Le conseil des ministres a adopté mercredi un avant-projet de loi autorisant la ratification du traité sur la création de l’Agence africaine du médicament.
La création de cette Agence avance progressivement; plusieurs chefs d'Etat de l'Union africaine exprimant leur ferme soutien pour cet organisme de réglementation à l'échelle continentale qui sera essentiel pour accroître l'accès à des vaccins, des médicaments et des diagnostics sûrs et efficaces pour les citoyens africains.
Mais si les fonctions ont été clairement définies, une vision et une stratégie communes restent à construire.
Le continent ne produit que 3 % des médicaments consommés par ses habitants. Les chaînes d’approvisionnement pharmaceutique comptent de multiples intermédiaires, contribuant à ce que les médicaments vendus en Afrique subsaharienne soient souvent les plus chers du monde.
Par ailleurs, l’Afrique présente la plus forte prévalence de médicaments de mauvaise qualité (20%), non conformes aux normes et falsifiés, et dont sont victimes les patients, d’autant qu’ils se tournent souvent vers le marché parallèle.
C’est l’un des combats de la Fondation Brazzaville qui a lancé avec le gouvernement togolais l’Initiative de Lomé qui vise à criminaliser l'augmentation et la propagation des produits médicaux falsifiés et non conformes aux normes.
L'OMS et l'Union africaine soutiennent cette initiative mondiale unique.