Tchad : quel avenir pour la lutte contre le terrorisme ?
La France a commencé le retrait de ses forces militaires stationnées au Tchad, avec le départ de deux avions de chasse Mirage basés à N'Djamena, la capitale, a annoncé l'armée française mardi.
La France a commencé le retrait de ses forces militaires stationnées au Tchad, avec le départ de deux avions de chasse Mirage basés à N'Djamena, la capitale, a annoncé l'armée française mardi.
Cette initiative intervient deux semaines après la décision surprise du gouvernement tchadien de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense avec Paris.
Le 28 novembre, le gouvernement tchadien a annoncé la fin de l’accord de coopération en matière de défense qui liait les deux pays. Cette décision marque un tournant majeur, car le Tchad était considéré comme un allié clé de l’Occident dans la lutte contre les groupes islamistes armés dans la région sahélienne.
L’armée française a confirmé que les termes exacts du retrait et la présence éventuelle de troupes françaises au Tchad à l’avenir doivent encore être discutés. Cependant, mardi, deux avions Mirage ont quitté N'Djamena pour rejoindre leur base en France orientale, marquant le début du retour des équipements militaires français.
Le retrait du Tchad s'inscrit dans un contexte plus large de désengagement militaire de la France au Sahel. Ces dernières années, la France a retiré ses troupes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, suite à des coups d’État militaires dans ces pays et à une montée du sentiment anti-français.
Avec le départ des forces françaises du Tchad, c'est une présence militaire directe de plusieurs décennies dans la région qui prend fin, mettant un terme aux opérations françaises contre les militants islamistes.
La France maintient actuellement environ 1 000 soldats au Tchad.
Ce retrait symbolise la fin d’une ère de coopération militaire étroite entre la France et ses anciennes colonies dans la région du Sahel.
Alors que les opérations françaises contre les insurgés islamistes s’achèvent, le retrait du Tchad pose des questions sur l’avenir de la lutte contre l’extrémisme dans une région où la menace terroriste reste élevée.