Kadré Desiré Ouedraogo, le président de la Commission de la Cédéao, s’est entretenu mercredi avec le chef de l’Etat à New York. Outre les dossiers régionaux, les deux hommes ont plus précisément évoqué les moyens mis en œuvre par l’organisation régionale pour faire face au développement d’Ebola. Le 28 septembre dernier à Accra, les ministres de la Santé ont décidé de mettre en commun leur moyens pour contrer l’épidémie.
Il est envisagé de réaliser des évaluations précises dans chaque pays membre, de renforcer les contrôles sanitaires aux frontières (prise de température, désinfection des mains) tout en demandant aux Etats de lever les restrictions sur les voyages et de rouvrir les frontières. Les compagnies aériennes sont invitées à reprendre leurs liaisons. Autant de conseils déjà donnés par l’OMS.
La Cédéao entend aussi mobiliser plus de personnel médical et lui assurer une formation adéquate. Cela suppose une aide financière exceptionnelle à la fois de l'organisation et des bailleurs de fonds. La riposte à l’épidémie passe aussi par la fourniture de kits pour les soins de base.
L’organisation régionale recommande de renforcer la collaboration entre Etats par l’échange d’informations en temps réel sur les personnes infectées. Un travail de recensement indispensable, estime le président ghanéen.
MM. Gnassingbé et Ouedraogo ont convenu de faire le point régulièrement afin de disposer d’une évaluation grandeur nature et de l’importance de la riposte à apporter.