Le projet de loi de finances 2008 adopté en Conseil des ministres le 20 décembre dernier est étudié depuis mercredi par la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, deux jours après sa mise en place.
La Commission doit rendre sa copie dans un délai de six jours ; le budget devra être impérativement voté au plus tard le 31 décembre pour répondre à une recommandation formulée par mission conjointe du FMI/Banque mondiale/BAD qui a séjourné récemment au Togo.Le président de l'Assemblée, Abass Bonfoh, a réitéré le caractère spécifique et urgent du projet de budget.
« Je peux comparer ce budget à une prescription médicale. Nous nous devons d'accompagner le gouvernement dans son engagement à sortir notre pays de sa situation économique particulière », a précisé M. Bonfoh à l'issue de la séance plénière.
Le 24 décembre, Abass Bonfoh conviait les députés à éviter à l'exécutif le recours au douzième provisoire compte tenu de l'urgence à relancer la machine.
Dans la lettre de transmission du projet de budget à l'hémicycle, le Premier ministre Komlan Mally implorait la haute diligence des députés.
Le projet de loi de finances exercice 2008 prévoit des recettes évaluées à 265,17 milliards dont 214,46 milliards de ressources internes et les dépenses à 307,62 milliards, soit un déficit de 42,44 milliards qui seront financés par les partenaires en développement. Il a été établi de commun accord avec la mission FMI/BM/BOAD.