Nouveau Premier ministre en Algérie
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a remplacé son Premier ministre et nommé samedi à ce poste Ennadir Larbaoui, un diplomate chevronné et actuel directeur de cabinet de la présidence.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a remplacé son Premier ministre et nommé samedi à ce poste Ennadir Larbaoui, un diplomate chevronné et actuel directeur de cabinet de la présidence, à un an de l'élection présidentielle, a annoncé la présidence.
M. Tebboune « a nommé M. Ennadir Larbaoui, Premier ministre, en remplacement de M. Aïmene Benabderrahmane », qui a été démis de ses fonctions, a précisé la présidence dans un communiqué.
La nomination de M. Larbaoui, 74 ans, un fidèle du chef de l'Etat, intervient à près d'un an de l'élection présidentielle prévue en décembre 2024. Le président Tebboune, 77 ans, n'a pas encore annoncé s'il briguera ou non un deuxième mandat.
Les motifs du limogeage de M. Benabderrahmane, en poste depuis juin 2021, n'ont pas été précisés mais, selon le site d'information Interlignes « un changement de l'exécutif était dans l'air depuis un moment déjà ».
Avant d'être nommé directeur de cabinet du président Tebboune en mars 2023, M. Larbaoui a suivi une longue carrière diplomatique durant laquelle il a été notamment représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, et ambassadeur à plusieurs reprises.
Selon le site TSA (Tout sur l'Algérie), ce changement survient « après plusieurs critiques » exprimées publiquement par le président Tebboune sur « la gestion des tensions liées à la disponibilité des produits alimentaires et la concrétisation de certaines décisions présidentielles ».
Autre signe révélateur que le président n'était pas satisfait de l'action de l'exécutif, il y a un mois, il avait ordonné la réorganisation des services de la présidence en nommant plusieurs conseillers auxquels il avait confié notamment la tâche de « suivre et de participer à la mise en oeuvre du programme, des orientations et des décisions du président ».
Ces conseillers ont été chargés de « suivre les activités gouvernementales » ainsi que toutes « les questions économiques, politiques, institutionnelles et diplomatiques ».