La DMP veut jouer un rôle utile dans le dialogue politique
La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) a récemment rejoint le Cadre Permanent de Concertation (CPC), un forum politique qui vise à favoriser le dialogue entre les différentes forces politiques du pays.
La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) a récemment rejoint le Cadre Permanent de Concertation (CPC), un forum politique qui vise à favoriser le dialogue entre les différentes forces politiques du pays.
Ce revirement a suscité de nombreuses interrogations, notamment en raison des critiques antérieures exprimées par la DMP à l’encontre de cette instance.
Pascal Adoko, vice-président du CPC et secrétaire général adjoint de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), s'exprime sur les raisons de cet engagement et sur les perspectives à venir pour le Togo.
Il aborde également l'absence de partis comme l'ANC et le FDR au sein de ce cadre de concertation et les défis qui se profilent.
Republicoftogo.com : La DMP a récemment rejoint la table du CPC. Cela suscite des réactions mitigées sur la scène politique. Comprenez-vous ces inquiétudes ?
Pascal Adoko : Nous sommes dans un environnement où les critiques sont constantes. Quelle que soit l'initiative que nous prenons, elle sera toujours sujette à interprétation ou à désaccord.
Cependant, nous savons parfaitement où nous allons et nous avons confiance en notre capacité à renverser les scepticismes.
Pour nous, l'objectif primordial est de préserver l'intérêt supérieur du Togo. Le rythme auquel nous évoluions jusqu'à présent n'était pas viable.
En rejoignant le CPC, nous espérons contribuer à éviter que le pays ne s'enlise dans des conflits inutiles causés par l'entêtement de ses propres citoyens. Nous voulons être des artisans de paix, sans pour autant devenir des hommes de compromission.
Republicoftogo.com : Vous avez été un critique acharné du CPC, et aujourd'hui vous en êtes le vice-président. Est-ce que cette nouvelle fonction sera aisée pour vous ?
Pascal Adoko : En tant que vice-président du CPC, je préfère me concentrer sur l'aspect positif de notre engagement.
Nous n'avons aucune raison objective de douter de notre capacité à bien faire notre travail, d'autant plus que la responsabilité de conduire ces travaux nous incombe désormais.
Je travaillerai avec le président du CPC, que je connais bien depuis trente ans. Notre mission est de servir le peuple, et nous sommes prêts à nous y consacrer pleinement.
L'agenda de la DMP est clair, et nous mettrons tout en œuvre pour le réaliser. S'il y a des obstacles, nous ferons preuve de diplomatie et adopterons une approche progressive pour les surmonter. Je ne suis pas du genre à abandonner avant même d'avoir commencé. J'ai foi que nous réussirons. Si cela s'avère impossible, ce ne sera pas de notre fait, mais de ceux qui ne veulent pas voir les choses avancer.
Nous sommes ici pour améliorer la situation, et nous agissons sur la base de la confiance, qui est un principe fondamental pour progresser.
Republicoftogo.com : Certains partis comme l'ANC et le FDR ont boycotté les travaux du CPC. Ne pensez-vous pas que cela pourrait fragiliser l'efficacité de ce Cadre ?
Pascal Adoko : Bien sûr, nous espérons et souhaitons que tout le monde soit présent autour de la table.
Mais, à l'heure actuelle, je ne pense pas que l'absence de certains partis fragilise le Cadre de manière significative.
Il y a des acteurs politiques qui ne sont pas membres du CPC parce qu'ils ne répondent pas aux critères, notamment celui d'avoir participé aux dernières élections.
Pourtant, ils restent des acteurs importants. À la DMP, nous collaborons avec des groupes comme "Ne touche pas à ma Constitution". Certains de leurs membres participent aux travaux du CPC, tandis que d'autres n'y sont pas.
Nous aimerions voir tous les acteurs rassemblés autour de la table pour discuter ensemble de l'avenir de notre pays. Mais en attendant, nous avançons avec ceux qui sont présents.