
La fièvre Lassa demeure une menace sanitaire majeure en Afrique de l’Ouest, affectant chaque année plusieurs pays de la sous-région.
La fièvre Lassa demeure une menace sanitaire majeure en Afrique de l’Ouest, affectant chaque année plusieurs pays de la sous-région.
Cette maladie hémorragique, transmise par contact avec des rongeurs infectés ou par voie interhumaine, continue de fragiliser les systèmes de santé déjà éprouvés du Nigeria, du Bénin, du Liberia, de la Sierra Leone et d’autres États membres de la Cédéao.
Au Togo, la proximité avec des foyers épidémiques et la circulation transfrontalière du virus maintiennent un risque constant. Des cas importés ont déjà été à l’origine de flambées épidémiques, malgré les efforts en matière de surveillance et de prévention.
Face à cette situation, les États ouest-africains ont renforcé leurs dispositifs de lutte contre la fièvre Lassa à travers des mesures de prévention, la mise en place de systèmes d’alerte précoce, ainsi que des initiatives de contrôle sanitaire renforcé. Toutefois, la prise en charge clinique des patients reste un défi de taille.
C’est dans ce contexte que Lomé accueille depuis ce lundi une rencontre sous-régionale organisée par l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS). Cette session regroupe des experts et professionnels de santé des pays les plus exposés afin de réfléchir aux meilleures stratégies pour améliorer la prise en charge des cas de fièvre Lassa et réduire la mortalité.
L’objectif principal est de renforcer les compétences des soignants et d’harmoniser les protocoles de traitement.
Vers de nouvelles avancées thérapeutiques
Le programme prévoit des discussions approfondies sur les avancées scientifiques, notamment le développement d’un vaccin, de nouvelles options thérapeutiques, ainsi que la prise en charge des populations vulnérables telles que les femmes enceintes et les enfants.
« Nous avons la vaccination contre la fièvre Lassa qui est en train d’être finalisée à travers la mise au point d’un vaccin. Il y a aussi des efforts en matière de traitements en cours. La prise en charge des populations spécifiques comme les femmes enceintes et les enfants fera l’objet d’échanges techniques cette semaine », a indiqué Virgile Lokossou, responsable du département des soins de santé à l’OOAS.
Pour les autorités sanitaires togolaises, la lutte contre la fièvre Lassa nécessite une approche régionale coordonnée.
« La fièvre Lassa fait partie des défis auxquels notre pays a été confronté par le passé et qui demeure une menace aujourd’hui. L’expérience a prouvé qu’aucun pays ne peut, à lui seul, contrôler durablement la circulation de ces virus », a déclaré Apetsianyi Nayo Josée, directrice générale de la planification au ministère de la Santé.
Cette rencontre de Lomé s’inscrit dans une vision plus large de l’OOAS, qui mise sur des solutions africaines adaptées aux réalités sanitaires de la région. L’expérience acquise dans la lutte contre la fièvre Lassa pourrait servir de modèle pour d’autres maladies infectieuses émergentes.
En septembre 2025, une conférence internationale sur la fièvre Lassa se tiendra à Abidjan afin de poursuivre ces réflexions et d’explorer de nouvelles stratégies pour renforcer la riposte face à cette menace persistante.
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