Après 5 ans de bons et loyaux services, Christophe Tchao raccroche les gants. Le chef du groupe parlementaire UNIR (majorité présidentielle) n’était pas candidat aux élections législatives du 20 décembre.
C’est sans regrets qu’il quitte le Parlement, mais sans doute pas la vie politique. ‘On ne nait pas député ; il y a une vie avant et après’, confie-t-il dans un entretien à Republicoftogo.com.
Republicoftogo.com : On ne vous retrouvera plus sur les bancs de l’Assemblée. Triste ?
Christophe Tchao : Non, pourquoi ? La vie politique est un jeu démocratique. C’est comme le football. A un moment il faut prendre sa retraite pour soit devenir un bon coach, soit mener une autre activité professionnelle.
Je ne suis pas né député. Il y a plein de choses que je vais faire après la fin de mon mandat. Donc je suis là et je peux même me convertir en journaliste, pourquoi pas.
Republicoftogo.com : Pensez-vous avoir rempli vos engagements vis à vis de votre électorat ?
Christophe Tchao : Les attentes sont immenses et c’est de la démagogie de dire que nous avons satisfait aux attentes des populations.
Ici, on vous dira que la piste n’a pas été faite, là que c’est un forage qui n’a pas été terminé. Mais on a quand-même fait le maximum.
Dans toutes les localités, il y a eu des améliorations considérables. Mais les problèmes étant ce qu’ils sont, il faut toujours continuer par travailler encore plus dur en faveur des populations
Republicoftogo.com : Quel bilan dressez-vous de cette législature ?
Christophe Tchao : Difficile de tout résumer en quelques minutes.
Il faut souligner le travail considérable mené sur les réformes politiques. C’était le point le plus chaud sur lequel nous n’avons malheureusement pas trouvé d’accord.
Je suis confiant que ceux qui vont prendre la relève y parviendront.
Mon regret est qu’on ne soit pas parvenu à adopter les réformes au 4/5e.
Republicoftogo.com : L’opposition parlementaire a-t-elle été un bon partenaire ?
Christophe Tchao : On a travaillé main dans la main. Chaque partie a fait des contributions positives. Ses représentants auraient du venir le jour des adieux à l’Assemblée pour que je puisse les remercie solennellement des relations fraternelles et d’amitié que nous avons pu tisser durant ces cinq ans ; des relations que nous allons continuer exploiter.
Vous savez, nous sommes tous condamnés à vivre dans la cohésion afin que ce pays avance.
Republicoftogo.com : Quels conseils pouvez-vous donner aux nouveaux députés ?
Christophe Tchao : En politique, les conseils sont relatifs, c’est un exercice toujours très délicat.
Ce qui est vert aujourd’hui peut être rouge demain. A chaque jour suffit sa peine.