Une opposition affaiblie et dispersée

Les résultats des récentes élections sénatoriales ont confirmé, une fois de plus, l’hégémonie du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), reléguant l’opposition à un rôle quasi marginal sur la scène politique.

Avec 34 sièges sur les 41 en jeu, UNIR poursuit son emprise après avoir déjà raflé 108 des 113 sièges à l’Assemblée nationale. 

Cette nouvelle débâcle de l’opposition a suscité de vives réactions, notamment celle d’Ekué Folly Gada, enseignant-chercheur et ancien conseiller spécial de Gilchrist Olympio, le fondateur de l’UFC.

Ces résultats illustrent une désunion profonde au sein de l’opposition togolaise, marquée par des stratégies divergentes et des appels au boycott qui se sont avérés contre-productifs. Certains partis ont refusé de participer, tandis que ceux qui ont pris part à l’élection n’ont récolté que des miettes. À l’exception d’un petit nombre d’entre eux, dont l’Union des Forces de Changement (UFC) qui a obtenu un unique siège, l’opposition s’est retrouvée totalement absente du paysage sénatorial.

Pour Ekué Follay Gada, cet échec constitue un tournant décisif pour les opposants. Selon lui, leur incapacité à structurer une alternative politique viable menace de les faire disparaître définitivement du champ politique. ‘Aujourd’hui, il n’y a plus de force politique alternative au parti UNIR’, constate-t-il avec amertume.

Toutefois, M. Gada reste persuadé que tout n’est pas perdu. Il exhorte les leaders actuels à se ressaisir et à entreprendre une reconstruction en profondeur de l’opposition. Il insiste sur la nécessité de bâtir une force politique crédible et cohérente, capable d’apporter de véritables propositions alternatives au parti au pouvoir.