'Panafricanisme frelaté'

Interrogé il y a quelques jours par une chaîne de télévision africaine, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, avait indiqué que le Togo pourrait rejoindre éventuellement l’AES.

Cette organisation appelée Alliance des Etats du Sahel, regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, tous victimes d’un coup d’Etat.

Pour M. Dussey, c’est une possibilité, mais le choix final revient au président de la République et au Parlement.

‘Cette volonté de rejoindre l'AES ne reflète pas un véritable engagement pour le bien-être du peuple togolais, mais plutôt une stratégie du régime en place pour se légitimer. C’est un panafricanisme frelaté’, a déclaré dimanche Brigitte Adjamagbo-Johnson, la coordonnatrice de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP, opposition).

 Elle reconnaît que l’adhésion du Togo à l’AES est souhaité par une majorité de Togolais ‘afin d’afficher une certaine souveraineté de leur pays vis-à-vis des puissances extérieures’.

 Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de quitter la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dont est membre le Togo.