Des résultats encourageants chez les populations cibles

Selon les données publiées lundi par le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), 90 229 personnes vivant avec le VIH (PVVIH) étaient sous traitement antirétroviral (ARV) en 2023, avec un taux de couverture thérapeutique impressionnant de 99,99% pour celles connaissant leur statut sérologique. 

En effet, 90 241 personnes ont été identifiées comme porteuses du VIH et la quasi-totalité d'entre elles bénéficie d'une prise en charge médicale.

Ce bond en avant représente un progrès considérable par rapport à 2015, où seulement 43 603 bénéficiaires étaient sous traitement ARV sur les 62 447 enregistrées. 

Ce progrès est le fruit d’efforts soutenus, notamment à travers des campagnes de sensibilisation qui ont encouragé le dépistage et la prise en charge rapide. 

La stratégie adoptée par les autorités est claire : « tester et traiter », ou « test and treat », qui consiste à proposer un traitement dès le premier jour de la découverte du statut sérologique, à condition que les patients soient consentants.

Parmi les groupes les plus à risque, les professionnels de sexe, des avancées remarquables ont été observées. 

Le taux de prévalence au sein de cette population a chuté de manière significative, passant de 13,1% en 2011 à 5,8% en 2022. 

Cela marque une réduction drastique du taux d’infection, surtout lorsqu’on le compare aux pics enregistrés en 2015 et 2017, où les taux de prévalence étaient respectivement de 11,7% et 13,2%. En remontant à 2002-2003, le taux de prévalence atteignait des sommets avec 54%.

Malgré ces avancées, les autorités sanitaires appellent à la prudence.

Les résultats obtenus jusqu'à présent sont encourageants, mais ils nécessitent un engagement continu et des efforts supplémentaires pour maintenir ces bonnes performances.

L'objectif affiché par le Togo, en ligne avec les ambitions des Nations Unies, est de parvenir à l'éradication de la pandémie de Sida d’ici 2030.