Politique

Aimé Gogué recadre le débat sur les sénatoriales

Le parti Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI), membre de l'opposition, a exprimé son désaccord avec d'autres formations politiques qui lient les prochaines élections sénatoriales à la controversée Constitution de la Ve République.

Le scrutin aura lieu en février 2025 © republicoftogo.com

Le parti Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI), membre de l'opposition, a exprimé son désaccord avec d'autres formations politiques qui lient les prochaines élections sénatoriales à la controversée Constitution de la Ve République.

Parmi les critiques, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), un regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile, a dénoncé ces élections comme faisant partie d’un "coup d’État constitutionnel en cours". Selon la DMP, ce scrutin s’inscrit dans une stratégie du régime Union pour la République (Unir) visant à imposer les institutions de la 5ᵉ République, rejetée selon eux par les Togolais.

Bien que l’ADDI conteste également la nouvelle Constitution, son président, Aimé Gogué, a rejeté les interprétations jugées tendancieuses de la DMP. Lors d’une déclaration publique lundi.

« Nous ne sommes pas d’accord avec la nouvelle Constitution, comme vous le savez. Mais il faut préciser que le Sénat n’est pas une innovation de cette nouvelle Constitution. Il figurait déjà dans l’ancienne Constitution. Que ce soit l’ancienne ou la nouvelle, la loi permet à l’Assemblée nationale d’avancer en attendant que le Sénat soit mis en place. »

Gogué a également reconnu que, compte tenu de la taille réduite du corps électoral (composé des conseillers régionaux et municipaux), les chances pour les partis de l'opposition de faire élire des sénateurs sont faibles. Cependant, il a rejeté l’idée d’un boycott généralisé du scrutin.

Le président de l’ADDI estime que l’opposition doit s’organiser et envisager des alliances stratégiques pour tenter de remporter quelques sièges au Sénat, malgré la domination prévue du parti Unir.

« Certains peuvent avancer des raisons plus formelles pour dire qu’ils n’y vont pas. Mais il ne faut pas se cacher derrière cet argument, que nos conseillers sont en minorité, pour refuser de participer aux élections. Ce serait malhonnête. »

Des discussions sont en cours au sein de l’ADDI et avec d’autres partis de l’opposition pour identifier des stratégies et des zones où une coalition pourrait permettre de remporter quelques sièges.

L’approche prônée par l’ADDI, axée sur la coopération et une participation calculée, contraste avec les appels au boycott de certains groupes.

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