La Journée internationale des femmes, jeudi, va être l'occasion comme chaque année depuis presque cent ans, dans de nombreux pays du monde, de dénoncer les violences exercées contre les femmes et les inégalités persistantes au travail comme dans la sphère domestique. Le Togo a prévu différentes manifestations ce jeudi à Lomé et à l'intérieur du pays.
Instaurée le 8 mars 1910 par une Conférence internationale des femmes socialistes réunie à Copenhague, qui revendiquait alors le droit de vote pour toutes, la Journée internationale des femmes sert en effet de caisse de résonnance aux luttes des femmes contre les violences, les inégalités, l'injustice."La violence contre les femmes et les filles ne recule pas, quels que soient le continent, le pays et la culture", a affirmé mercredi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, à la veille du 8 mars. Elle est "souvent dissimulée" et "fait des ravages dans la vie des femmes, dans leur famille et dans la société tout entière", dit-il.
En Europe, le fléau de la violence touche 20 à 25% des femmes.
Si le nombre de femmes présentes sur le marché du travail a atteint en 2006 le chiffre record de 1,2 milliard sur 2,9 milliards de travailleurs dans le monde, selon un rapport du Bureau international du travail (BIT), les femmes, plus souvent au chômage que les hommes, sont confinées dans des emplois peu productifs, et sont moins bien rémunérés.
Au sein des pays européens, l'écart de salaires entre hommes et femmes est de 15% et les femmes restent très minoritaires dans les postes décisionnels.
La journée des femmes aura des échos divers dans le monde, au-delà des débats qu'elle suscite, avec manifestations ou actions symboliques comme, au Brésil, l'occupation de terres par les paysannes du Mouvement des Travailleurs ruraux sans terre.