Confusion après l'attaque djihadiste au Burkina Faso
Un groupe affilié à Al-Qaïda a revendiqué la responsabilité de l'attaque meurtrière survenue samedi dernier dans le centre-nord du Burkina Faso, affirmant avoir tué près de 300 personnes.
Un groupe affilié à Al-Qaïda a revendiqué la responsabilité de l'attaque meurtrière survenue samedi dernier dans le centre-nord du Burkina Faso, affirmant avoir tué près de 300 personnes.
Cependant, selon le groupe, sa cible n'était pas des civils mais des membres de milices affiliées à l'armée, rapporte le Site Intelligence Group, une société de conseil américaine spécialisée dans l'analyse du terrorisme.
L'attaque, qui s'est déroulée aux abords de la ville de Barsalogho, est l'une des plus meurtrières en près de dix ans de violence islamiste dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Un groupe de proches des victimes a cependant affirmé qu'au moins 400 personnes avaient été tuées lorsque des jihadistes ont ouvert le feu sur des civils creusant des tranchées défensives, sur ordre de l'armée.
Le groupe Jama'a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a affirmé que des soldats et des membres de milices creusaient des tranchées lorsque l'attaque a été lancée. « Ceux qui ont été éliminés dans cette attaque ne sont que des milices affiliées à l'armée burkinabè… contrairement à ce qui a été dit, ce n'étaient pas des civils », a déclaré le JNIM dans un communiqué traduit par Site Intelligence Group.
Plusieurs vidéos, apparemment filmées par les militants et diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des dizaines de corps dans des tranchées, la plupart portant des vêtements civils.
La junte au pouvoir au Burkina Faso n'a pas précisé combien de personnes ont été tuées, mais elle a confirmé que des civils, des soldats et des auxiliaires volontaires de l'armée, connus sous le nom de VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie), faisaient partie des victimes.
La télévision d'État a rapporté que les assaillants ont frappé alors que les habitants de Barsalogho étaient engagés dans des travaux communautaires non spécifiés.