Région & Afrique

Conflit en RDC : le sommet de Dar es Salaam sous pression pour éviter l’embrasement

Les dirigeants des blocs régionaux d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe sont réunis pour un sommet sans précédent ce samedi à Dar es Salaam, dans l’espoir de trouver une solution au conflit en République démocratique du Congo (RDC). 

Tenter de trouver une issue au conflit © Mena Today

Les dirigeants des blocs régionaux d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe sont réunis pour un sommet sans précédent ce samedi à Dar es Salaam, dans l’espoir de trouver une solution au conflit en République démocratique du Congo (RDC). 

La rébellion du M23, soutenue par le Rwanda selon Kinshasa, a intensifié ses offensives depuis janvier, alimentant la crainte d’un embrasement régional.

La semaine dernière, les combattants du M23 ont capturé Goma, la plus grande ville de l’Est congolais, marquant la pire escalade des violences depuis plus d’une décennie. Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu unilatéral, les rebelles ont poursuivi leur avancée vers le sud, menaçant désormais Bukavu.

Le sommet réuni plusieurs chefs d’État, dont Paul Kagame (Rwanda), présents sur scène à Dar es Salaam, tandis que Félix Tshisekedi (RDC) a participé par visioconférence.

« L’histoire nous jugera sévèrement si nous restons passifs face à l’aggravation de la situation jour après jour », a déclaré la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, lors de la cérémonie d’ouverture.

Ce sommet conjoint des blocs d’Afrique de l’Est et australe reflète l’inquiétude grandissante sur le continent face à ce conflit qui oppose la RDC et le Rwanda. Kigali rejette toute implication militaire, malgré les accusations de Kinshasa et les soupçons de la communauté internationale.

L’avancée éclair du M23 en un mois a renforcé son contrôle sur les mines lucratives de coltan, d’or et d’étain du Nord-Kivu, aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique.

Au moins 2 000 personnes ont été tuées dans la bataille de Goma, et les hôpitaux débordés tentent de faire face à l’afflux de blessés, tandis que les travailleurs humanitaires luttent contre la

Avant l’ouverture du sommet, les États-Unis ont mis en garde contre d’éventuelles sanctions visant des responsables rwandais et congolais, soulignant l’urgence d’une solution politique.

Le conflit dans l’Est de la RDC est profondément enraciné dans l’héritage du génocide rwandais de 1994 et la lutte pour le contrôle des ressources minières.

Le M23, un mouvement rebelle ethniquement tutsi, s’inscrit dans une longue lignée de groupes insurgés opérant dans cette région instable. Kinshasa accuse Kigali de financer et d’armer les rebelles, ce que le Rwanda dément catégoriquement.

Kigali affirme plutôt défendre ses intérêts contre la présence de milices hutu opérant aux côtés de l’armée congolaise, perpétuant ainsi une guerre par procuration qui menace l’ensemble de la région.

Alors que le sommet tente de poser les bases d’une désescalade, les tensions entre la RDC et le Rwanda continuent d’attiser les craintes d’un conflit régional à grande échelle.

© Mena Today 

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