John Patoki est un homme heureux. Ce Togolais de 31 ans vient de se faire greffer avec succès un rein à l’hôpital Narayana Hrudayalaya de Bangalore, en Inde. Le donneur n’est autre que sa mère.
Les greffes se sont beaucoup développées depuis quelques années avec les progrès de la médecine, mais ce qui est tout à fait nouveau dans le cas de John Patoki c’est que l’intervention chirurgicale s’est déroulée sur un patient atteint du sida ; une première pour l’hôpital indien.
« J’ai attrapé le sida par ma petite amie alors que j’étais déjà sous dialyse à Lomé. On m’avait expliqué à l’époque que dans mon cas, une greffe de rein était impossible étant porteur du VIH. J’avais contacté un hôpital en Egypte qui m’avait confirmé cette information», explique Patoki.
Il prend alors contact avec l’hôpital Narayana Hrudayalaya. C’est le Dr Lloyd Vincent, un néphrologiste qui reçoit un jour sa lettre et lui demande de venir à Bangalore avec sa mère pour un examen approfondi de son cas.
« Nous avons ajusté le traitement contre le sida de manière à ce que les cellules répondent positivement à la transplantation, un mois avant l’intervention proprement dite », indique le Dr Vincent qui souligne que la greffe de rein chez une personne atteinte par le sida est moins risquée que sur un patient développant l’hépatite B ou C.
John Patoki est maintenant tiré d’affaire et pourra rejoindre le Togo dans une dizaine de jours.