Un fléau sanitaire et identitaire

’S’aimerAuNaturel’, une campagne destinée à sensibiliser sur les dangers de la dépigmentation de la peau, aura lieu du 1er au 8 mars.

La dépigmentation volontaire de la peau noire est une pratique cosmétique qui consiste à éclaircir la peau à l’aide de produits chimiques. Elle est largement répandue en Afrique, dans les Caraïbes et dans certaines communautés afro-descendantes à travers le monde.

Cette pratique repose sur l’utilisation de crèmes, savons, lotions, injections ou comprimés contenant des substances dépigmentantes. Le phénomène est souvent motivé par des idéaux de beauté influencés par l’histoire coloniale et par la valorisation des peaux claires dans certains milieux sociaux et professionnels.

Les produits dépigmentants contiennent des substances chimiques dont certaines sont extrêmement dangereuses pour la santé : l’hydroquinone, les corticoïdes, le mercure les acides (kojique, ascorbique, glycolique), utilisés dans certains cosmétiques, ils peuvent provoquer des brûlures chimiques et des irritations cutanées.

La dépigmentation est un problème de santé publique qui nécessite une prise de conscience collective. Au-delà des risques médicaux considérables, elle reflète des enjeux identitaires et socioculturels profonds. La lutte contre ce phénomène passe par l’éducation, la régulation stricte des produits dépigmentants toxiques et une valorisation de la diversité des beautés africaines.