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Côte d'Ivoire : un retour en politique après une carrière internationale

L'ancien directeur général du Credit Suisse, Tidjane Thiam, a renoncé à sa nationalité française afin de se conformer aux conditions d’éligibilité pour l’élection présidentielle ivoirienne prévue en octobre 2025.

Tidjane Thiam © Bloomberg

L'ancien directeur général du Credit Suisse, Tidjane Thiam, a renoncé à sa nationalité française afin de se conformer aux conditions d’éligibilité pour l’élection présidentielle ivoirienne prévue en octobre 2025.

Cette décision marque une étape clé dans ses ambitions politiques alors que son parti, le PDCI-RDA, réfléchit à son candidat officiel.

Élu en 2023 à la tête du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), l’un des principaux partis d’opposition du pays, Tidjane Thiam est perçu comme un candidat naturel pour cette élection. Cependant, il devra d'abord obtenir l'investiture officielle du parti, alors que Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce, a également annoncé son intention de briguer l’investiture du PDCI-RDA.

Âgé de 62 ans, Tidjane Thiam n'est pas un novice en politique. Il a occupé un poste ministériel sous l’ancien président Henri Konan Bédié, avant de quitter le pays en 1999, après le coup d’État militaire qui a renversé Bédié.

Par la suite, il a mené une brillante carrière dans le secteur privé, travaillant pour le cabinet de conseil McKinsey, puis pour les compagnies d’assurance Aviva et Prudential. En 2015, il est nommé directeur général de la banque suisse Credit Suisse, un poste qu’il occupe jusqu’en 2020.

L’élection présidentielle d’octobre 2025 s’annonce particulièrement disputée. Le président actuel, Alassane Ouattara, âgé de 83 ans, a laissé entendre qu’il pourrait briguer un quatrième mandat, une décision qui risque de provoquer des tensions au sein de l’opposition.

En 2020, sa candidature pour un troisième mandat avait déjà suscité de vives contestations, l’opposition estimant qu’il ne pouvait pas légalement se représenter. Une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara en 2025 pourrait raviver ces tensions et renforcer la détermination de l’opposition à proposer un candidat fort pour incarner l’alternance.

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