Des affrontements ethniques ont fait au moins 16 morts ces derniers jours dans le nord-est du Ghana, que fuient des centaines de réfugiés, a annoncé mercredi l'agence de presse nationale à Accra.
Les réfugiés, en majorité des femmes et des enfants, ont franchi la frontière pour gagner le Burkina Faso et le Togo, selon Ghana News Agency (GNA).Cinq enfants, blessés dans les derniers affrontements qui ont éclaté le 21 juin à Bawku, ont été hospitalisés à Bolgatanga, la capitale de la région du nord-est, a encore indiqué la GNA.
Les violences sont sporadiques entre les Mamprusi et les Kusasi, les deux principales communautés ethniques de Bawku, ville à majorité musulmane, où le couvre-feu est fréquent.
Le président ghanéen John Kufuor a rencontré les dirigeants des deux communautés en mars dernier, pour tenter de résoudre le problème des violences.
Le nord du Ghana, en général, est sujet périodiquement à des poussées de violences, généralement dues à des contentieux territoriaux ou à des rivalités dans la hiérarchie traditionnelle locale.