La mobilisation de la population est essentielle

Le Togo se prépare à honorer ses forces armées (FAT) lundi prochain, lors du 38e anniversaire de l'attaque terroriste qui a frappé le pays en 1986. 

Cet hommage annuel vise à rappeler la bravoure des FAT et la résistance de la population face à cette tentative de déstabilisation.

Selon Hodabalo Awaté, ministre l'Administration territoriale, la traditionnelle cérémonie de dépôt de gerbes sera de nouveau respectée. 

À Lomé, elle se déroulera à la Place des Martyrs.

Le 23 septembre 1986, un groupe terroriste puissamment armé, venu du Ghana, a attaqué le Togo avec pour seul objectif d'éliminer le président de l'époque, Gnassingbé Eyadema. Plusieurs points stratégiques du pays avaient été ciblés, notamment le camp Général Améyi (ancien camp RIT), où le chef de l’Etat vivait.

Cependant, grâce à la réaction rapide des FAT, appuyées par une population déterminée à défendre leur pays, les assaillants furent neutralisés. Bien que l’attaque ait été repoussée avec succès, elle a coûté la vie à plusieurs membres des FAT et à des civils.

Trente-huit ans après cet événement tragique, le Togo fait face à de nouvelles incursions terroristes, cette fois dans le nord du pays. 

Dans la région des Savanes, les autorités ont pris d'importantes mesures pour contrer ces nouvelles menaces, en mettant en place une stratégie de riposte militaire. Le comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV) travaille également à renforcer la résilience nationale face à cette menace.

Tout comme en 1986, la collaboration de la population civile est essentielle pour mener à bien la lutte contre ces nouveaux groupes extrémistes. Le ministre de la sécurité et de la protection civile a souligné que, tout comme lors de l’attaque terroriste de 1986, la détermination collective est nécessaire pour protéger l'intégrité du pays et ne céder aucune portion du territoire aux terroristes.

La résistance civile combinée aux efforts des forces armées semble être la clé pour surmonter ces défis sécuritaires. "Une collaboration efficace entre la population et les forces de sécurité permet de progresser, lentement mais sûrement, vers la victoire contre l’extrémisme", a affirmé le ministre.