Défis persistants
Le Conseil National de Lutte contre le VIH-Sida (CNLS) a présenté dimanche les résultats des 4èmes Journées Scientifiques sur le VIH/SIDA qui se sont tenues cette semaine à Lomé. L’événement a permis de faire le point sur l’état actuel de la maladie au Togo et de formuler des recommandations pour intensifier la lutte contre cette pandémie.
Le Conseil National de Lutte contre le VIH-Sida (CNLS) a présenté dimanche les résultats des 4èmes Journées Scientifiques sur le VIH/SIDA qui se sont tenues cette semaine à Lomé. L’événement a permis de faire le point sur l’état actuel de la maladie au Togo et de formuler des recommandations pour intensifier la lutte contre cette pandémie.
Il a été révélé que la prévalence du VIH est dix fois plus élevée dans le Grand Lomé comparé à l’intérieur du pays, jusqu’à la région des Savanes au nord. Cette différence marquée souligne la nécessité de concentrer les efforts de prévention et de traitement dans la capitale togolaise.
Les travaux ont recommandé de renforcer la décentralisation des services de santé afin d’améliorer l’accès aux soins dans les régions moins affectées. Il a également été suggéré de mobiliser davantage de ressources financières et humaines pour combattre la maladie dans le Grand Lomé.
La suppression de la charge virale s’est avérée être une stratégie de prévention efficace. En mettant l’accent sur cette approche, le Togo pourrait réduire de manière significative la transmission du VIH. Lorsque les patients parviennent à une suppression complète de la charge virale, ils ne transmettent plus le virus, ce qui pourrait interrompre la chaîne de transmission.
Selon les données actuelles, le Togo est en bonne voie pour atteindre l’objectif des 95-95-95 fixé par l’ONUSIDA. Le pays a atteint 88% de couverture thérapeutique, avec près de 100% des personnes testées positives sous traitement, et 90% de ces personnes ayant réussi à supprimer leur charge virale.
‘La science est dynamique et les connaissances permettent de mieux irriguer les interventions de lutte. Il faudra donc mieux planifier à partir des évidences’, a déclaré Vincent Pitche, coordonnateur du CNLS.
Implication de la Société Civile et Prise en Charge Communautaire
Vincent Pitche a également souligné l’importance de l’implication de la société civile et de la prise en charge communautaire. Ces éléments sont cruciaux pour rendre les interventions plus efficaces sur le terrain et pour contrer la propagation du VIH/SIDA.
Une collaboration accrue avec les communautés locales et les organisations non gouvernementales pourrait renforcer les efforts de prévention et de traitement.
Les 4èmes Journées Scientifiques sur le VIH/SIDA ont permis de mettre en lumière les progrès réalisés au Togo dans la lutte contre le VIH, tout en identifiant les défis persistants. Grâce à une stratégie de décentralisation, une mobilisation accrue des ressources, et une participation active de la société civile, le Togo peut espérer avancer vers une réduction significative de la prévalence du VIH et atteindre les objectifs internationaux fixés.