L’UFC (chef de file de l’opposition parlementaire) aura un candidat à l’élection présidentielle.
Rien n’est décidé pour le moment, mais toutes les options sont ouvertes, a confié lundi Sénanu Alipui, le président du groupe parlementaire UFC.
Déjà 15 candidats ont annoncé leur participation à l’élection du 22 février.
C’est l’expression d’une vivacité démocratique, mais c’est peut-être un peu beaucoup, souligne le député.
Republicoftogo.com : Qui sera le candidat de l’UFC à la présidentielle ?
Sénanu Alipui : Les instances de notre parti se prononceront sur la question sous peu. Notre candidat est celui qui pourra le mieux assurer la paix, la liberté et la prospérité au Togo.
Republicoftogo.com : Pour certains membres de l’opposition, les conditions ne sont pas réunies pour une élection transparente. Est-ce votre sentiment ?
Sénanu Alipui : Notre système électoral a des lacunes, mais ne dramatisons pas. Nous sommes dans un processus d’amélioration continue et nous avons accompli d’énormes progrès depuis l’Accord politique global (APG) de 2006.
Nous devons tous participer à la construction de notre édifice démocratique avec de bonnes intentions, dans le respect de nos lois et avoir la patience et la responsabilité d’assumer, chacun en ce qui le concerne, les erreurs et les errements.
On ne va pas recomposer la Céni, dissoudre l’Assemblée nationale et faire un recensement chaque année au gré des humeurs des uns et des autres.
Notre système électoral doit être amélioré. Il faut continuer à renforcer les capacités des différents intervenants dans le processus électoral et garder à l’esprit que c’est ensemble par le dialogue permanent, la recherche du consensus et une analyse objective des insuffisances que nous pourrons améliorer le niveau de transparence de nos élections.
Republicoftogo.com : Au moins 15 candidatures ont été annoncées pour la présidentielle. C’est énorme
Sénanu Alipui : Ces candidatures sont légales et légitimes ; elles sont le reflet de la multitude de partis politiques que nous avons dans notre pays.
A notre humble avis, 117 partis pour le Togo, c’est trop. Il faut tendre vers de grands ensembles basés sur une proximité idéologique et permettre de parvenir à une implantation nationale.
L’époque des partis tournant autour d’une personnalité forte tire à sa fin.
Comme chef de file de l’opposition, l’UFC continuera à travailler à structurer, à rassembler l’opposition autour de valeurs démocratiques, républicaines et encourager une dynamique unitaire.
Cette dynamique doit aller au-delà des clivages politiques sur des questions d’intérêt national comme l’économie et le développement.
Le Togo doit parvenir à l’émergence à l’horizon 2030 et c’est un objectif qui s’impose à tous, que l’on soit de l’opposition ou de la majorité.
Les défis auxquelles nos Etats font face requièrent une approche collaborative et un travail d’équipe.
Republicoftogo.com : La candidature unique de l’opposition est-elle une bonne option ?
Sénanu Alipui : Dans un système où les partis politiques tournent plus autour d’une personnalité que d’une idéologie et d’un projet de société, il est très difficile de convaincre les candidats de renoncer à leur bon droit et ce d’autant que les élections sont désormais à deux tours.
On pourra en reparler lorsque la Cour constitutionnelle aura validé les dossiers de candidatures et que nous serons sur le point démarrer la campagne électorale.