Pâques, prières et politique : Fabre annonce la résurrection… de l’opposition

En ce dimanche de Pâques, pendant que certains savouraient leurs œufs en chocolat, Jean-Pierre Fabre, leader infatigable de l’ANC, a lui aussi pondu sa surprise pascale. Et non, ce n’était pas une chasse aux œufs, mais plutôt une chasse... au pouvoir.

Tel un apôtre moderne, Fabre s’est vu investi d’une mission : porter la Bonne Nouvelle – mais pas celle des Évangiles, plutôt celle de la Résistance version 2025. « Que cette fête soit un moment de résilience », a-t-il proclamé, le verbe haut, l’espérance gonflée comme une cloche de Pâques.

Inspiré par Marie-Madeleine – qui, faut-il le rappeler, a été la première à annoncer la résurrection du Christ – Fabre se pose en messager de la lumière, annonçant que même dans les ténèbres politiques, la clarté démocratique finira par triompher. À condition, bien sûr, d’avoir la foi… et un bon plan d’action.

Mais que célèbre-t-on vraiment, selon Fabre ? Certainement pas une réforme constitutionnelle qu’il juge plus proche d’une farce de carnaval que d’un acte de gouvernance. Pour lui, cette refonte de la Constitution ressemble à un tour de passe-passe institutionnel, un déguisement de régime parlementaire cousu sur mesure pour un pouvoir qui n’en finit plus de s’accrocher.

« Résistez ! », lance-t-il, reprenant presque les paroles de France Gall, mais sans la mélodie. Fabre exhorte les Togolais à ne pas tomber dans le piège d’une démocratie en trompe-l’œil et appelle à un « Togo de liberté, de dignité et de démocratie », rien que ça.

Alors, si les cloches ont sonné ce dimanche, c’était peut-être aussi pour rappeler qu’au-delà des sermons politiques et des œufs en chocolat, la résurrection, même symbolique, reste une affaire de foi... et de timing électoral.