La question est récurrente. Le rôle de l’Eglise est-il de s’immiscer dans les affaires politiques ? A priori, non. Mais au Togo le religieux se mélange souvent à la chose publique et les ecclésiastiques n’hésitent pas à critiquer le pouvoir.
L’archevêque émérite de Lomé Mgr Philippe Fanoko Kpodzro est un habitué.
Mardi, il a commenté la tenue des récentes élections législatives et a regretté qu’elles ne règlent pas les grands problèmes politiques qui se posent au pays.
Il revient à l’Assemblée nationale de mener les modifications constitutionnelles et institutionnelles de manière républicaine, car la majorité du peuple togolais aspire à une alternance pacifique, à très brève échéance’, a-t-il déclaré.
On fera remarquer à Mgr Kpodzro que le récent scrutin s’est déroulé librement, donc de façon ‘républicaine’. Quant à l’alternance, elle ne se décrète pas ; elle est le fruit des choix du peuple lors de consultations électorales.
‘Je t’en supplie Seigneur ! Permets-moi de voir de mes propres yeux l’alternance au Togo, avant de me retirer définitivement le souffle. Tel est mon vœu le plus cher’, a lancé le prélat.