Blaise fait le tour de la question
Les partis togolais du pouvoir et de l'opposition ont échoué lundi à se mettre d'accord sur le mode de scrutin pour la présidentielle de 2010 lors d'une médiation à Ouagadougou, mais les discussions reprendront, ont-il annoncé.
"Nous avons échangé autour du mode de scrutin et comme on n'a pas pu s'entendre, la question a été encore reportée à une autre réunion prévue la semaine prochaine", a déclaré à la presse le secrétaire général de la principale formation d'opposition, l'Union des forces de changement (UFC), Jean-Pierre Fabre.
"Il n'y a pas eu tellement d'évolution et le facilitateur a proposé que nous puissions suspendre la séance et reprendre dans une semaine", a confirmé le secrétaire général du Rassemblement du peuple togolais (RPT) au pouvoir, Esso Solitoki.
Ils s'exprimaient à l'issue d'un entretien avec le président burkinabè Blaise Compaoré, facilitateur du dialogue intertogolais.
L’opposition parlementaire, l'UFC et le CAR réclament un scrutin uninominal à deux tours pour la présidentielle du 28 février 2010, ce que rejette le RPT.
"Nous avons dit simplement que nous ne voyons pas la nécessité pour l'instant d'aller au scrutin à deux tours alors que les dispositions de la Constitution en vigueur portent sur un scrutin à un tour", a indiqué M. Solitoki, estimant que "le scrutin à un tour ne remet pas en cause la transparence des élections".
Selon la Constitution, modifiée en 2002 par le Parlement, l'élection du président a lieu au scrutin uninominal majoritaire à un tour.
Cette disposition a fait l'objet de plusieurs discussions entre acteurs politiques notamment lors d'une rencontre en août à Ouagadougou sous l'égide de M. Compaoré. Un mémorandum signé alors prévoyait la poursuite des "réflexions".
L'UFC et le CAR ont menacé mi-novembre de boycotter la présidentielle si le scrutin ne s'effectue pas à deux tours.