Trop de pression fiscale sur le secteur privé ?
La députée Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP, opposition), a exprimé dimanche de vives critiques à l’encontre du budget 2025.
La députée Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP, opposition), a exprimé dimanche de vives critiques à l’encontre du budget 2025.
Selon elle, il représente un risque majeur pour les petites et moyennes entreprises (PME), déjà fragilisées par une pression fiscale accrue.
« Il y a un risque de tuer ces entreprise. On met le paquet pour augmenter les ressources fiscales, pendant que les sociétés d'État n'apportent pas grand-chose au budget », a-t-elle dénoncé.
Mme Adjamagbo-Johnson a pointé du doigt l’insuffisance de la contribution des grandes entreprises publiques, notamment dans des secteurs stratégiques comme les phosphates et le transport maritime.
La députée a remis en question la gestion de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT), s’interrogeant sur l’impact réel de l’exploitation de ce riche gisement minier sur le budget national.
« À quoi sert tout ce gisement de phosphate si la SNPT ne peut pas apporter une contribution substantielle au budget de l'État ? », a-t-elle demandé.
Le port autonome de Lomé (PAL) n’a pas non plus échappé à ses critiques. Bien qu’il soit considéré comme un atout stratégique, l’opposante estime que ses résultats ne sont pas à la hauteur des attentes.
Brigitte Adjamagbo-Johnson appelle le gouvernement à revoir sa stratégie budgétaire. Elle propose notamment de développer les recettes non fiscales comme alternative à la pression exercée sur le secteur informel, les PME et les populations les plus vulnérables. « Nous pensons qu'on pourrait faire beaucoup mieux en explorant ces opportunités plutôt que de continuer à pressurer les Togolais », a-t-elle suggéré.
Malgré l’allocation de plus de 49 % du budget 2025 au secteur social, l’opposante se dit insatisfaite de l’absence de précisions sur l’utilisation concrète de ces fonds.
Face à ces nombreux griefs, elle invite le gouvernement à repenser sa politique budgétaire en prenant davantage en compte les réalités économiques et sociales du pays.