Un cargo battant pavillon togolais, intercepté le 28 février dernier par la marine grecque au large de la Crète, a été autorisé à reprendre la mer après une inspection minutieuse de sa cargaison. Il se rendait d’Izmir (Turquie) à Beyrouth (Liban). Une route sensible en raison de la crise des migrants et du conflit en Syrie.
Selon les médias turcs, le bateau transportait des armes, des munitions et des explosifs, mais rien de tout cela, d’après des journaux libanais.
La justice grecque n’a pour le moment donné aucune information.
Le ministre togolais des Transports, Ninsao Gnofam, a indiqué que le navire serait radié des registres togolais.
Il attend cependant une notification officielle des autorités grecques et des précisions pour permettre au Togo de déclencher les procédures conventionnelles en la matière.
L’Etat portera plainte le cas échéant contre le propriétaire du navire, a-t-il précisé.
Selon le ministre, l’armateur a commis au moins deux infractions.
‘La première, c’est d’avoir changé le nom du bateau (de Kuki Boy à Trader, ndlr) par rapport à ce qui est dans notre registre ; c’est une violation des règles conventionnelles. La deuxième chose, c’est que ce navire a utilisé à d’autres fins, l’objet principal pour lequel l’Etat a accepté de l’enregistrer sous son pavillon’.
Plusieurs centaines de navires de commerce sillonnent les mers sous pavillon togolais. Les autorités ont décidé de faire le grand ménage.
Sur les 541 navires battant pavillon togolais, 144 ont été définitivement radiés en 2015 en raison de pratiques illégales.