Le premier ministre, Gilbert Houngbo (photo), a ouvert mercredi à Lomé les travaux de la réunion extraordinaire des ministres de l’Agriculture, du Commerce et des Actions humanitaires des pays membres de la Cédéao.
« Cette conférence a pour but de coordonner les actions humanitaires et communautaires en faveur de trois pays de la sous-région (Niger, Mali et Burkina-Faso) et du Tchad touchés par l’insécurité alimentaire », a déclaré M. Houngbo.
Pour le Premier ministre, cette crise est révélatrice de l’insuffisance des ressources budgétaires mises à la disposition du secteur agricole ; un secteur qui fait vivre 75% de la population.
« Cette situation nécessite des moyens financiers plus appropriés pour l’agriculture dans nos pays et un accroissement des investissements à court, moyen et long terme afin de relever les défis de l’insécurité alimentaire qui secoue la sous région. La décision prise par les chefs d’Etat et de gouvernement à Maputo en 2003, d’allouer 10% de leur budget à l’agriculture en vue de réaliser 6% de croissance agricole annuelle, s’impose plus que jamais aujourd’hui », a encore indiqué M. Houngbo.
Salifou Oussseini, le Commissaire chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau de la Cédéao a pour sa part invité les pays membres à redoubler d’effort pour développer leur agriculture.
Dans un entretien accordé mardi à republicoftogo.com, le ministre togolais de l’Agriculture, Messan Ewovor, avait assuré que le Togo était à l’abri d’une crise alimentaire en raison des investissement consacrés au développement de l’agriculture avec comme résultat immédiat une production excédentaire.