28 février : état des lieux
Les candidats à l’élection présidentielle du 28 février ont jusqu’au 15 janvier pour déposer leur dossier à la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Il faudra une semaine à l’institution, en charge de l’organisation du scrutin, pour vérifier la conformité de la demande et la valider.
Les postulants doivent être de nationalité togolaise, fournir un quitus fiscal et ne pas avoir de casier judiciaire.
A ce jour, plusieurs hommes politiques ont fait officiellement acte de candidature.
Gilchrist Olympio
Il dirige l’Union des Forces de Changement (UFC); un opposant historique, fils du premier président, Sylvanus Olympio. Son parti siège à l’Assemblée nationale
Yaowi Agboyibo
Il est le président d’honneur du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), représenté à l’Assemblée. Opposant de longue date sous l’ère Eyadema, M. Agboyibo a été Premier ministre du président Faure Gnassingbé dirigeant un gouvernement d’union de septembre 2006 à novembre 2007.
Agbéyomé Kodjo
A la tête du parti Obuts, cet ancien dignitaire du RPT (au pouvoir), ex-Premier ministre du général Gnassingbé Eyadema, affiche son opposition au pouvoir en place.
Maurice Dahuku Péré
Ex-baron du RPT sous le régime du président Gnassingbé Eyadema, et aujourd’hui président du petit parti, l’Alliance (indépendant), il avait été candidat à la présidentielle en 2005.
Kofi Yamgnane
Franco-togolais, ancien maire, conseiller général, député et secrétaire d’Etat sous le président François Mitterrand, il est revenu au Togo en 2008 et compte briguer la présidence. A l’approche du scrutin, il a radicalisé son discours à l’égard du pouvoir, mais entretenait de bonnes relations avec le président Eyadema.
Gilou Wisdom Gbéassor
Candidat indépendant, M. Gbéassor estime toutefois avoir ses chances face aux « vieux routiers » de la politique togolaise.
Tchassona Traoré
Il dirige une petite formation, le MCD, mais est peu connu des Togolais.
Augustin Adéola Coco
M. Coco a passé une cinquantaine d'années en France où il a exercé différents métiers : chauffeur de taxi, militaire, séminariste et patron d'une petite entreprise. Inconnu sur la scène politique togolaise, le candidat se déclare convaincu que « Les togolais veulent désormais un homme nouveau avec des idées nouvelles ».
Thomas Kokou Nsoukpoé
Coordonnateur des Forces Nouvelles et président du « Bloc d’Action pour le Changement » (BAC), M. Nsoukpoé est un candidat indépendant.
Tous ces candidats devront mettre la main à la poche pour participer au scrutin. Un caution de 20 millions de Fcfa est exigée et ne sera remboursée qu’à la condition d’obtenir au moins 5% des suffrages. Ce qui pourrait dissuader certains.
Le mode de scrutin retenu est l’élection uninominale majoritaire à un tour.