La Commission des droits de l'homme de l'Assemblée a effectué du 23 au 30 mars une tournée surprise dans les commissariats, les prisons et les hôpitaux de la région des plateaux, des savanes et de Lomé. L'objectif était de savoir si la protection de la personne était garantie. Aucune atteinte majeure n'a été constatée, même si des problèmes persistent comme celui de la surpopulation carcérale.
Vendredi, Christine Agnélé Mensah , la présidente de la Commission, a fait le bilan de ces visites inopinées et répondu aux questions de republicoftogo.com. Republicoftogo.com : Que retenez-vous de cette tournée ?
Christine Agnélé Mensah :
Le but était de vivre de près les réalités en ce qui concerne le respect des droits humains. Nous avons visité des lieux de détention, des hôpitaux et des centres de santé, des brigades de gendarmerie, des commissariat de police et des écoles.
Republicoftogo.com : Alors quel bilan ?
Christine Agnélé Mensah :
Disons qu'il y a plus de peur que de mal. Le constat est que la plupart des prisons ont besoin d'être désengorgées. La construction de nouveaux centres de détention au Togo semble s'imposer, mais des efforts louables ont été faits.
Prenez l'exemple de la prison d'Atakpamé, elle n'est pas surpeuplée, les conditions de vie y sont plutôt bonnes, les sanitaires entretenus, il existe un quartier réservé aux mineurs. Les détenus disposent d'un moulin qu'ils gèrent eux-mêmes
Ailleurs aussi, des efforts d'aménagement et de rénovation sont faits. Evidemment, il faut aller plus loin.
Republicoftogo.com : Quelle suite comptez-vous donner à ces visites ?
Christine Agnélé Mensah :
Nous allons d'abord rédiger un rapport et formuler des recommandations que nous soumettrons aux autorités. Les ministres concernés seront également interrogés lors des questions orales à l'Assemblée.
Cette tournée est la première du genre, nous allons en organiser d'autres dans les mois à venir.