Nicolas Lawson est, certes, un homme politique sympathique et intelligent, mais ses récents propos sur la question de l'appui extérieur au Togo ont de quoi surprendre. Le président du Parti pour le Renouveau et la Rédemption (PRR, opposition, qui n'a pas de représentation parlementaire) estime qu'il est « suicidaire et vain pour nos dirigeants et nos peuples en Afrique de croire que nous pouvons compter sur des aides extérieures pour régler nos redoutables problèmes".
Une déclaration faite alors que les autorités togolaises viennent de participer à Bruxelles à une conférence avec les partenaires au développement. Des partenaires qui ont décidé de se réengager rapidement et avec efficacité au Togo."Nous avons toujours été floués et pillés et il faut beaucoup de naïveté ou de l'impudence pour continuer à faire croire à notre peuple qu'il sera sauvé par le concours des aides extérieures", affirme M. Lawson.
Le problème est que le président de cette formation n'était pas à Bruxelles. Il n'a donc pas pu se rendre compte de visu du degré de mobilisation des bailleurs et de leur volonté de voir le Togo s'en sortir.
Les fonctionnaires internationaux présents à la conférence n'avaient pas le look ni les propos de potentiels pilleurs de l'économie togolaise, mais plutôt le discours d'experts prêts à faire le maximum pour permettre au Togo de redécoller après plus d'une décennie de chaos et de misère.