Le collectif d’opposants «Sauvons le Togo» avait prétexté la semaine dernière un nécessaire moment de recueillement en hommage aux trois victimes des récentes manifestations pour ne pas donner suite au dialogue proposé par le gouvernement.
Les victimes sont sorties de l’imagination fertile des animateurs de ce mouvement qui par ailleurs ont une interprétation très personnelle de la notion de recueillement.
La preuve, dimanche, ils ont tenté de mobiliser leurs sympathisants à Lomé. Le meeting n’a pas eu lieu ; la police s’étant déployée sur le site.
Furieux, le coordinateur du collectif, Zeus Ajavon, a menacé de ne plus participer à aucun dialogue.
Or, c’est bien lui et ses amis qui réclament une modification des récentes lois électorales. Les manifestations sont contre-productives. Rien de mieux qu’une discussion virile autour d’une table. Mais le collectif ne semble pas y être prêt.