrant leur mission à compter de ce jour jusqu'à la proclamation des résultats définitifs, les membres de la Ceni mesurent certainement le poids qu'ils transportent. Ainsi, organiser de bonnes élections doit être leur leitmotiv. Car, ils sont chargés de sortir définitivement le Togo du cercle infernal des crises socio-politiques.
Nouvelle loi portant réglementation bancaire au Togo
Le capital social minimum des banques revu à la hausse
«Aujourd'hui, le capital social minimum pour les banques est de un (1) milliard et de 300 millions pour les établissements financiers. Après l'adoption de la présente loi, ce capital passera à 5 milliards pour les banques et 3 milliards pour les établissements financiers», rapporte la Commission des finances et des échanges de l'Assemblée nationale. C'est l'une des innovations de la nouvelle loi portant réglementation bancaire au Togo adoptée le 27 août 2009 par le parlement togolais et qui remplace le système bancaire appliqué depuis le 5 novembre 1990 dans les Etats membres de l'Union monétaire ouest africaine (UMOA).
Sur le fond, la mesure législative définit les établissements de crédit comme étant des personnes morales qui effectuent, à titre de profession habituelle, des opérations de banque que constituent la réception des fonds du public, les opérations de crédit ainsi que la mise à disposition de la clientèle et la gestion de moyens de payements. Les dispositions s'appliquent aux établissements de crédit exerçant leurs activités sur le territoire togolais, quels que soient leur statut juridique, le lieu de leur siège social ou de leur principal établissement dans l'UMOA et la nationalité des propriétaires de leur capital social ou de leurs dirigeants.
Les demandes d'agrément sont adressées au ministre chargé des Finances et déposées auprès de la Banque centrale qui les instruit. L'agrément est prononcé par arrêté du même ministre dans un délai de six mois à compter de la réception de la demande par la Banque centrale après avis conforme de la Commission bancaire de l'UMOA instituée par la Convention signée à Lomé le 6 avril 2007. Quant au retrait d'agrément, il est prononcé par arrêté du ministre chargé des Finances après avis conforme de la Commission bancaire.
Avec la précision que toute personne qui a été une fois condamnée pour crime de droit commun, pour faux ou usage de faux dans le domaine financier, ou pour toute infraction assimilée est sujet d'interdiction de diriger un établissement financier ou l'une de ses agences, d'exercer des activités bancaires, de proposer au public la création d'un établissement de crédit, de prendre des participations dans la capital d'un établissement de crédit.
Plus est, le texte précise la forme juridique des établissements de crédit. Ainsi, les banques sont constituées sous forme de société anonyme à capital fixe ou sous la forme de coopératives mutualistes à capital variable et doivent avoir leur siège social sur le territoire d'un des Etats membres de l'UMOA. Il fixe les autorisations diverses qui peuvent être accordées aux établissements de crédit ayant leur siège social au Togo.
En termes de contrôle des établissements de crédit et protection des déposants, la Commission bancaire peut décider la mise sous administration provisoire d'un établissement si certains dysfonctionnements sont observés. De même, elle peut décider la mise en liquidation d'un établissement de crédit ou d'une entreprise. L'administrateur provisoire et le liquidateur sont nommés par le ministre chargé des Finances. le liquidateur peut saisir la juridiction compétente aux fins de faire déclarer les établissements en état de cessation de payements. Quant à la liquidation, elle est prononcée par l'autorité judiciaire sur saisine du liquidateur. Le président de la Commission peut en tant que besoin inviter les actionnaires, associés ou sociétaires d'un établissement de crédit à apporter leur concours à son redressement.
Des sanctions disciplinaires pour infraction à la réglementation bancaire ou à toutes autres législations applicables aux établissements de crédit sont prononcées par la Commission bancaire sur la base des prescriptions de la Convention régissant la Commission bancaire de l'UMOA. Peuvent être aussi infligées d'autres sanctions liées à la constitution des réserves obligatoires auprès de la Banque centrale, au non rapatriement du produit des recettes d'exportation et au non respect du rapport entre les différents éléments des ressources et emplois.
Selon l'exposé des motifs de l'Exécutif adopté en novembre 2008, la révision de la loi portant réglementation bancaire répondait à deux objectifs : moderniser la législation en vigueur en vue de l'adapter au dispositif de gestion monétaire et de crédit adopté en 1989 et mettre en harmonie ce texte de loi avec les dispositions de la Convention portant création de la Commission bancaire de l'UMOA.
Au Togo, le secteur bancaire tente de sortir d'un problème existentiel conditionné par un retour forcé à la bonne gestion. Les banques comme l'UTB, la BTCI et la BIA ont fait l'objet d'une restructuration publique avec la possibilité de refinancement par la BCEAO. Elles se portent actuellement mieux, quoique des ratios importants ne soient pas encore respectés. Pour l'heure, la BCEAO procède à l'évaluation de leur juste valeur avant d'envisager une possible privatisation par le gouvernement. La BTD, elle, va mieux. Quant aux banques privées, elles se portent bien sur le marché.
Pour faire le point des lettres de missions
Le gouvernement en séminaire à Lomé du 6 au 8 septembre
A en croire des sources confirmées, le gouvernement sera finalement en séminaire les 6, 7 et 8 septembre 2009 à l'est de Lomé, après le dernier report des 3 et 4 août à Kara (au nord de Lomé). A l'époque, la raison évoquée était le déplacement de certains ministres du gouvernement sur Ouaga à l'invitation du facilitateur Blaise Compaoré dans le cadre des dernières négociations ayant abouti à la nomination des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Il s'agira de faire le point sur la mise en Œuvre des lettres de missions remises aux différents départements ministériels en début d'année. En janvier 2009, le Premier ministre Gilbert Houngbo avait fixé des priorités à atteindre par chaque ministre. Aujourd'hui, au constat, certains projets se réalisent, d'autres tardent à être définitivement lancés tandis que d'autres sont à l'étape de la finalisation. Il urge donc pour le pouvoir de Faure Gnassingbé de remettre les câbles par rapport aux engagements pris.
Le gouvernement devra également débattre du projet ambitieux de réforme de l'administration publique piloté par des experts du Programme des Nations Unies pour le Développement (mise en place de l'intranet en vue d'une meilleure coordination des tâches effectuées, décentralisation du service public pour aider les populations de l'arrière-pays, etc.).
Au-delà, il va falloir aussi discuter des questions d'actualité qui touchent le quotidien du Togolais. En plus de la préparation de la prochaine présidentielle de 2010 qui requiert un travail de tout l'appareil gouvernemental selon le vŒu d'un scrutin équitable, calme et transparent. Il y planera aussi l'ombre du remaniement gouvernemental depuis que les ténors de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) estiment que le parti ne pourra donner l'impression de cautionner le candidat du gouvernement dans lequel il est représenté par Pr Léopold Gnininvi et Martin Aduayom. Et sans l'avis du prochain congrès annoncé le 19 septembre prochain.
La pratique des séminaires gouvernementaux est devenue une routine instituée par Faure Gnassingbé pour une évaluation des actions menées par le gouvernement département par département. Au cours du dernier séminaire gouvernemental de Kara, les ministres ont fixé les objectifs en termes de résultats de leur département pour la période 2009-2010. Auparavant, le gouvernement s'était retrouvé courant mars 2008 en conclave à Nangbéto pour un "stage de recyclage" de trois jours autour du Premier ministre Komlan Mally. Il s'agissait de s'imprégner de certains sujets par des informations et échanges. Les règles des ressources publiques, la collaboration avec le département des Finances, le fonctionnement de l'action gouvernementale, la gestion des projets de développement, la passation des marchés publics, la rigueur et la transparence dans la gestion budgétaire étaient les sujets appris. La tradition est née avec l'ancien premier ministre Edem Kodjo.
Pour l'utilisation des routes dans l'espace UEMOA
Le Port de Lomé impose désormais un contrôle de poids des camions
La mesure qui prend effet à compter de ce 1er septembre 2009 est contenue dans une note d'information du Directeur général du Port autonome de Lomé, Contre-Amiral Fogan Adégnon à l'attention des chargeurs, transporteurs, commissionnaires agréés en douanes et conducteurs routiers. Elle est l'application au plan national du règlement n°14/2005/CM/UEMOA relatif à l'harmonisation des normes et des procédures de contrôle de poids des camions empruntant les routes dans l'espace communautaire de l'UEMOA. Il faut donc exercer le contrôle du Poids Total Autorisé en Charge (PTAC) sur les camions à partir des lieux de chargement des marchandises. Comme au Burkina Faso et au Niger où les transporteurs ne manquent pas de critiquer vertement les autorités.
«Pour ce faire, deux ponts bascules situés à l'entrée du Port sont destinés au pesage obligatoire des camions chargés avant leur sortie», précise le texte. Avant de prévenir : «les camions qui seront contrôlés en surpoids se feront délester sur les lieux de chargement. Un nouveau contrôle à ces derniers sera effectué avant la sortie du Port».
Généralement, les transporteurs de la sous-région évoquent des raisons de corruption sur les routes pour ériger en règle les surcharges de leurs camions. En toute négligence du respect du poids à transporter qui guide pourtant la construction des routes. Le constat est fait que le surpoids est l'autre cause de la dégradation des infrastructures routières avant leur terme. A côté du fait de ne pas prévoir au départ des caniveaux et de privilégier le favoritisme dans la passation des marchés.
Vivement que cette mesure atteigne les transports communs urbains et interurbains à l'intérieur du pays. L'idée était déjà née au moment de faire passer les voitures sur le pont rail à Amakpapé après l'effondrement du pont principal sous l'effet des inondations.
Huit cas de grippe H1N1 au Ghana
Le Togo de plus en plus menacé
Les autorités sanitaires du Ghana ont confirmé vendredi un nombre total de huit cas de la grippe porcine (H1N1) dans ce pays de l'Afrique de l'ouest, et justement limitrophe du Togo. Un point sur la pandémie, publié par les autorités sanitaires du Ghana (GHS) à Accra, a révélé que les premières victimes ont été bien traitées et ont quitté l'hôpital, et a précisé que le dernier cas est sous traitement et que sa situation est satisfaisante.
Les Services sanitaires du Ghana ont révélé que les personnes en contact avec le dernier cas sont également suivies de près et coopèrent avec le personnel sanitaire.
Un nombre total de 82 spécimens, dont 56 cas suspects, ont été à ce jour examinés au Noguchi Memorial Institute for Medical Research à Accra, rapporte l'agence Panapress. Les autorités sanitaires ont révélé que la pandémie en est encore au stade d'évolution et doit être suivie de près et que la participation de la population et des parties prenantes à la gestion de la situation est nécessaire.
L'évolution de cette pandémie au Ghana voisin met de la pression sur le Togo qui doit s'attacher, au plus tôt, à prendre des mesures de protection de sa population. Début mai, les autorités togolaises envisageaient déjà d'imposer le «port obligatoire» de masque, notamment aux points d'entrée du pays. N'ayant pourtant pas, en ce moment, de rapports directs avec le Mexique – le foyer de la grippe (A)H1N1 –, notamment en matière commerciale, le Togo avait prévu de renforcer la surveillance épidémiologique sur l'ensemble de son territoire, une disposition souvent pratiqué lors des épidémies de grippe aviaire connues par le pays et ses voisins du Ghana et du Bénin.
Aujourd'hui, les échanges entre le Ghana et le Togo vont croissants. Dans les deux sens, le commerce entre ces deux pays se développe de plus en plus. Et l'importation de poussins et de dérivés de volailles de la ville portuaire ghanéenne de Téma avait été, d'après les autorités sanitaires, à la source de la découverte de trois foyers de grippe aviaire en 2007 au Togo.
Il faut rappeler que le voisin de l'Est – le Bénin – avait déjà connu fin avril un cas suspect de grippe H1N1. Un cas qui a conduit le Togo à recommander aux voyageurs d'observer des précautions élémentaires, en évitant par exemple tout contact avec des personnes malades, ou en se lavant les mains régulièrement.
Aujourd'hui que plusieurs organisations internationales du secteur, dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS), redoutent une seconde vague de la grippe porcine, et prônent des mesures de prévention et de protection des populations, le Togo doit plus que s'inquiéter du cas ghanéen.
Le virus A(H1N1) de la grippe porcine a déjà tué 1.799 personnes sur la planète, la plupart sur le continent américain, depuis son apparition fin mars, d'après les dernières données de l'OMS. L'organisation a déclaré la première pandémie de grippe du XXIe siècle le 11 juin. Au total, 170 pays ont eu des cas confirmés. La plus grande crainte, c'est celle de voir les pays en développement – avec des ressources limitées – davantage exposés à la pandémie. L'OMS a annoncé il y a deux semaines que les pays de l'hémisphère nord avaient commandé plus d'un milliard de doses de vaccin contre la grippe (A)H1N1 aux laboratoires pharmaceutiques qui ne devraient pouvoir en fournir qu'une quantité limitée au début de l'automne. Les pays de l'hémisphère sud, pour la plupart en développement, n'ont pas encore pris la mesure.
Culture
Théâtre
Soirée des nominés du Grand Prix du Théâtre francophone
La nuit des nominés du Grand Prix du théâtre francophone a eu lieu le vendredi soir dernier à l'auditorium Centre culturel français de Lomé, sous le haut parrainage de Kangni Alem, sherpa du chef de l'Etat près la Francophonie.
Au cours d'une soirée rehaussée par l'éclat du musicien togolais togolais Eustache Bao-K-Bati et de la togolaise Nila, on donna la longue liste des nominés. Laquelle liste compte trois Togolais, dont la compagnie Evaglo dans la catégorie « Théâtre se sensibilisation », le metteur en scène Luc Koubidina dans la catégorie des metteurs en scène, et l'écrivain dramatique « Amoussa Koriko » dans la catégorie des jeunes auteurs. En passant la lauréate de la précédente édition, Sophie Metinhouin, a au passage égratigné les autorités togolaises pour leur manque de soutien à la culture. Il est vrai que le Bénin dans ce cas précis, fait des efforts très louables, dont plus du milliard comme fonds culturel.
Lancé dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la francophonie, le 20 mars dernier, ce concours rendra hommage à Jean Pierre Guingané, dramaturge burkinabè et un des pionniers du théâtre en Afrique regroupe 27 pays. Il s'agit de l'Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, des Comores, du Congo, de la Côte d'Ivoire, du Djibouti, de l'Égypte, du Gabon, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Madagascar, du Mali, du Maroc, des Îles Maurice, de la Mauritanie, du Niger, de la République Centrafricaine, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda, du Sénégal, des Seychelles, du Tchad, du Togo et de la Tunisie. Les Grands Prix Afrique du Théâtre Francophone sont des distinctions annuelles qui vaudront à leurs récipiendaires, une reconnaissance et une promotion internationale soutenues.
Ces récompenses seront décernées aux artistes lors d'une soirée de Gala en présence de nombreuses personnalités, de la presse et des nominés. Une vingtaine de prix sont en compétition dans plusieurs catégories dont, entre autres, la mise en scène, la comédie, l'humour, la décoration, le théâtre populaire, le théâtre de recherche, la promotion culturelle. Le budget prévisionnel de cette édition, qui mettra en exergue le Grand Prix Afrique du Théâtre Francophone catégorie «Meilleur Metteur en scène», est de 84 millions FCFA.
Entre autres innovations de la deuxième édition, l'élargissement de la compétition aux pays francophones du Maghreb (Tunisie, Algérie, Egypte et Maroc), la création du prix «Homme de théâtre de l'année», pouvant être décerné à toute femme ou tout homme ayant marqué de façon positive le théâtre dans le monde au cours de l'année, la création du prix «Théâtre africain de la Diaspora» et la soumission des nominés au choix public de questions dans le domaine de leur candidature. Organisés par la compagnie Béo Aguiar, les Grands prix Afrique du théâtre francophone visent à encourager l'expression dramatique dans les pays d'Afrique et la promouvoir sur le plan international.
Ils visent également à susciter des productions théâtrales de grande qualité dans l'espace francophone africain, à récompenser et encourager les meilleurs talents du théâtre de l'espace francophone de l'Afrique et à pallier le manque de structure et de cadre de promotion de la qualité et de l'excellence dans le domaine du théâtre en Afrique. Lancé officiellement le 20 mars à l'occasion de la journée internationale de la Francophonie, la proclamation des nominations aura lieu le 04 juillet prochain. L'édition 2009 de la manifestation proprement dite se déroulera à Cotonou du 10 au 12 décembre 2009
Reportage
Vendre des déchets métalliques pour survivre
S'il existe une affaire au Togo qui connaît un boom avec un effet bien visible, c'est bien celle des métaux (fer, cuivre, aluminium). Aujourd'hui, dans les quartiers de Lomé il est facile de rencontrer dans la journée des jeunes conduire des chariots remplis de toutes sortes de métaux. De même que des dépôts tous azimuts de stockage et d'achat de la ferraille, du cuivre, de l'aluminium et des batteries d'automobiles usées. Une aubaine pour une jeunesse togolaise confrontée au chômage.
Ce secteur d'activité est une opportunité d'affaire dans laquelle, les asiatiques (indiens, chinois et quelques fois les pakistanais), véritables spécialistes du commerce international investissent et tirent d'énormes profits, en contrôlant une part importante du marché de l'exportation. Et, ce sont des milliers de containers qui quittent périodiquement le Port autonome de Lomé (PAL) en direction de Dubaï, de la Chine ou de l'inde. En quête de débouchés de matières premières pour leurs immenses industries dévoreuses d'acier et leur économie en plein boom, la Chine et l'Inde ont trouvé la meilleur voie de rattraper le déficit de leur marché, en recourant à l'importation massif des déchets métalliques destinés à leurs industries de recyclage.
Une matière première disponible en quantité
Avec la forte demande de métaux usés sur le marché mondial et l'arrivée en masse des capitaux étrangers, le commerce de la ferraille est en plein boom au Togo. Jadis une activité reléguée au second plan, aujourd'hui, elle voit le nombre d'adhérents grossir ses rangs. Une situation qui s'explique par la disponibilité de la matière première. Et dans les ménages et ateliers, les carcasses de voitures, les machines usées, les ustensiles de cuisine sont destinés à la vente, plus rien de ces objets ne va aux dépotoirs. «Au début vous avez la chance de ramasser des objets métalliques sur les décharges publiques et les revendre. Maintenant ils se font rares, nous sommes obligés de parcourir toute la ville pour les acheter et revendre », martèle Kokou, acheteur ambulant de métaux.
Ce sont des camions venant des villes de l'intérieur, chargés des tonnes de ferraille qu'on déverse presque tous les jours dans la capitale pour ensuite les embarquer vers le continent asiatique. Même si ces déchets posaient des problèmes de pollution urbaine, aujourd'hui, ils sont sources de revenus et un ouf de soulagement pour les populations.
Une solution au chômage
Ce secteur d'activité est devenu très lucratif car le Togo ne dispose d'aucune usine de recyclage et les tonnes de déchets disponibles trouvent rapidement des acheteurs. Du coup, la nouvelle activité a explosé ces deux dernières années drainant avec elle, des milliers d'emplois et faisant vivre plusieurs familles.
Selon une source proche des indiens, le Togo est bien indiqué pour ce commerce en raison de ses infrastructures portuaires et la disponibilité de la main d'Œuvre à bon marché et de la matière première.
« Nous achetons presque toutes sortes de métaux : cuivre, aluminium, laiton, l'acier pour notre groupe industriel basé en inde ou à Dubaï. Et même les batteries d'automobiles usées .Ce sont au moins une dizaine containers que nous expéditions vers l'étranger chaque mois. Une manière d'aider le Togo dans la lutte contre la pollution. », Conclut-elle fièrement sourire au lèvre.
Quant à M. Mokli Kpomonè, vendeur, le commerce de la ferraille est pour lui une réelle chance de survie. «J'étais mécanicien mais j'y ai renoncé pour le commerce de la ferraille à cause de mon âge. Bien qu'il ait aujourd'hui de nombreux concurrents je ne regrette pas mon choix », affirme ce sexagénaire, tout en refusant de nous préciser la somme qu'il gagne mensuellement.
Le potentiel humain employé par le secteur est aussi considérable : «si vous regardez mon dépôt, ce n'est pas moins de 50 jeunes qui y travaillent et gagne par jour entre 1000 à 5000f ou plus par jour. Ils récupèrent le fer dans la ville et me le revend à 60 FCFA et moi je revends aux Indiens ou aux pakistanais à 100 FCFA le kilo», déclare le vieux Mokli.
Le commerce de la ferraille est promu à un bel avenir si les autorités le prennent réellement à cŒur, en encadrant les jeunes togolais du secteur à pouvoir exporter eux-mêmes vers les marchés émergents comme l'inde, Dubaï ou la Chine.
L'activité pourra ainsi créer une vraie valeur ajoutée à l'économie nationale et diminuer quantitativement le rang des chômeurs.
SPORT
FOOTBALL / ELIMINATOIRES CAN/MONDIAL 2010
Le Stade de Kégué toujours sous haute surveillance de la FIFA
Le match contre le Maroc le 6 septembre au stade de Kégué sera un match test pour le Togo qui permettra à la FIFA d'apprécier la sécurité qu'offre ce stade. C'est du moins ce qui transparaît dans les dispositions prises par l'instance faîtière du football mondial.
La première disposition prise par la FIFA est d'avoir désigné Constant Selemani Omari, Officier de Sécurité de ce match. Le Congolais, qui a inspecté le stade de Kégué par deux fois avant l'aval de la FIFA de faire jouer ce match à Lomé, avait plaidé auprès de cette instance la ferme volonté des autorités togolaises à mettre en application ses recommandations.
Constant Omari, lors de son passage à Lomé fin juillet, avait prévenu de ce qu'il était important de mettre en application toutes les mesures édictées par le FIFA pour le bien du football togolais. "Il faudra que ces travaux se terminent et que l'officiel de la sécurité et le commissaire au match puissent trouver toutes les dispositions sécuritaires en place. C'est dans l'intérêt du football togolais de disposer des infrastructures qui répondent aux normes sécuritaires", avait-il dit.
Mais au-delà de la présence de cet officier de sécurité, la FIFA dépêche également pour ce même match à Lomé Adnan El Guindy, son responsable Services. competitions
Du côté de la Fédération, on s'active pour que tout soit en place pour mériter la confiance de la FIFA. A ce sujet, on annonce un dispositif sécuritaire composé de plus de 3000 policiers et gendarmes pour assurer la sécurité dans le stade et ses alentours et un cordon de sécurité pour faciliter l'accès du public au stade.
Par ailleurs, on indique que le match se jouera à guichet fermé. "Au plus 25.000 tickets sécurisés seront vendus sur les 30.700 places du stade de Kégué, conformément aux recommandations de la FIFA, en raison des problèmes que nous avons connus", a indiqué Kossivi Reinhardt, Secrétaire général de la Fédération togolaise de football (FTF). Avant de préciser : "Aucun ticket ne sera vendu le jour du match. Ces tickets seront mis en vente toute la semaine. Les points de vente fermeront leurs portes le samedi (le veille du match) à 17H GMT".
Enfin, des fouilles systématiques seront d'usage à l'entrée du stade de Kégué. Les policiers et gendarmes dépouilleront les supporters des objets contondants et autres canettes de boissons susceptibles de servir de projectiles.
SELECTION NATIONALE
Olufadé Adékamni, probablement absent contre le Maroc
L'attaquant togolais de La Gantoise, première division belge, Olufadé Adekamni ne rejoindra probablement pas le groupe des Eperviers pour le match de la 4e journée des éliminatoires CAN/Mondial 2010 contre le Maroc le 6 septembre prochain à Kégué.
A l'origine de la décision du joueur, une vieille affaire entre La Gantoise et la Fédération togolaise de football. Une affaire qui remonte au match contre le Swaziland comptant pour la dernière journée de la deuxième phase des éliminatoires, disputé à Accra en octobre 2008 et gagné par les Eperviers 6-0.
L'attaquant togolais, qui n'était pas rentré vite au club, se blessa quelques jours plus tard. Le club jugea que la blessure due à son match en sélection. En conséquence, Olufadé fut amendé et le club prononça une autre sanction réglementaire qu'elle notifia à la FTF et à la FIFA.
Selon cette sanction, Olufadé ne peut plus rejoindre sa sélection que 48 heures avant tout match que doit jouer le Togo. S'il s'agit d'un match joué dans un pays proche de la Belgique, la sanction réglementaire prévoit seulement 24 heures de disponibilité. Mais pour Olufadé, la Fédération togolaise de football n'a pas daigné s'occuper de son cas. "Ils ont tout fait pour étouffer le problème. Aucun média ne l'a même pas évoqué", a-t-il fait observer.
Par ailleurs, l'attaquant togolais, n'apprécie pas la tactique de jeu très défensive du sélectionneur Jean Thissen. "Je n'ai rien contre Thissen, c'est un bon entraîneur. Mais comment peut-on revendiquer d'aller à la Coupe du monde en marquant un but en trois matches et en jouant un jeu aussi ultra défensif?", s'est-il interrogé. Ajoutant qu'il ne comprend pas pourquoi l'entraîneur ne prend pas plus de risques et pourquoi il ne le fait jouer que pendant les 10 ou 15 dernières minutes du match. "Ce système de jeu n'est pas celui du Togo, il doit le changer", a-t-il conclu.
Olufadé n'est pas malheureusement l'unique joueur qui conteste les choix du sélectionneur Jean Thissen. D'autres joueurs comme les frères Ayité dont le retour est plus qu'incertain ont également boudé ces derniers temps la sélection nationale. Signe de la brouille, le médecin de club français de l'AS Nancy où évolue le milieu Floyd Ayité vient d'adresser un courrier à la FTF, l'informant de l'indisponibilité du joueur jusqu'au 10 septembre, alors que le club l'a libéré quelques jours plus tôt.
© L'Union du 1er septembre 2009