Le recensement électoral en vue des prochaines législatives au Togo a démarré lundi et se poursuivra jusqu'au 17 août prochain. La veille du démarrage de ces opérations, le président Faure Gnassingbé a appelé à la télévision ses compatriotes à sortir "massivement" pour ce recensement "afin que les élections législatives à venir soient une réussite pour le Togo".
Environ 3.000 kits de recensement ayant servi à la dernière présidentielle en République démocratique du Congo ont été mis à la disposition du Togo pour une meilleure organisation de ce scrutin.Quatre centres sur soixante-seize installés à Lomé fonctionnaient en milieu de matinée, a indiqué Dish-Ma Mwanza, expert électoral à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) chargée d'organiser ce scrutin.
"C'est le début. Il y a des ratés et des insuffisances. Nous allons faire le point et donner des instructions, car ces législatives sont vitales pour le Togo", a expliqué le Premier ministre Yawovi Agboyibo, rencontré dans un centre de recensement.
Les difficultés sont liées notamment à des problèmes techniques, selon un expert de la Céni.
C'est la première fois que le Togo utilise un tel matériel et, pour éviter toute contestation, les autorités ont également opté pour des cartes d'électeurs sécurisées avec photo numérisée.
Les élections ont toujours fait l'objet de contestations suivies de violences, notamment lors de la présidentielle d'avril 2005, au lendemain du décès du général Gnassingbé Eyadéma après 38 ans de règne.
"Nous avons tous beaucoup appris de nos erreurs passées et nous sommes désormais suffisamment conscients des maladresses et des faux pas à ne plus commettre", a poursuivi dimanche soir M. Gnassingbé.
Confrontée à des difficultés techniques et matérielles, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a déjà reporté deux fois le scrutin qui devait se tenir en juin puis en août. La Céni n'a pas communiqué de nouvelle date.
Lors de la dernière présidentielle, le nombre d'électeurs inscrits était estimé à 3,5 millions pour une population de plus de 5 millions d'habitants.
Des législatives "libres" et "transparentes" sont la principale condition posée par l'Union européenne (UE) pour normaliser ses relations avec Lomé, rompues depuis 1993 pour "déficit démocratique".