Quatre policiers ont été sanctionnés mercredi pour leur implication dans des incidents qui se sont produits la semaine dernière devant la résidence d’un opposant, Jean-Pierre Fabre. Le ministre de la Sécurité, Gnama Latta (photo) a déploré des faits graves.
Dans l’entretien qui suit, le ministre prône l’apaisement. « Si la police tire des gaz lacrymogènes, ce n’est pas par plaisir », souligne-t-il.
Donnant l’exemple d’un récent meeting de l’opposition à Lomé, il rappelle que les manifestations peuvent se dérouler dans le calme, dès lors que les organisateurs respectent leur parole.
Republicoftogo.com : Quatre policiers ont été sanctionnés. Comment être sûr que cette mesure sera appliquée ?
Gnama Latta : Vous devez nous faire confiance. Je vous le dis très sincèrement, ces faits sont assez graves et il y a eu une condamnation forte.
Les partis politiques de l’opposition ne sont pas des ennemis. Ce sont des frères, ce sont des adversaires politiques. Ce n’est pas parce qu’ils sont de l’opposition qu’il faut les traiter comme des moins que rien.
Le chef de l’Etat prône l’apaisement c’est la raison pour laquelle tout acte qui va dans le sens contraire ne peut être toléré.
Republicoftogo.com : Lors de l’incident devant la villa de Jean-Pierre Fabre, la police aurait procédé à des arrestations
Gnama Latta : C’est inexact. Personne n’a été interpellé.
Republicoftogo.com : Une manifestation de l’opposition peut-elle se dérouler sans violences au Togo ?
Gnama Latta : Naturellement. Le meeting de dimanche dernier, organisé par le collectif « Sauvons le Togo » à Béniglato, s’est tenu sans incidents. Tout simplement parce que les organisateurs avaient donné leur parole et ils l’ont tenu.
« Respectez vos engagements, nous respecterons les nôtres ». C’est ce que j’ai dit à Zeus Ajavon (l’un des responsables du collectif, ndlr).
Vous savez, la police n’utilise par les gaz lacrymogènes de gaieté de cœur. Elle le fait quand elle n’a pas d’autre alternative, quand il faut rétablir l’ordre ; c’est sa mission.