Plus de doutes. Les analyses effectuées dans un laboratoire ghanéen sur des volailles mortes au Togo récemment ont confirmé la présence du virus H5N1 de la grippe aviaire, a déclaré vendredi le ministre de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche, Yves Nagou Mado. "Les analyses faites à Accra sont positives. Nous attendons maintenant les résultats de celles effectuées en Italie", a-t-il précisé.
Plus de 5.500 volailles sont mortes récemment, dont la moitié en moins d'une semaine dans une ferme suspectée d'être touchée par la grippe aviaire à Sigbehoue, à 45 km à l'est de Lomé.Des poulaillers sont désinfectés et une enquête épidémiologique a été ouverte dans toute la localité par des spécialistes du ministère de la Santé, a-t-il ajouté.
Aucun cas de virus H5N1 de la grippe aviaire n'avait encore été officiellement recensé au Togo où le gouvernement a mis en place depuis février 2006 un plan d'action comportant notamment un système d'alerte nationale, la formation des personnels médicaux et le renforcement de la surveillance.
Des "comités locaux de vigilance" ont été créés dans tout le pays, notamment aux différentes frontières.
Les autorités togolaises ont interdit depuis octobre 2006 l'importation de "volailles vivantes et dérivés" en provenance des pays touchés et les contrôles ont été renforcés sur les différents produits en provenance de pays non touchés, dont l'importation est désormais soumise à autorisation.
Par ailleurs, on a appris jeudi qu'un cas de grippe aviaire a été détecté dans un élevage de volailles au Ghana près de la frontière avec le Togo.
Ce foyer de grippe aviaire localisé à Aflao , juste à la frontière entre les deux pays , et à quelques centaines de mètres de Lomé, la capitale, est le troisième enregistré dans le pays en moins de deux mois.
Le premier cas avait été signalé début mai dans la ville portuaire de Tema, près d'Accra. Le deuxième trois semaines plus tard à Sunyani, à 450 km au nord de la capitale.
Des tests effectués ultérieurement ont confirmé la présence du virus H5N1.