Les responsables de l’ANC ont une interprétation très personnelle de la transhumance. Interrogée jeudi par la radio Légende FM, Isabelle Améganvi a expliqué très sérieusement que les députés élus sur les listes UFC qui avaient fait défection pour rejoindre l’ANC ne pouvaient être accusés de nomadisme.
Pourtant, la transhumance est la violation d’un contrat moral, passé avec les électeurs. On ne peut pas se présenter sous un vêtement et exercer son mandat sous un autre.
Elle a par ailleurs déclaré qu’un projet de loi pour interdire cette pratique au Togo n’était pas d’actualité.
Pourtant, de nombreuses constitutions africaines l’ont expressément adopté. Elles établissent un lien contraignant entre le parlementaire élu sur la liste électorale d’un parti et celui-ci. Tout retrait ou toute exclusion de ce parti, en cours de mandat, met fin à son mandat parlementaire.
L’interdiction de la transhumance est un facteur de progrès. Elle permet l’émergence de partis solides et responsables.