Une histoire ancrée dans la compassion et la solidarité
L’abandon des nouveau-nés devient un phénomène préoccupant au Togo, notamment à Lomé, où des enfants sans filiation connue sont de plus en plus laissés dans la rue par leurs mères.
L’abandon des nouveau-nés devient un phénomène préoccupant au Togo, notamment à Lomé, où des enfants sans filiation connue sont de plus en plus laissés dans la rue par leurs mères.
Cette réalité alarmante est au cœur des préoccupations de la Pouponnière Sainte Claire, qui célèbre cette année ses 65 ans de service humanitaire.
Fondée en 1959 par les Sœurs de Saint François d’Assise, la Pouponnière Sainte Claire a vu le jour grâce à la vision humanitaire des premières religieuses, arrivées en 1956 pour servir à l’hôpital de Tokoin (actuel CHU Sylvanus Olympio). Confrontées au drame récurrent des femmes mourant en couche, ces Sœurs ont décidé de prendre en charge les nourrissons laissés orphelins ou abandonnés.
Avec le soutien de Mgr Joseph Strebler, alors archevêque de Lomé, un site leur a été concédé à Tokoin, où la Pouponnière continue d’opérer aujourd’hui.
« Notre particularité réside en notre charisme, qui nous amène vers les tout-petits et nous permet de vivre pleinement notre vocation de religieuses », souligne Sœur Julie Amour Agboli, directrice actuelle de la Pouponnière.
Chaque année, la pouponnière reçoit en moyenne 20 à 25 nouveaux enfants. En 2024, 27 ont été recueillis, dont 22 abandonnés sans filiation connue.
Malgré les défis croissants, Sainte Claire continue de perpétuer la vision des premières Sœurs. Forte de son charisme et de son engagement religieux, l’équipe s’efforce de créer un environnement sécurisé et bienveillant pour ces enfants.
Le centre joue également un rôle essentiel dans la sensibilisation à l’abandon des enfants et dans la recherche de solutions durables pour limiter ce phénomène.
À travers son action, la Pouponnière Sainte Claire illustre la nécessité d’un engagement collectif pour protéger les plus vulnérables.