Société

Transhumance : vers une régulation stricte pour éviter les conflits

Suspendue au Togo depuis 2020, la transhumance continue néanmoins de poser des défis majeurs. 

Damehame Yark © Emmanuel Pita/republicoftogo.com

Suspendue au Togo depuis 2020, la transhumance continue néanmoins de poser des défis majeurs. 

En dépit de l’interdiction en vigueur, certains bouviers parviennent à entrer sur le territoire togolais, provoquant des tensions croissantes avec les communautés locales. 

Cette situation préoccupante a été soulignée par Damehame Yark, ministre d'État en charge des ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance.

M. Yark a indiqué que cette infiltration persistante de bouviers, principalement venus des pays voisins, a intensifié les affrontements avec les populations autochtones. 

« Les services de renseignement ont rapporté que la majorité des bouviers entrant au Togo ne sont pas des transhumants pacifiques, ce qui alimente les conflits avec les populations locales », a regretté le ministre.

Nommé récemment à ce poste, Damehame Yark souhaite agir rapidement pour régulariser la transhumance et renforcer la surveillance des déplacements des bouviers sur le territoire.

Parmi les priorités de son mandat, le ministre Yark a identifié la nécessité de définir clairement les zones où la transhumance doit être autorisée. 

Cela inclut la délimitation des périmètres réservés aux transhumants et l'établissement de mesures strictes pour les contenir sur ces sites dédiés.

« Une trentaine de sites ont été identifiés et seront aménagés avec de l'eau pour que, si la suspension est levée, les transhumants puissent s'y rendre », a annoncé le ministre. Ces sites devraient permettre d'éviter les déplacements non contrôlés des troupeaux et de réduire les tensions avec la population.

La régulation de la transhumance représente un défi crucial pour le Togo, un pays où les ressources naturelles et les terres arables sont limitées et précieuses. 

La création de sites aménagés constitue une première étape vers une gestion plus efficace de cette pratique ancestrale.

Cependant, le succès de cette régulation dépendra de la mise en œuvre rigoureuse des mesures proposées et du respect de ces nouvelles règles par tous les acteurs concernés. 

En attendant, le ministre Yark reste déterminé à trouver des solutions pour garantir la sécurité et la coexistence pacifique entre les bouviers et les communautés locales.

La régularisation de la transhumance est un impératif pour le Togo afin de préserver l'équilibre entre les besoins des éleveurs et ceux des agriculteurs locaux. 

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