Politique

Un symbole de résilience nationale

Ce vendredi 24 janvier 2025, le Togo commémore le 51e anniversaire de l’attentat de Sarakawa, un événement majeur dans l’histoire contemporaine du pays. 

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Ce vendredi 24 janvier 2025, le Togo commémore le 51e anniversaire de l’attentat de Sarakawa, un événement majeur dans l’histoire contemporaine du pays. 

Le président de la République, Faure Gnassingbé, marquera cette journée symbolique par un dépôt de gerbe au mausolée érigé à Sarakawa, en hommage aux victimes de cette tragédie et en mémoire de la résilience nationale qui en a découlé.

Le 24 janvier 1974, le président Gnassingbé Eyadema, alors à bord d’un avion DC3, survit miraculeusement à un crash survenu à Sarakawa, dans le nord du Togo. 

L’accident, rapidement attribué à un sabotage, aurait été orchestré par des milieux financiers étrangers hostiles à la politique de nationalisation envisagée par le président, notamment dans le secteur des phosphates.

Cette tentative de déstabilisation marque un tournant décisif pour le Togo. Plutôt que de fléchir sous la pression, Gnassingbé Eyadema choisit de transformer cette attaque en un catalyseur pour l’émancipation économique et politique du pays.

À peine dix jours après l’attentat, le 2 février 1974, Gnassingbé Eyadema annonce la nationalisation de la Compagnie togolaise des mines du Bénin (CTMB), jusque-là contrôlée par des intérêts étrangers. Ce geste audacieux constitue un acte de souveraineté économique majeur, permettant au Togo de reprendre le contrôle total de l’exploitation et de la gestion de ses ressources naturelles, en particulier les phosphates, qui restent à ce jour une source essentielle de revenus pour l’économie nationale.

Cet acte symbolique de défiance envers les puissances étrangères a marqué l’entrée du Togo dans une ère d’affirmation nationale. La nationalisation de la CTMB devient une référence historique, illustrant la volonté du pays de rompre avec toute forme de dépendance économique.

Un retour aux sources : l’année des « Trois Glorieuses »

L’année 1974, surnommée les “Trois Glorieuses” dans l’histoire du Togo, marque également le début d’un vaste mouvement de réaffirmation culturelle et identitaire. Inspiré par les principes d’authenticité africaine, le président Gnassingbé Eyadema engage une série de réformes symboliques et politiques visant à valoriser les racines africaines du pays.

  • Changement des noms de villes : Plusieurs localités togolaises adoptent des noms africains pour remplacer leurs anciennes appellations coloniales, illustrant ainsi un retour aux sources culturelles.
  • Abandon des prénoms étrangers : De nombreux Togolais renoncent à leurs prénoms européens – principalement français – au profit de prénoms africains. Le président lui-même abandonne son prénom Etienne pour celui d’Eyadema, affirmant ainsi sa nouvelle identité en phase avec les valeurs d’authenticité qu’il prône.

Ces mesures s’inscrivent dans une vision globale visant à renforcer le sentiment national et à célébrer la culture africaine dans toutes ses dimensions.

Depuis 51 ans, Sarakawa est devenu un lieu de mémoire et de recueillement pour les Togolais. Chaque année, cette commémoration est l’occasion de se souvenir des événements tragiques de 1974, mais aussi de célébrer la résilience et le courage qui ont permis au Togo de se relever et de tracer sa propre voie.

Le dépôt de gerbe au mausolée par le président Faure Gnassingbé s’inscrit dans cette tradition, rappelant que l’attentat de Sarakawa a non seulement marqué l’histoire du pays, mais a également été le point de départ d’une transformation profonde de la société togolaise.

Aujourd’hui, le souvenir de l’attentat de Sarakawa demeure un rappel des luttes passées pour l’émancipation économique et culturelle du Togo. L’esprit d’indépendance qui a animé les actions de 1974 continue d’inspirer les politiques publiques et les initiatives en faveur du développement national.

La célébration du 51e anniversaire de cet événement est une opportunité pour les Togolais de réaffirmer leur attachement à leur souveraineté, à leur histoire et à leur identité.

Plus qu’un simple souvenir, Sarakawa est devenu un symbole fort de la résilience et de la détermination du peuple togolais à construire un avenir autonome et prospère.

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