Le ministre des Affaires étrangères Robert Dussey s’est entretenu lundi à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Une rencontre qui fait suite à la visite officielle qu’avait effectué le président Faure Gnassingbé en août 2016 en Israël.
A l’époque, les deux parties avaient convenu de l’organisation d’un sommet Afrique-Israël en 2017 à Lomé.
C’est aujourd’hui officiel et il aura lieu du 16 au 20 octobre 2017 à Lomé.
Ce premier événement du genre, conçu par Africa-Israel Connect et proposé aux deux gouvernements, réunira dans un même lieu pendant 5 jours officiels israéliens et africains.
Benjamin Netanyahou assistera aux travaux ainsi que de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement africains.
La conférence portera sur les thèmes de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, mais également sur les questions relatives au partenariat dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, de la santé. Le sommet sera également consacré à l’utilisation des nouvelles technologies comme levier de développement.
Par ailleurs Mashav, l’Agence israélienne de coopération internationale, tentera d’apporter des solutions aux challenges à laquelle l’Afrique fait face..
Le sommet sera surtout une occasion unique pour de nombreux pays africains de resserrer leurs liens politiques et économiques avec l’Etat hébreu.
En parallèle, la capitale togolaise accueillera une grande exposition au cours de laquelle les entreprises israéliennes et africaines pourront montrer leur expertise dans différents domaines essentiels pour le développement du continent et nouer de nouveaux partenariats.
Le choix du Togo pour accueillir ce premier sommet Afrique-Israël a été naturel pour les dirigeants d’AfricaIsrael-Connect. En effet, le pays est à la fois un fidèle ami d’Israël et un hub dynamique en Afrique de l’Ouest.
Ce sommet illustre le dynamisme de la diplomatie togolaise menée par le président Faure Gnassingbé.
Lors de l’entretien avec Robert Dussey, Benjamin Netanyahou a déclaré que son pays était enthousiaste à l’idée de participer au sommet qu’il considère comme un formidable accélérateur de développement pour les relations entre Israël et le continent africain. Il a de plus salué le président Gnassingbé pour sa contribution au rapprochement israélo-africain et sa fidèle amitié.
‘L’ambition du président Faure Gnassingbé est de réunir toute l’Afrique à Lomé pour définir les contours d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et lsraël. Ce Sommet permettra de tracer les frontières de la renaissance de la relation historique entre notre continent et l’Etat hébreu’, a souligné le chef de la diplomatie togolaise.
Le Premier ministre israélien soucieux de diversifier ses alliances, a effectué une tournée officielle en juillet dernier qui l’a mené en Ouganda, en Ethiopie, au Kenya et au Rwanda. Première visite d’un dirigeant israélien depuis 30 ans.
Lors de ce périple, Netanyahu a déclaré ‘Israël revient en Afrique et l’Afrique revient en Israël’.
Ce momentum diplomatique s’est poursuivi à un rythme accéléré : fin juillet, Jérusalem annonçait le rétablissement des relations diplomatiques avec la Guinée tandis que des pourparlers étaient engagés avec le Tchad, pays musulman situé dans le Sahel, front stratégique contre le Jihadisme.
Par ailleurs, des informations sourcées et crédibles font état de canaux officieux de discussions avec le Soudan et la Somalie.
Les conditions d’un dialogue étroit entre Israël et l’Afrique sont désormais réunies grâce ou en raison du contexte géostratégique et d’impératifs économiques.
‘Israël possède les solutions aux problèmes de l’Afrique. Si ce pays n’est pas le seul pays a maitriser les technologies requises par le continent, il est le plus dynamique’, avait déclaré en septembre 2016 Faure Gnassingbé lors d’une rencontre de haut-niveau à New York avec Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants africains, dont Paul Kagame du Rwanda.
Israël, n’en déplaise aux médisants, est le fruit d’un combat de libération nationale et l’Etat-Nation d’un peuple ayant été durement frappé par l’histoire.
De fait, Israël est en mesure de dialoguer et de coopérer dans un esprit de fraternité et de compréhension mutuelle avec les peuples martyrs du continent.
Ainsi cette opportunité d’aider à la renaissance de l’Afrique permettrait à Israël de suivre l’injonction biblique d’être ‘Une Lumière pour les Nations’.
‘Parmi le désespoir des peuples, qui, jusqu’à présent, est resté insoluble, et dont la tragédie ne peut être comprise pleinement que par un Juif, il y a une autre question d’égale importance, celle de l’Afrique (…) Et bien que certains trouveront à y redire, j’affirme que lorsque j’aurai été témoin de la rédemption du peuple juif, de mon peuple, je ne pourrais alors que souhaiter la rédemption des peuples d’Afrique.’, déclarait Theodore Herzl, le père du sionisme en 1897.
Plus d’un siècle plus tard, le sommet Afrique-Israël est une forme d’hommage et le début d’une nouvelle ère pour le continent africain.