Eviter les amputations liés au diabète
Au Togo, entre 6 et 7 % de la population vit avec le diabète. Cependant, ces statistiques ne représentent que la partie visible de l'iceberg, car de nombreuses personnes ignorent qu'elles sont atteintes de cette maladie. Cette méconnaissance aggrave l’impact socio-économique du diabète dans le pays.
Au Togo, entre 6 et 7 % de la population vit avec le diabète. Cependant, ces statistiques ne représentent que la partie visible de l'iceberg, car de nombreuses personnes ignorent qu'elles sont atteintes de cette maladie. Cette méconnaissance aggrave l’impact socio-économique du diabète dans le pays.
"Aujourd'hui, le diabète a un véritable impact socio-économique, et aucun médecin au Togo ne termine sa consultation par jour sans voir un diabétique", confie Damien Ekoue Kouvahey, médecin généraliste et responsable de l'organisation Visa (Volontaires Internationaux pour la Santé en Afrique). Cette réalité quotidienne pour les professionnels de santé montre l'ampleur du problème. Les conséquences du diabète sont souvent graves, avec de nombreux patients nécessitant des amputations.
Malheureusement, les prothèses, indispensables pour améliorer la qualité de vie des amputés, restent hors de portée pour la majorité des malades en raison de leur coût élevé. "Dans le monde, toutes les 20 minutes, une personne est amputée à cause du diabète, et au Togo, les cas d'amputation que nous enregistrons sont également nombreux", souligne Damien Ekoue Kouvahey.
Pour pallier cette situation, l'organisme Visa fournit des prothèses coûtant jusqu'à 1 million de francs CFA chacune aux personnes amputées. Toutefois, l'apport de cette organisation est insuffisant. Il est crucial de recevoir de l'aide extérieure ainsi que le soutien des autorités pour réduire le coût des prothèses et fournir des dons aux personnes vulnérables.
La prévention du diabète passe par des habitudes de vie saines. La marche et le sport sont essentiels pour lutter contre cette maladie. Une alimentation équilibrée, évitant les excès de sel, de sucre et de graisses, est également cruciale. Pour détecter le diabète, il est nécessaire de réaliser une analyse de la glycémie. La valeur normale se situe entre 0,70 et 1,10 g par litre de sang. À partir de 1,20 g, une personne peut être considérée comme diabétique.
Pour M. Kouvahey, la lutte contre cette maladie doit être une priorité pour garantir un avenir en meilleure santé pour tous les Togolais. "Il est impératif que des mesures préventives et curatives soient intensifiées, et que l'accès aux soins et aux équipements médicaux soit facilité pour les personnes touchées par le diabète", ajoute-t-il.
En conclusion, le diabète au Togo représente un défi de taille qui nécessite une action concertée de la part des autorités, des organisations non gouvernementales, et de la communauté internationale. La sensibilisation, la prévention, et l'accès aux soins sont des éléments clés pour atténuer l'impact de cette maladie et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.